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Star Wars : The Acolyte sur Disney+, bonne surprise ou énième déception ?

Par Owen Carrel
4 juin 2024

Star Wars est de retour sur Disney+ avec l’intrigante série The Acolyte, qui explore enfin un pan inédit de l’univers à l’écran. 

Une fois n’est pas coutume, une nouvelle série Star Wars débarque sur Disney+ et elle a le mérite d’être sacrément intrigante sur le papier. Avant de retrouver le cinéma (quatre nouveaux films sont en développement), la saga poursuit sa route sur le petit écran. Là où elle a trouvé un second souffle après l’échec de la postlogie, mais là aussi où elle semble s’être embourbée.  

Après une série de projets tous situés entre l’avènement de l’Empire (Andor, Obi-Wan Kenobi) et sa chute (The Mandalorian, Le Livre de Boba Fett, Ahsoka), The Acolyte marque ainsi un tournant. En effet, il s’agit de la première irruption de Disney dans la période précédant tous les films de la saga à l’écran. De quoi promettre un vrai renouveau ? À la vue des deux premiers épisodes de la série showrunnée par Leslye Headland, on peut discerner quelques éléments de réponse.

Du neuf avec du vieux  

La grande curiosité qui entoure The Acolyte, c’est bien sûr sa place dans la chronologie Star Wars, à savoir environ 100 ans avant La Menace Fantôme. Une période surnommée la Haute République, et déjà en partie explorée dans des livres et comics. En la transposant à l’écran, Lucasfilm offre une opportunité en or à sa série, libérée du carcan de la saga Skywalker. La proposition est inédite, et à ce titre déjà bien plus originale que les projets qui l’ont précédée.

Dès les premières minutes du pilote, la série en impose, avec une esthétique travaillée et un rapport de force rafraîchissant. Les Jedi sont au sommet de leur puissance, leurs robes dorées trahissant leur arrogance, alors que les Sith ont officiellement disparu. Adepte du côté obscur, la fameuse Acolyte qui donne son nom à la série est envoyée pour tuer une série de Jedi. Le paradigme est brutalement renversé dès l’introduction de la série, retrouvant l’amertume vis-à-vis de l’Ordre, qui se rapproche des études de la Prélogie et de Clone Wars

All Jedi Are Bastards ?

The Acolyte pose avec panache ses bases, bouscule la notion d’héroïsme, et s’inscrit sans mal dans la continuité de la saga. Si certains se posent la question, la série est loin d’atteindre (pour le moment), la folie visuelle et narrative des œuvres dédiées à l’Ancienne République, mais ce nouveau décor est rafraîchissant. D’autant qu’il agit comme un prélude malin au premier opus de la prélogie sur le plan thématique.  

En limitant l’utilisation du Volume au profit de lieux de tournage en extérieur, la série a d’ailleurs une palette esthétique variée et agréable. Les scènes de combat sont également plutôt bien chorégraphiées, même si on attend encore les premiers duels au sabre laser. En somme, le cadre est bien posé, et avec une toute nouvelle période, The Acolyte dispose d’une latitude bienvenue pour développer son récit et ses personnages.  

Avec en prime un méchant bien mystérieux

Des personnages enfin développés ? 

Détachée d’un quelconque héritage, The Acolyte a tout le loisir de développer organiquement ses personnages, sans se baser sur du matériau préexistant. Et, contre toute attente, c’est là une des belles surprises de la série. À la manière d’Andor, elle prend son temps pour mettre en place ses dynamiques et les conflits qui habitent ses protagonistes.

On ne devrait peut-être pas autant s’en réjouir, mais ce soin apporté aux personnages est rassurant. Tout n’est évidemment pas parfait, avec notamment un twist que l’on ne va pas révéler (évitez les spots promo) un peu maladroit. Cependant, avec son intrigue mystérieuse entourant le meurtre de Jedi, la série engage rapidement, avec une introduction particulièrement réussie.

Une introduction engageante et surprenante 

Si la jeune héroïne incarnée par Amandla Stenberg est intrigante, le Jedi Sol de Lee Jung-jae (héros malheureux de Squid Game) est assurément le cœur battant de la série (pour le moment). À défaut d’être particulièrement marquants, les rôles secondaires sont quant à eux efficaces, et la série joue habilement de son casting. Sans en dire trop, personne n’est vraiment à l’abri dans The Acolyte, qui retrouve par moments un peu du réalisme brutal d’Andor

Par ailleurs, avec ses deux premiers épisodes, la série étonne par un saut dans l’aventure assez rapide, contrairement aux habituelles introductions en longueur des séries de l’univers. Pas de McGuffin cette fois, mais plutôt une course contre la montre et la montée en puissance d’une menace mystérieuse : de quoi faire de ce début de saison un renouveau prometteur. 

MVP de la commu des rédacteurs d’EL fans de Star Wars 

Le côté obscur des séries Star Wars

On a beaucoup de choses plutôt positives à retenir de cette entrée en matière, mais la série semble malgré tout souffrir de quelques maux récurrents. Tout comme ses congénères, The Acolyte accuse en effet le coup sur le plan du rythme. Quelque chose qu’on pouvait d’ailleurs craindre à l’annonce de la mise en ligne des deux premiers épisodes simultanément, comme pour Obi-Wan et Ahsoka

La mise en place est cela dit bien menée, et il est facile d’entrer dans ce nouvel univers. Malheureusement, la série semble parfois se ralentir volontairement. Un vice que l’on a déjà vu chez les autres productions de Lucasfilm sur Disney+, et qui impacte la fluidité de visionnage (et ça ne s’arrange pas avec le troisième épisode…). En dépit de cela, et de quelques facilités scénaristiques, The Acolyte s’offre néanmoins une entame prometteuse, qui parlera aux fans de la saga et pourrait même happer en route quelques néophytes curieux. 

Les deux premiers épisodes de The Acolyte seront disponibles le 5 juin 2024 à 3h du matin sur Disney+. Un nouvel épisode chaque mercredi

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Chris11

Vous avez du boire avant de faire cette critique. C’est mal joué, mal monté, mal dialogué, mal caractérisé.
En fond sonore, ça passe et encore.
Quand est-ce que les gens vont finir par comprendre que Starwars, c’est pas juste des sabres laser et des vaisseaux dans l’espace ? Pourquoi en 5 min de La Menace Fantôme, pourtant pas le meilleur film, on ressent un truc spécial dans la mise en scène, les personnages, l’ambiance, qu’on ne ressent jamais une seule seconde dans The Acolyte, Andor, et les autres séries ?

Hollywood s'autodétruit

Le problème c’est le casting, c’est Zendaya qu’on aurait du prendre

Hollywood s'autodétruit

S’imaginer faire un carton avec un tel casting ? Quand on a zendaya a disposition😡

SAlt & Pepa

Mon dieu……..

Mais que c’est naze. Je ne m’attendais à rien mais je suis quand même déçu. C’est un très mauvais fan film. Tout fait toc. Les costumes, les maquillages, les décors, on n’y croit pas une seule seconde. On a encore droit aux éternels stock shots de Coruscant. Il ne se passe absolument rien. Blablabla, c’est de l’exposition sur des enjeux ridicules et pour commenter ce qu’on peut déduire tout seul tellement c’est simpliste.

Et puis on droit au Sith avec la voix de Vader et le ligt saber à lame rouge. Le casting a le charisme d’un ban de moules. Et les effets spéciaux numériques sont moches.

Je veux bien croire que les amateurs de jedierie y trouvent leur compte, mais franchement qu’est-ce que cette série apporte au lore ?

Rien. On va nous faire des liens avec des persos de la Prélogie à un moment, ça se sent gros comme une maison.

Sinon, le seul truc bien, c’est que j’ai enfin la confirmation de ce que j’ai toujours pensé, les Jedies sont des abrutis imbus d’eux-mêmes et que c’est leur arrogance qui est à l’origine de leur chute.

Perte de temps.

banbanban

Alors, après toutes ces casseroles et ces demi-succès qu’on a été obligé de subir c’est normal d’arriver devant The Acolyte avec toute la méfiance du monde.

Je veux bien faire un effort de neutralité, découvrir sans jugement cet univers tout frais, avec de nouveaux personnages et des repères inédits. Ca ok, j’adhère, il était temps.

[SPOILER ALERT au prochain paragraphe]:

Mais quand le personnage principal a une coupe de cheveux pas commune (des tresses joliment agencées) et qu’en fait elle a une sœur jumelle, et qu’en fait sa sœur jumelle ben elle a a MEME coupe de cheveux (mais alors vraiment la même hein), et qu’en fait les deux sœurs ne se sont pas vues depuis des années parce que l’une pense que l’autre est morte (et vice versa), là j’ai envie de gifler des scénaristes, des réals et aussi des coiffeurs.

Franchement ça s’invente pas…

Allez, deux épisodes pas dingues, mais pas nuls non plus, en espérant que la suite soit aille plus loin, plus haut et qu’on nous épargne un énième déballage d’easter eggs lourdingues.

le-serpent

Les grincheux sont même là sur ecranlarge! Bla bla bla woke, bla bla bla woke….on parle bien de star wars? La saga où la princesse se laissait pas faire dès 77. Où le héros est un petit gars fluet gentiment effeminé, loin du cliché macho des futurs héros 8Os, et où ses amis rebels sont des calamars géants et un yéti sympa. Comment ça, SW a toujours était progressiste? Quel choc!!

Pas encore vu la série, je mate les 2 épisodes ce soir. Ça sera bien ou pas mais pas à cause des femmes, des asiatiques, des lesbiennes ou des wookies…

lo

Vu ce matin avec plaisir. Content de retrouver l’univers Star Wars, avec de la nouveauté sans perdre ses repères. L’histoire et les enjeux s’installent rapidement, les personnages sont attachants. J’ai envie de voir la suite. Seul bémol, malgré leurs richesses, les décors sont un peu étriqués, surtout les extérieurs de ville.

Eomerkor

The Acolyte. Le nouvelle série Star Wars qui narre les exploits d’un groupe de Jedi parti à la recherche de Darth Capillus – le seigneur Sith qui a massacré leur coupe de cheveux.

Prepatch

Star Wars est mort à l’épisode 8. Cette série n’est qu’un cadavre rempli d’identité politique et de représentation, ironiquement fait par l’ancienne assistante d’Harvey Weinstein. Dans 10 ans on en reparlera de cette folie actuelle.

Wastelander

Du jedi non-binaire dans une galaxie très très lointaine où l’homme blanc est porté disparu, ou alors si il ont besoin d’un lâche, d’un idiot ou d’un assassin… Ce forcing idéologique incorporé à toute les strates de la pop-culture me rend malade.
Qu’ont soit d’accord, quand c’est bien fait cela ne pose aucun problème et comme toutes œuvres culturelles peut-être jugées à l’aune de ces qualités intrinsèques, à titre d’exemple je suis tombé amoureux de la série Sense 8 ou quasiment tous les sujets pointés du doigt actuellement étaient abordés, dans un récit les exposant naturellement et avec passion tout en proposant un divertissement sincère construit autour de personnages complexes et crédibles. Son annulation fut un crève-cœur pour moi.