Choisir un vidéoprojecteur : ces 5 erreurs de débutant qui peuvent gâcher l’expérience de visionnage

Nombreux sont les acheteurs qui se font piéger au moment de choisir un vidéoprojecteur, car ces détails peuvent vite les faire déchanter…

Cela fait maintenant quelques années que les vidéoprojecteurs ont retrouvé un second souffle et se sont imposés comme de solides concurrents aux téléviseurs, notamment avec l’émergence de nombreux modèles à ultra-courte focale au design discret et élégant, mais également d’alternatives portables pour regarder films et séries depuis n’importe quel endroit.

Néanmoins, certains fabricants ont profité de l’attrait croissant de la clientèle et du relatif manque de connaissance d’une bonne partie des consommateurs pour survendre leurs vidéoprojecteurs, notamment en mettant en avant certaines caractéristiques qui peuvent facilement tromper les moins avisés. Heureusement, nous avons concocté pour vous ce guide des erreurs communes à éviter lors de l’achat d’un projecteur.

Se tromper de source lumineuse en fonction de l’usage

À l’heure actuelle, il existe 3 sources lumineuses aux caractéristiques bien distinctes, avec leurs avantages et leurs inconvénients :

• la lampe UHP, qui a l’avantage d’offrir une forte luminosité par rapport à son prix. Néanmoins, il faut la changer de manière régulière et sa forte consommation d’énergie peut vite faire gonfler les frais (sans oublier l’arrêt de la production de projecteurs à lampe en 2026). Si vous comptez utiliser votre appareil au quotidien, en remplacement de votre TV par exemple, mieux vaut donc opter pour l’une des deux autres options.
• Le LED, qui fait presque tout l’inverse en se montrant peu énergivore et offrant une durée de vie bien plus élevée pour un tarif tout aussi accessible. En revanche, il faut faire quelques concessions sur la luminosité et ce sera donc généralement un choix à oublier pour une utilisation dans une pièce très éclairée.
• Le laser, certainement le meilleur compromis entre les deux sources lumineuses précédentes puisqu’il offre à la fois une luminosité élevée et une durée de vie satisfaisante, tout en consommant peu d’énergie. Mais pour profiter de toutes ces qualités à la fois, il faut être prêt à dépenser un peu plus.

Ne regarder que la définition d’image du vidéoprojecteur

Certains acheteurs ont tendance à surestimer l’impact de la définition sur le rendu visuel, notamment en termes de clarté et de netteté. Et pour cause : le rapport de contraste et la luminosité sont tout aussi importants – voire plus – car ils conditionnent grandement la restitution de l’image. Il peut même arriver dans certains cas qu’un projecteur Full HD délivre une image plus nette que celle d’un appareil 4K, notamment pour les raisons qui suivent :

• la définition affichée par les marques peut être trompeuse : sur certains modèles bas de gamme que l’on peut retrouver sur Amazon, il arrive que les fabricants parlent de 4K alors que la définition native n’est que de 720p. Dans ce cas précis, il s’agit de vidéoprojecteurs capables de lire des contenus 4K mais en baissant artificiellement la définition.
• Certaines puces Full HD peuvent afficher une définition plus élevée, via une méthode appelée « pixel shifting » (ou « décalage de pixels ») qui consiste à multiplier les pixels pour donner l’illusion qu’une image Full HD est en 4K.

Ne pas prendre en compte le rapport de projection

Toutes les pièces ne sont pas adaptées aux mêmes types de vidéoprojecteurs, et il faut parfois composer avec plusieurs contraintes – notamment en termes d’espace – pour éliminer certains appareils de la liste. Pour faire le bon choix en fonction de la pièce où sera placé le projecteur, il est important de connaître leurs spécificités :

• les vidéoprojecteurs à focale standard ont un rapport de projection compris entre 1,0 et 1,5. Pour calculer la distance entre l’écran et l’appareil, il suffit de multiplier la taille de la surface de projection (en cm) par 1,0 ou 1,5. Dans la plupart des cas, il faudra le placer à plus de 3 mètres de la toile ou du mur.
• Les vidéoprojecteurs à courte focale sont conçus pour les pièces plus petites, avec un rapport de projection qui se situe entre 0,5 et 0,7.
• Les vidéoprojecteurs à ultra-courte focale sont placés au pied de l’écran, avec un rapport de projection entre 0,2 et 0,3. Pour un rendu optimal, il est préférable d’utiliser un écran ALR ou CLR qui rejette la lumière ambiante.

Ne pas choisir le bon type de vidéoprojecteur selon l’usage

Tout comme le critère de la source lumineuse que nous avons abordé précédemment, il est essentiel de se pencher sur l’architecture même du vidéoprojecteur. Et pour cause : si vous êtes en quête d’un appareil pour prendre la place de votre TV, pas sûr qu’un modèle portable soit le meilleur choix.

En effet, son petit gabarit et sa batterie intégrée vont limiter ses performances car les fabricants sont contraints de miniaturiser les pièces, ce qui offre une luminosité moindre, des contrastes revus à la baisse et une optimisation qui favorise l’autonomie plutôt que la qualité visuelle. Ce sera cependant parfait pour pouvoir l’emmener en voyage ou l’utiliser dans une pièce sombre sans avoir à le brancher sur une prise secteur, comme nous l’avons vu dans notre comparatif entre les vidéoprojecteurs portables et fixes.

Mal interpréter la luminosité indiquée par le fabricant

Il faut croire que tous les moyens sont bons pour berner les clients les moins attentifs, et certaines marques de vidéoprojecteurs de faible qualité ne s’en privent pas. En effet, il faut d’abord savoir que la norme pour mesurer la luminosité s’exprime en lumens ANSI, mais que certains fabricants préfèrent s’appuyer sur d’autres valeurs pour indiquer la brillance délivrée par leur appareil, et donner des chiffres bien plus élevés qu’en réalité.

En effet, ils peuvent très bien annoncer 1 000 lumens en « source lumineuse » alors que le vidéoprojecteur n’affiche qu’une petite centaine de lumens ANSI en réalité. Une nuance trompeuse, car elle se base sur la luminosité de la puce LED à l’intérieur de l’appareil et non sur celle qui apparaît à l’écran. Pour éviter de tomber dans le panneau, et de se faire avoir par l’une des arnaques qui pullulent sur Amazon, il faut donc s’assurer que ce sont bien les lumens ANSI qui sont indiqués dans les caractéristiques techniques.