Ecran Large a pu découvrir une vingtaine de minutes du très attendu Alien : Romulus, ainsi qu’un petit échange avec le réalisateur Fede Alvarez. On vous donne notre avis.
Quand Disney a acheté la Fox, les amateurs de cinéma d’horreur ont tremblé. Mickey mettait la main sur la saga Alien et il allait sans dire qu’après la réception critique et financière plus que mitigée de Covenant, il n’allait pas se gêner pour l’exploiter, si possible avec supplément nostalgie mal placée. Mais l’espoir est né quand ce bon vieux Fede Alvarez, auteur de l’excellent Don’t Breathe et surtout du remake archi-méchant d’Evil Dead, a été annoncé à la barre.
Après quelques bandes-annonces encourageantes, la firme aux grandes oreilles vient de confirmer qu’elle est satisfaite de son travail ou tout du moins qu’elle le pense susceptible de plaire à la presse. Elle a invité la moitié des journalistes cinéma de France et de Navarre à la présentation de 15-20 minutes du long-métrage par le réalisateur en personne. Ecran Large était évidemment de la partie, et notre mauvaise foi habituelle n’a pas résisté aux images découvertes ce vendredi 21 juin. On vous raconte, la bave aux lèvres. Attention mini-spoilers évidemment !
No future
Les bandes-annonces et les dires du réalisateur (qui a réitéré auprès de nous son envie de revenir aux origines de la saga) laissaient présager une pure série B d’horreur, appliquant la formule à la lettre pour un maximum d’efficacité. Les quelques scènes découvertes ce jour vont dans ce sens. Il nous a été donné de voir la plupart des passages obligatoires d’un film Alien, de l’exposition dans les tréfonds de l’espace à la révélation tant attendue de la bête, en passant par la traditionnelle attaque de facehugger (entraperçue dans la promotion) et une naissance pour le moins explosive.
Alvarez, fan absolu du monstre (et ça se voit) ne fait pas forcément dans l’originalité et il n’a pas manqué de l’assumer : voyant ses amis se désespérer des audaces qu’il envisageait d’incorporer à son film, il a fait le choix de « mettre [son] ego de côté » et de ne pas chercher à améliorer un organisme cinématographique déjà parfait. Une modestie louable, mais qui pourrait faire peur. Si c’est pour voir un énième produit de studio nous agiter un hochet nostalgique devant les yeux pendant deux heures, autant retourner poncer la résine de son coffret Blu-ray.

Des doutes balayés par le visionnage de ces quatre séquences. De toute évidence, ce n’est pas parce qu’il utilise une vieille recette que le cinéaste n’ajoute pas de nouveaux ingrédients. C’est bien simple : Alien : Romulus est absolument splendide. Baignant dans un clair-obscur crépusculaire, il revient à l’esthétique cyberpunk prolétaire du premier volet. La tension atmosphérique qui nous a fait tous frissonner laisse place à une ambiance particulièrement poisseuse qui ressemble bien à l’auteur du crado Evil Dead.
Sa mise en scène est à l’avenant. Epousant complètement sa direction artistique rouillée, elle enchaine les idées visuelles (une station spatiale qui éclipse l’écrasante lueur d’un soleil, un facehugger qui accapare le premier plan, un point de vue subjectif sous-marin) sans jamais trahir un rythme soutenu. C’est peut-être là l’autre qualité Alvarezienne décelée dans ces quelques minutes de panique spatiale : contrairement à un Scott qui laissait la pesanteur prendre en otage son récit, il se laisse aller à une hargne qui sied particulièrement bien à cette esthétique, notamment dans une scène d’attaque de facehuggers vicieuse ne laissant pas le moindre répit à ses personnages.
Il nous l’a promis, et on est tenté de le croire : ceux-ci vont prendre très cher (un véritable hobby chez lui). Bien que les scènes présentées prennent probablement place dans le premier tiers, il ne les ménage pas, bien au contraire. Il risque d’y avoir de la viande sur les murs.

Acide techno
Alien : Romulus serait-il un simple fantasme de fan techniquement irréprochable ? En partie. Interrogé d’ailleurs par nos soins sur le sujet (il nous tient à cœur), le metteur en scène a reconnu l’influence du fantasme de fan le plus terrifiant de l’univers étendu Alien : le jeu Isolation, qui se déroule également entre les deux premiers opus. Comme lui, il se réapproprie la technologie rétro-futuriste de la fin des années 1970 pour faire glisser les enjeux du Hutième passager au Retour.
Toutefois, c’est justement en replongeant dans les origines du classique original qu’il semble se démarquer. Le design du xénomorphe, qui nous a été révélé dans une succession de gros plans une fois de plus magnifiques (la communion des effets pratiques et numériques est impressionnante), rappelle les premières ébauches de H.R. Giger, à l’époque jugées trop radicales par la Fox. Reprenant certaines de ses idées inédites, Romulus explicite encore plus la dimension sexuelle du cauchemar biomécanique, lorgnant presque sur la body-horror turgescente de Possession.

Quand on lui en parle, Alvarez se fait plus mystérieux. Ces choix de designs seraient a priori au service du scénario. Voilà qui est particulièrement intrigant : peut-être qu’outre cette dévotion envers les canons Alien, il va bel et bien plus loin dans la dégueulasserie organique et libidineuse. D’autres indices viennent appuyer cette hypothèse : le casting volontairement très jeune, mais surtout très sommaire, quelques plans étranges disséminés dans la super-bande-annonce qui clôturait la projection, ainsi que le mystère qui entoure ladite station Romulus… encore très épais.
Difficile d’en dire plus : à notre plus grand plaisir, le studio a résisté à l’envie de trop nous en montrer, ce qui ne fait qu’augmenter nos attentes… et nous forcer à écrire avec prudence. Peut-être le résultat final sera-t-il moins ambitieux qu’escompté. Dans ce cas, il faudra se contenter d’une direction artistique soignée et d’une mise en scène solide. Par les temps qui courent, c’est déjà pas mal.
Alien : Romulus sort le 14 août 2024 en France
Plusieurs nouveau poster de ALIEN ROMULUS et un teaser sur la chaîne de la FOX 20thCenturyjp au JAPON. Nous voyons le Xénomorphe Rain lui envoie une rafale . RAIN et Andy en ZERO GRAVITÉ. INCROYABLE .Très très impatient.
Dans un teaser ALIEN ROMULUS / Get ticket Now : un Xénomorphe poursuit KAY elle dit » Oh mon dieux ouvrez la porte » Rain et les autres laissent la porte fermé.
Le Trailer final de ALIEN ROMULUS 🧑🚀 Quelques scènes supplémentaires . Très impatient.
Encore un film qui se passe entièrement dans le noir…..!!!
Plusieurs video Featurette de ALIEN ROLMULUS sur les coulisses du tournage nous voyons un Acteurs avec un costume de Xénomorphe . Une video Promo qualité VHS 📼 nous voyons les premières minutes .Rain Andy et leur des amis s’installent dans un vaisseau ils décollent de LV-426 et sort de l’atmosphère et se rendent vers la Station Renaissance.
Ils ignorent ce qu’ils les attendent.
Cette « super bande annonce » était une nouvelle BA qu’on pourrait avoir d’ici la sortie du film, ou juste le trailer déjà sortie enrichie avec des plans en plus pour la projo presse ?
Tant sue RS ne nous pond pas un Napoléon 2 la vengeance …
Ouais.
Quatre séquences pour un total de vingt minutes sur la totalité d’un long métrage, entre 1h45 et 2h00 probablement, ça ne fait pas lourd. Surtout que la production a certainement sélectionné les séquences les plus susceptibles de fonctionner pour les critiques ciné. C’est du marketing à l’usage des professionnels.
Rien ne nous dit qu’il n’y a pas des tunnels de dialogues consternants ou des commentaires à haute voix nous expliquant ce qu’on peut constater à l’écran comme c’est souvent le cas dans les films récents.
Je ne crois pas du tout à la sincérité d’un studio comme Disney même déguisé en Fox.
Il ne faut pas oublié que ce film a été produit initialement par Hulu donc pour être diffusé par Disney+. Que l’on vienne pas me parler de respect de la licence Alien après ça. Ce film est un contenu de plateforme. Disney a décidé d’une exploitation en salle juste avant le tournage.
Franchement, je ne sais pas si le film pourra être une bonne surprise ou pas. Il faudra attendre les premiers retours.
Prey a aussi été produit par Hulu mais lui a été un direct to Disney+.
Prey n’est pas un mauvais film, c’est même moins pire que tous les Aliens Vs Predators qui sont sortis jusque-là, ou comme le dernier The Predator de Shane Black.
Donc ce Romulus peut tenir la route, on ne sait jamais, après tout il y a Dan O’ Bannon parmis les scénaristes, même si ces derniers temps ça ne veut pas dire grand chose. La classification laisse aussi penser que le film comportera du gore et de la violence frontale.
Ce qui me gêne un peu c’est le côté on reprend les éléments connus, on ripoline le tout aux effets spéciaux numériques et on transforme l’Alien en slasher de l’espace avec des ados débiles comme chair à canon. La bande-annonce m’a fait pensé à un film meta dans lequel une bande d’ados se rendent en catimini dans une sorte de parc Alien et se retrouvent face à de vrais Aliens. Une sorte de Jurassice Parc de l’espace où on visite les coursives d’une station spatiale qui ressemble beaucoup aux couloirs du Nostromo, coucou le fan service.
Donc oui, visuellement ça a l’air impressionnant mais j’ai bien peur que ça ne soit pas très original et que la direction artistique ne suffise pas.
On a pu constater avec The Creator récemment que les effets spéciaux aussi impressionnants soient-ils, ça ne rend pas un film intéressant.
Ridley Scott a eu raison de faire annuler le Alien 5 de Neil Blomkamp. Même si il était prometteur, j’ai toujours trouvé irrespectueux cette forme de suite hypocrite qui invalide les suites les moins appréciées du public! En plus c’est voué à l’échec, il n’y a qu’à voir la daube Terminator Dark Fate.
Je ne comprends donc vraiment pas pourquoi Scott a produit cet Alien version teen movie avec des ados hurleurs. On est à l’opposé de son univers! Alien est un univers sombre, sans espoir, un univers d’adultes qui courent à leur perte. Il peut y avoir un enfant comme Newt, mais c’est justifié dans le scénario puisque elle devient une sorte de fille adoptive de Ripley. Et même Newt meurt atrocement dans Alien 3! Aucun espoir dans Alien.
Bref, c’est complètement contradictoire et artificiel de mettre une bande d’ados… c’est raté d’avance! Je préfère de loin les films malades mais fascinants que sont Prometheus et Covenant.
Triste constat quand on y pense.