Dany Boon / Franck Dubosc : qui a la meilleure filmo ? (rires)

Thomas Messias | 1 novembre 2009
Thomas Messias | 1 novembre 2009

Fréquemment, la rédaction d'Écran Large s'amuse à opposer les filmographies de deux grandes stars se rencontrant dans un film à l'affiche ou s'opposant au box-office. Histoire de déterminer, de manière bassement numérique, lequel des deux a la meilleure filmo...

À l'occasion de la sortie conjointe de Micmacs à tire-larigot et Cinéman, on remet ça pour comparer les filmographies des héros respectifs de ces deux succès en puissance, à savoir Dany Boon et Franck Dubosc. Ils succèdent à des duos tels que Christian Bale & Johnny Depp, Al Pacino & Robert de Niro, Colin Farrell & Edward Norton... Avertissement : il est possible qu'un peu de mauvais esprit se soit glissé entre les lignes. L'esprit malin d'Halloween, sans doute...

 

NB : pour éviter de fausser des résultats d'une haute importance, nous avons retiré des filmographies les caméos et rôles de troisième plan.

 

 

À nous les garçons (1984)

Aux côtés de Jean-Noël Brouté et Éric Elmosnino,  le jeune Francky drague les meufs, qui le lui rendent plutôt bien. La séquence où il virevolte dans un vestiaire, la bistouquette à l'air, a fait le tour de tous les bêtisiers de la télévision française. Le film, lui, n'a toujours pas été diffusé à la Cinémathèque. (2/5)

 

 

 

 

Le déménagement (1996)

La première réalisation d'Olivier Doran ressemble, par endroits, aux Copains d'abord de Kasdan. Par endroits seulement, et c'est bien dommage : malgré un casting solide (Boon est très bien, tout comme Jaoui, Devos, Bouajila et un Dieudonné encore fréquentable), le film s'embourbe çà et là à cause de ressorts comiques un rien rouillés. Mais le résultat est tout de même honorable. (3/5)

 

 

 

 

Bimboland (1998)

Quand Ariel Zeitoun se prend pour un sociologue, il y a de quoi se marrer... mais pas pour les bonnes raisons. Cette comédie sur les bimbos (un terme que l'on découvrait alors) est peu finaude, souvent grossière, encombrée par un tas de seconds rôles encombrants (d'Amanda Lear à Dany Boon, qui joue un beau gosse), mais possède néanmoins un certain capital sympathie. Disons que Zeitoun a fait pire. (2/5)

 

 

 

 

 

Au secours, j'ai 30 ans ! (2004)

Infoutue de trouver des rôles décents sur grand écran, Marie-Anne Chazel se rêve réalisatrice avec cette comédie générationnelle (hum) qui surfe sur la vague de Bridget Jones et autres films du cru. Entouré d'un casting de rêve (Nathalie Corré, élue pire chroniqueuse de l'histoire du Vivement dimanche de Michel Drucker par un jury composé de moi-même ; Pierre Palmade, moyennement doué pour le cinéma), Dubosc les beaux gosses aux yeux bleus avec un naturel criant. Il semble tout à fait à l'aise dans ce téléfilm d'une laideur et d'une banalité atroces. Pour info, Chazel compte récidiver d'ici peu. (1,5/5)

 

 

 

 

Pédale dure (2004)

Quand Aghion s'associe à Bertrand Blier pour écrire la "suite" de Pédale douce (avec pour seul point commun le personnage de Michèle Laroque), ça donne une comédie grasse et plate à la fois, le cul constamment entre deux chaises. Les répliques à la Blier (dans une petite forme) n'ont absolument pas leur place dans cet univers décrit sans finesse. Voir Dany Boon chante Je ne suis pas hétéro sur un air de Balavoine donne une idée du niveau du film. Pauvre Jacques Dutronc. (1/5)

 

 

 

 

 

Iznogoud (2005)

Amorçant sa phase « je me décolle de papa Semoun pour conquérir le box-office », Dubosc  débarque chez Braoudé pour cette adaptation balourde mais colorée de la gentille BD de Goscinny et Tabary. Encadré par Rufus (l'acteur) et Magloire (l'imposteur), il passe relativement inaperçu derrière le showman Michaël Youn, qui se déchaîne afin de vendre le plus de singles possible.De ce point de vue, c'est réussi. (1,5/5)

 

 

 

 

Joyeux Noël (2005)

Premier rôle 100% sérieux pour Dany Boon, et une gigantesque répétition en prévision du petit succès qu'il réalisera plus tard. Le comique régional y joue en effet un soldat ch'ti, à l'accent à couper au couteau, et dont la destinée fera sans nul doute pleurer les ménagères. Présenté à Cannes 2005 (hors compèt', l'honneur est sauf), un film d'un académisme certain, mais qui fait visiblement son petit effet. (2,5/5)

 

 

 

 

 

La maison du bonheur (2006)

Adapté de sa pièce La vie de chantierLa maison du bonheur est le premier film de Dany Boon. Une comédie simple et sympathique autour de l'une des plus grandes angoisses du citoyen occidental : les travaux de la nouvelle maison. Dominé par un Daniel Prévost impérial en agent immobilier véreux, le film fourmille de moments sympathiques, même si sa mécanique systématique (une catastrophe chasse l'autre) finit par lasser. (2,5/5)

 

 

 

 

 

Camping (2006)

Il faut le clamer haut et fort : Camping est l'un des meilleurs films de Franck Dubosc. Le Benco, les soirées ringardes, le beach-volley, le papier toilettes : ce récit sentant le vécu et les latrines, plutôt tendre avec les beaufs qu'il décrit, n'est pas d'une drôlerie folle mais constitue une étude sociologique assez fascinante sur une espèce en perpétuel développement. (2,5/5)

 

 

 

 

La doublure (2006)

Il faut cesser de citer Francis Veber en référence absolue de la comédie à la française ; s'il a en effet réalisé et/ou écrit quelques monuments du genre, il est aussi coupable de pas mal d'atrocités, dont cette Doublure d'une lourdeur sans nom, qui constitue sans nul doute l'une des pires apparitions du fameux François Pignon. En meilleur pote d'un gad Elmaleh aux abonnés absents, Dany Boon joue les lourdauds et passe son temps à mater Alice Taglioni. On le comprend, mais ça n'empêche pas le film d'être affligeant. (1,5/5)

 

 

 

 

 

Mon meilleur ami (2006)

Patrice Leconte a toujours dit qu'il ne ferait pas du cinéma toute sa vie. Au vu de ses dernières créations, on sent en effet qu'il est temps pour lui de s'arrêter : ce Meilleur ami, qui voudrait jouer sur le terrain de Pierre Salvadori, est une toute petite comédie gentillette mais plutôt poussive, et une nouvelle tentative infructueuse pour Daniel Auteuil de s'acheter une crédibilité d'acteur comique. Pour Leconte, il y eut tout de même pire après (La guerre des miss)... (3/5)

 

 

 

 

Astérix aux jeux olympiques (2008)

Après Pierre Palmade dans Astérix et Obélix contre César, Franck Dubosc reprend le rôle d'Assurancetourix, le barde que tout le monde a envie de réduire au silence. Plutôt en retrait par rapport à des Poelvoorde et Delon occupant toute la place, il est loin d'être le plus ridicule dans cet atroce marasme, mais reste néanmoins assez pitoyable, la faute à un scénario inepte et constellé de dialogues affligeants. Le film ne fut qu'un semi-succès, éclipsé par un certain Bienvenue chez les ch'tis. (1/5)

 

 

 

 

Bienvenue chez les ch'tis (2008)

Il n'y a plus grand chose à dire d'original sur ce carton absolu au box-office, qui continue aujourd'hui encore de faire vivre la petite ville de Bergues (des visites organisées s'y déroulent toujours) : ça reste en tout cas une comédie inoffensive mais bougrement sympathique, dont l'incroyable succès est évidemment excessif mais qui ne mérite pas spécialement d'être raillée. (3/5)

 

 


 

 

Disco (2008)

Dubosc / Onteniente, deuxième. Après le sympathique Camping et ses 5 millions de spectateurs, les deux hommes et leurs scénaristes remettent ça, pour l'épopée d'un chômeur havrais décidant de participer à un concours disco afin de reconquérir l'admiration de son fiston chéri. Ringard, populiste, avec une Emmanuelle Béart visiblement pas à sa place, Disco est bien moins supportable que Camping, même si une poignée d'iréductibles vous diront le contraire. (2/5)

 

 

 

 

Incognito (2009)

Hallelujah ! Un bon film dans la filmo de Dubosc ! Ce n'était pourtant pas gagné, avec le réalisateur de Poltergay aux commandeset un Bénabar curieusement catapulté en premier rôle de comédie... Incognito fonctionne à plein tube, exploitant de façon extrêmement efficace une situation que n'aurait pas renié le Veber d'antan. Excellemment dirigé, Dubosc fait du Dubosc, mais le fait mieux que jamais. (4/5)

 

 

 

 

Le code a changé (2009)

Promu roi du box-office, Dany Boon ne pouvait qu'être recruté par Danièle Thompson, toujours avide de têtes connues. Dans cette énième comédie chorale, il joue Piotr, un type qui cuisine une improbable rectete polonaise (soufflée à Thompson par Polanski) pour une bande de personnages inintéressants. Mais on n'attendait pas davantage d'une réalisatrice aussi conventionnelle que prévisible. (2/5)

 

 


 

 

De l'autre côté du lit (2009)

L'inversion des valeurs homme-femme dans le couple, vue par Pascale Pouzadoux, a un goût de comédie archi balisée, qui ne vaut que par la beauté de Sophie Marceau et certainement pas par ses ressorts comiques. (2/5)

 

 

 

 

 

Cinéman (2009)

Le deuxième film de Yann Moix fait l'unanimité, en tout cas en ces lieux : Cinéman est  la pire déclaration qui pouvait être adressée au septième art, ratée sur tous les plans, mélangeant les genres avec une affligeante absence de réussite. Faites-vous du bien, n'y allez pas. (0,5/5)

 

 

 

 

Micmacs à tire-larigot (2009)

Le nouveau Jeunet fait plus que diviser : il tend à équilibrer le camp des pour (habituellement majoritaires) et celui des contre (qui grossit à vue d'oeil). Le film jaunâtre de trop, ou une balade cartoonesque au pays des rêveurs ? À vous de juger. (2,5/5)

 

 




Dany Boon : 2,27/5

 

Franck Dubosc : 2,14/5

 

 

 

Vainqueur : Dany Boon

 

   

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