Critique : Mèche Blanche, les aventures du petit castor

Lucile Bellan | 30 avril 2008
Lucile Bellan | 30 avril 2008

Sur la base d'un concept alléchant et hautement pédagogique, à savoir l'utilisation de scènes naturelles d'animaux  montées de façon à créer une histoire cohérente, Mèche blanche est pourtant une sacrée déception. Ce n'est pas faute d'être restée une grande enfant, surtout qu'en plus, des enfants, il y en avait plein dans la salle. Une bonne manière de recueillir des avis à chauds et d'apprécier le film en live, voire de le remettre tout de suite en perspective. Réflexions à voix haute sur quel animal est quoi, pleurs pendant l'attaque des loups, digressions face à l'ennui, pleurs pendant la mort du chef des loups... les chères têtes blondes peuvent être de bien cruels juges, pétris de contradictions mais toujours animées par le bon sens.

 
Ainsi, leurs réactions traduisent les maladresses et limites de ce docu-menteur. En effet, passé la curiosité du dispositif, le spectateur aguerri de films animaliers a toutes les peines du mondes à justifier cette volonté malaisée, et parfois malsaine, de détourner les images et de donner une conscience et une pseudo humanité à des animaux qui par leur seule aptitude à être mignons ou sauvages se suffisaient à eux-mêmes. On ne compte plus les faux raccords, les scènes extrapolées, les sentiments plaqués et autres partis pris douteux. Ah, ça oui, le petit castor est content de voir sa maman se mettre en ménage avec le vieux castor ronchon (les enfants de divorcés vont adorer), car il était triste qu'elle s'occupe toute seule de la maison. Sans commentaire.

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