Films

Delirious : Critique

Par Lucile Bellan
1 juillet 2007
MAJ : 27 octobre 2018

Dès les premières secondes, le spectateur est projeté par la musique euphorisante des Dandy Warhols, dans un conte de fée rock et moderne, de ceux que l’on construit de toutes pièces pour faire rêver un public en mal d’histoires d’amour qui finit bien.

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Le film est ainsi empreint d’une magie dont voit bien les ficelles, de la même manière dont les paparazzis nourrissent par leurs photos (volées ou pas) le monde de paillettes des stars d’un jour. Steve Buscemi y est un incroyable guide, à la fois drôle et pathétique. Il est l’incarnation même de l’humanité dans cet univers de papier glacé, grâce à un dosage parfait de méchanceté et de mauvaise foi. Et la justesse de son jeu fait résonner de sa présence toutes les (rares) scènes du film où il n’apparaît pas.

 

Michael Pitt est égal à lui-même : pataud et sexy. Il ne brille qu’en photo, ce qui en fait l’incarnation du pur produit du système qu’il est censé représenter. Malheureusement, le personnage est assez mal défini et la limite entre l’arrivisme dépravé et la naïveté excessive du personnage n’est pas claire. Son couple avec la star « MTV » Alison Lohman aka K’harma Leeds finit par en pâtir et n’est plus aussi glamour qu’on aurait pu le rêver.

Et s’il fallait chipoter une dernière fois, on peut aussi arguer que la scène finale est assez contestable. La réhabilitation du paparazzi, exigée d’ailleurs par Steve Buscemi lui-même, s’avère une ultime et petite facilité, sur laquelle le spectateur ferme naturellement les yeux. Des yeux encore pétillants de la beauté éphémère de nos étoiles.

 

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