Le Salaire de la peur version Netflix : bande-annonce explosive pour le remake avec Franck Gastambide

Adrien Roche | 29 janvier 2024
Adrien Roche | 29 janvier 2024

Le Salaire de la peur version Netflix s'offre une bande-annonce et elle est particulièrement explosive.

Il n'a fallu attendre que 24 ans pour qu'un remake du chef-d'œuvre Le Salaire de peur (1953) de Henri-Georges Clouzot voie le jour. Et miracle : le film de William Friedkin, Sorcerer (Le Convoi de la peur), est au moins aussi bon que le film original. Celui de Clouzot était une plongée glaciale dans les tréfonds de la psychologie humaine, toujours happée par l'appât du gain et l'envie de mettre la main sur l'inatteignable. La version de Friedkin nous emmène, elle aussi, dans les méandres de notre humanité et est presque encore plus acclamée par le grand public.

Les deux films sont d'incontestables chefs-d'œuvre, et parmi les meilleurs des deux cinéastes. Alors qu'on pensait que Sorcerer serait la dernière adaptation du Salaire de la peur, voilà que Netflix et Julien Leclercq  (La Terre et le Sang, Sentinelle, Braqueurs) concrétisent nos plus grandes craintes avec un remake de l'œuvre d'Henri-Georges Clouzot. Ce nouveau Salaire de la peur s'est offert une bande-annonce pour le moins explosive... et un peu inquiétante.

 

 

Le salaire de netflix

Julien Leclerq a opté pour une modernisation totale du film de Clouzot : les véhicules sont ceux de notre époque, de même pour la technologie globale utilisée dans cette bande-annonce. Le cinéaste français a visiblement décidé d'en faire une œuvre dédiée au plus large public possible, avec un maximum d'action (ce dont il a l'habitude). Problème : si Clouzot a influencé Mad Max : Fury Road, cette nouvelle version semble davantage s'inspirer des Fast & Furious les moins réussis que du chef-d'œuvre de Miller.

Franck Gastambide, Alban Lenoir, Ana Girardot et Fianso (oui oui, le rappeur) sont donc aux commandes des deux camions chargés de traverser le désert pour récupérer de la nitroglycérine et éteindre un énorme incendie. Ils devront affronter des hélicos de combats au lance-grenade, faire des figures en moto pour éviter les balles... bref, la routine. Mais le tout souffre de cette fameuse "esthétique Netflix" qu'on craint à chaque nouvelle annonce de films. Le film se dote même de ralentis dignes des films de Snyder.

 

Le salaire de la peur : photo, Franck GastambideN'y va pas Franckie, c'est pas bon

 

Difficile de se faire un véritable avis avec un si petit aperçu, mais le désert ne semble pas aussi écrasant que dans l'œuvre originale, et le cri d'Alban Lenoir est bien loin de l'effroi procuré par le film d'Henri-Georges Clouzot. Reste à savoir si cette bande-annonce cache en fait une très bonne surprise. Rendez-vous le 29 mars 2024 sur Netflix pour le verdict.

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commentaires
MARKODINGO
01/02/2024 à 11:13

Quel gâchis ! Vulgariser un chef d œuvre !!!
Netflix va nous faire des remake à tout va ,à la sauce Pop corn pour se faire de l 'audience !!
On attend la prochaine victime!

Franken
31/01/2024 à 01:10

Bah, rien qu'avec la b.-a., on connaît déjà parfaitement ce que sera ce film. On pourrait raconter des scènes entières.
Et on peut déjà deviner qui regardera.

Lili44
30/01/2024 à 17:02

Tout ça respire la finesse. Passer derrière Clouzot et Friedkin, ça prête à rire quand même

Sanchez
30/01/2024 à 11:50

La grosse blague de l’année . Après Clouzot, Friedkin : Julien Leclercq ! Seul netflix peut nous faire ce genre de blague.
Au moins il a eu l’idée de pomper allègrement des plans de fury road. C’est déjà une idée !

Rico
30/01/2024 à 11:20

Ahahaha, la bouse à venir. Rien que les premiers plans à l'épaule sur les grouillots du coin parce que le réal est pas foutue de retranscrire m'ont convaincue de l'horreur à venir.

thierry A
30/01/2024 à 10:47

Gardons notre calme :)
Cette BA ne montre que peu de chose.
Oui, a part deux plans ratés (une explosion dans le hangar qui n'est pas a l'échelle et le gros machin stock cgi qui explose au loin derrière les voitures), le reste me parait correctement fait.
Bon, perso, ça me donne pas envie, mais j'y jetterais forcement un œil.
Arrêtons de s'attendre au chef d'œuvre à chaque fois. C'est juste un téléfilm, après tout.
C'est bien que la France continue a produire ce genre de truc régulièrement.
L'article donne l'impression d'avoir vu le film alors qu'il y a qu'une BA; et si chaque fois qu'il y a un petit ralenti on va citer Snyder, ou va-t-on?

Morcar
30/01/2024 à 09:41

Honnêtement, dès l'annonce de ce film, on pouvait deviner qu'il se déroulerait à notre époque, qu'il "moderniserait" l'intrigue (ou tout du moins le contexte du film). Mais il est vrai qu'avec Gastambide à l'écran, on croirait voir un Baboulinet du pauvre ^^
Voilà encore un film à qui je peux promettre sans grand risque un énorme succès sur Netflix, alors qu'il aurait fait un énorme bide au cinéma. Quand de toute façon on a déjà payé l'abonnement et qu'on n'a pas envie de se prendre la tête, on regarde ce genre de film. Je l'avoue, je le fais aussi. Sur près d'une trentaine de films que j'ai vus depuis le début de l'année, il y a aussi des nanars de ce genre.

Satan LaTeub
30/01/2024 à 09:36

Bon, ya Alban Lenoir quand même, on peut espérer un petit film bien nerveux.

(OK, avec GastamBIDE, ça contrebalance pas mal - et en plus il a un nom prédestiné - il devrait refaire les Kaïras, c'était plus marrant).

Cidjay
30/01/2024 à 09:14

Un des rares "vieux films" que jadore... toute cette tension ! C'était ouf a l'époque ! L'ajout principal de ce remake ce sera avant tout la couleur !

Eomerkor
30/01/2024 à 08:44

Refaire la mythique scène du pont suspendu avec des CGI c'est pas déconnant. C'est moins dangereux, c'est plus rapide, on peut faire un tour à la cafet pour souffler un peu entre deux prises devant des fonds verts, ça permet de sortir vers 17h, d'avoir de longues pauses déjeuner pour faire les soldes et aussi d'avoir son week-end. Pas la peine de se gratter les méninges. C'est juste un produit formaté Netflix plus inspiré par les prod Besson que par Clouzot ou Friedkin.

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