Critique : Le Cygne noir

Nicolas Thys | 5 septembre 2007
Nicolas Thys | 5 septembre 2007

Le Cygne noir figure parmi les grands classiques du film de pirates. Réalisé en 1942 à partir d’un scénario de Ben Hecht, l’un des plus importants faiseurs d’histoires d’Hollywood durant l’âge d’or des studios, aussi à l’aise dans la comédie que dans le suspense ou le polar, on y perçoit certains des thèmes de prédilection du scénariste dans une galerie de personnages hauts en couleurs, tel le héros romantique, charmeur et manipulateur que joue Tyrone Power ou la jeune femme au caractère rebelle et revêche interprétée par Maureen O’Hara.

Beaucoup plus soigné que la plupart des autres productions du même genre, le film d’Henry King, cinéaste affilié à la Fox qui fît tourner Power dans 11 films, est une œuvre importante pour l’époque. On ressent d’ailleurs l’envergure des moyens mis à disposition pour sa réalisation dans chaque plan. Chaque image respire le luxe depuis les détails dans les décors jusqu’au tenues vestimentaires des protagonistes et surtout à travers l’image en technicolor, l’une des plus belles, à la fois parfaitement nuancée et exagérée dans ses teintes qui font ressortir une beauté plastique rare à cette époque, quasi picturale par moment.

La réalisation d’Henry King est, elle aussi, efficace avec quelques moments de bravoures à la clé. Sans être en présence d'un chef d’œuvre, on assiste à un très bon film qui ravira les amateurs d’aventures exotiques. En prime George Sanders méconnaissable dans un rôle à l’opposé de son personnage de dandy habituel.

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