Surface : Critique

Zorg | 22 avril 2007
Zorg | 22 avril 2007

Rentrée 2004 : Lost explose sur les télés américaines, puis quelques mois plus tard sur celles du monde entier. Rentrée 2005 : flairant la bonne affaire, les networks se lancent tous dans une course effrénée à la série de science-fiction, espérant profiter d'une dynamique bien connue : l'effet de mode. Las, sur les quatre séries de SF lancées cette année-là (Surface, Threshold, The night stalker (remake de Kolchak) et Invasion), aucune n'aura passé le cap de la première année. Partie avec les augures les moins favorables au sein de ce quatuor télévisuel, Surface parvint paradoxalement à être celle qui s'en tira le mieux.

Si l'on s'en tient à son synopsis, Surface n'est ni plus ni moins qu'Abyss en série télé. Créatures mystérieuses peuplant les grands fonds, phénomènes marins inexpliqués, disparitions, la recette est plus que connue, elle est éculée. Cependant, la comparaison s'arrête rapidement là, les points communs entre les deux s'avérant  de plus en plus ténus (voire totalement inexistants) au fur et à mesure de la progression du show.

 

 

Sur une même trame, qui mêle manipulations génétiques et écologie marine sur fond de sombre conspiration, les auteurs font avancer deux intrigues parallèles qui ne se rejoignent que lors de la fin de saison. La première associe Lake Bell (seule actrice un tant soit peu connue, aperçue dans The Practice et son spin-off Boston Justice) en océanographe opiniâtre et l'inconnu Jay R. Ferguson en agent d'assurances happé par l'histoire suite à un drame familial, tandis que la seconde implique un adolescent solitaire qui adopte une des créatures marines dont il est question durant toute la série. L'intérêt de la série fluctue alors directement en fonction de l'équilibre entre les deux histoires.

En développant son intrigue lentement mais sûrement au cours de 15 maigres épisodes, Surface s'avère au bout du compte un programme de série B d'honnête facture, faisant parfois preuve d'un peu d'originalité au milieu d'un océan de banalités. L'arrêt prématuré de la série sur un cliffhanger qui appelait pourtant à une seconde saison vaguement intéressante laisse inévitablement un goût d'inachevé. Avec plus de temps, le show aurait éventuellement pu s'étoffer un peu, mais malgré les efforts et la bonne volonté des auteurs, l'ensemble demeure totalement indolore et s'oublie aussitôt la télé éteinte.

 

Résumé

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