The Midnight Club : la série Netflix a battu un record d'horreur

François Verstraete | 7 octobre 2022 - MAJ : 10/10/2022 10:07
François Verstraete | 7 octobre 2022 - MAJ : 10/10/2022 10:07

La nouvelle série Netflix de Mike Flanagan, The Midnight Club, a déjà battu un record pour une série télévisée horrifique.

La fameuse scène de la douche présente dans Psychose a fait bondir d’effroi plusieurs générations de spectateurs grâce à la puissance évocatrice déployée par Alfred Hitchcock. Depuis, bon nombre d’œuvres horrifiques, cinématographiques ou télévisuelles ont repris à leur compte ce procédé ostentatoire, mais la plupart du temps efficace, d’Halloween de John Carpenter à la série The Haunting of Hill House. Si abondance de biens ne devrait pas nuire, trop de jumpscares provoquent souvent l’inverse de l’effet escompté.

Malheureusement, beaucoup de metteurs en scène du genre usent jusqu’à l’overdose de cette méthode. À première vue, l'inquiétant The Midnight Club, qui articule sa narration autour d'un hôpital de la terreur et d'histoires inquiétantes racontées par les patients, devait en regorger plus que d’ordinaire. Or, lors de la convention du New York Comic-Con, une information a corroboré cette supposition, et l'a même surpassé.

 

 

En effet, durant la convention, une assemblée présidée par la journaliste Perri Nemiroff (Collider) a décerné à l’équipe de The Midnight Club un certificat approuvé par Andrew Glass, juge officiel pour le World Record Guiness : record du nombre de jumpscares présent dans un unique épisode de série. En effet, l'un des épisodes de The Midnight Club comporte 21 jumpscares en tout, soit un record absolu pour ce type de programme. Connu pour son travail sur Sermons de minuit ou The Haunting of Hill House, Mike Flanagan frappe encore un grand coup avec The Midnight Club.

On peut évidemment s’interroger sur la nécessité d’insérer autant de jumpscares alors que chaque volet ne dure qu’une heure maximum. Si l’on établit le ratio minutes/jumpscares de ce fameux épisode record (le premier donc durant 58 minutes), cela offre une moyenne d'un jumpscare toutes les 2 minutes et 45 secondes. Un ratio très très important qui risque, sur le papier, de tomber dans la surenchère inutile et donc de lasser ou au contraire amuser au lieu de terroriser. Attention la suite contient des éléments spoilers sur le premier épisode de la série.

 

The Midnight Club : photoBon si vous ouvrez un livre interdit, vous aurez peur forcément les jeunes

 

Toutefois, les curieux ayant déjà pu découvrir le premier épisode de la série savent que ce nombre record de jumpscares n'est pas anodin. Au contraire, la profusion de jumpscares intervient lors d'une histoire racontée par une des adolescentes du fameux "midnight club" et se concentre sur une séquence de moins de trois minutes. Et cette exploitation à l'excès vient alimenter l'incapacité de cette ado à effrayer ses partenaires de terreur, obliger de multiplier les jumpscares pour espérer créer une frayeur sur les bancs du club.

Autant dire que la série joue sur ce terrain pour justement dénoncer la superficialité des jumpscares lorsqu'ils sont trop utilisés et donc mal employés dans les oeuvres horrifiques. Une idée maline pour jouer avec le coté meta de la série, la série cherchant, en partie, à faire peur ou critiquer le genre à travers les propres mini-histoires de ses personnages. En tout cas, si vous souhaitez dès maintenant juger sur pièces, The Midnight Club est disponible sur Netflix depuis ce 7 octobre.

Tout savoir sur The Midnight Club

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commentaires
Miss M
10/10/2022 à 14:01

Ennuyeux au possible, pleins de clichés déjà 1001 fois vus dans ce type d'histoires et franchement rien qui ne fasse même sursauter un poil sur son canapé. De l'horreur ? Mais où ça ? J'ai tenu jusqu'à la fin de la saison je précise... je ne me suis pas fait cet avis (négatif) après 10mn de visionnage paresseux !

Evok
08/10/2022 à 10:16

C'est moche : 21 jumpscares et même pas un caméo de Johnny Depp.

Kyle Reese
07/10/2022 à 14:44

Étonnant d'utiliser autant ce procédé de la part de Mike Flanagan. Ça ne lui ressemble pas.
A moins qu'il en ai fait un usage systématique particulier. Wait and see. Mais je sens bien le succès de cette série auprès du public.