Star Wars : Ewan McGregor raconte le joyeux bordel technologique sur la prélogie

À quelques jours de la sortie de la série Star Wars : Obi-Wan Kenobi sur Disney+, l'acteur Ewan McGregor raconte le bordel technologique qu'a été la prélogie Star Wars.

17 ans après Star Wars : Episode III - La Revanche des Sith, la saga Star Wars ressuscite le Obi-Wan Kenobi de la prélogie, interprété par Ewan McGregor, dans une série éponyme consacrée aux aventures du maître de Dark Vador. Après avoir poncé la trilogie originale en long, en large et en travers avec des spin-offs et une postlogie parasitée par la nostalgie, Disney s'amuse à puiser dans l'univers déployé par les épisodes I, II et III.

Trois opus qui ont pourtant été en (grande) partie détestés à l'époque de leur sortie, mais qui ont vu cette haine s'adoucir au fil des années. Une trilogie Star Wars peut-être pas si mauvaise que ça, et qui malgré la grossièreté de son écriture et l'inégalité de ses effets spéciaux, tient une place particulière dans le cœur de beaucoup de fans.

La prélogie a également été le terrain d'expérimentations technologiques, notamment vis-à-vis du numérique, qui ont servi de coups d'essai pour les décennies à venir. L'acteur Ewan McGregor en garde quelques joyeux souvenirs, qu'il raconte à SlashFilm.

Quand tu dois refaire tous tes dialogues

Interrogé sur la différence entre les tournages de la prélogie et celui de la série centrée sur Obi-Wan, Ewan McGregor explique l'une des mauvaises surprises technologiques de l'époque :

"Elles étaient à la pointe de la technologie. Elles avaient d'énormes cordons ombilicaux à l'arrière, et on ne pouvait pas changer les objectifs. Si, vous pouviez changer les objectifs, mais ça prenait environ une demi-heure. Donc tout était tourné avec des zooms. Les cordons ombilicaux menaient à cette grande tente dans le coin du plateau qui bourdonnait littéralement. C'était tellement bruyant.

Et pendant la post-production, ils ont réalisé que le bruit qu'elles faisaient était exactement sur la fréquence de la voix humaine. Il a donc fallu post-synchroniser toutes les répliques de l'épisode 2. Aucun des dialogues d'origine n'a survécu à cause de ça, parce que les caméras étaient tellement nouvelles. Aucun des bugs n'avait encore été résolu. Alors comparé à ce que nous faisons maintenant, c'est le jour et la nuit."

Une prélogie aux audaces aussi belles que certains de ses échecs...

Outre la difficulté des acteurs à jouer avec des fonds verts et bleus (pensée émue pour Natalie Portman dans l'usine), L'Attaque des clones a donc également obligé tout le monde à rejouer l'intégralité du film en post-production. A noter toutefois que la post-synchro est très fréquemment utilisée pour les blockbusters, généralement à cause des conditions de prises de vues et de l'utilisation massive d'effets spéciaux qui parasitent la captation classique du son.

Quand bien même il s'agit sans doute du film le plus faible de la prélogie (à moins que ça ne soit La Menace fantôme), les audaces techniques de L'Attaque des clones en font tout de même un honorable objet qui mérite tout à fait sa place dans l'histoire de la saga, et celle du cinéma. Pour rappel, Star Wars : Episode II est l'un des premiers longs-métrages a avoir intégralement été tourné avec des caméras numériques, à une époque où la pellicule 35mm était encore la plus répandue dans l'industrie.

Une audace qu'Obi-Wan Kenobi aura bien du mal à renouveler... pour savoir ce qu'il en sera de cette nouvelle série Star Wars, il faudra attendre sa sortie le 27 mai prochain sur Disney+.