Agents of SHIELD saison 4 : le virage opéré par la série est-il payant ?
Voilà, on y est : la saison 4 de Agents of SHIELD vient de s’achever. Retour sur la dernière saison de la première des séries Marvel.
Nous en sommes déjà à la quatrième saison de la série créée par Maurissa Tancharoen, Joss et Jed Whedon. Et après des débuts inégaux, l'aventure consacrée à l’équipe de Phil Coulson a gagné en qualité.
Bilan de cette saison 4, composée de deux parties a priori distinctes, mais dont les thématiques sont finalement plus entremêlées qu’il n’y paraît.
SCIENCE ET MAGIE AU MENU
Jusque là, Agents of S.H.I.E.L.D. était à l’image de l’univers Marvel au cinéma et à la télé (MCU) : la magie n’était pas vraiment présente, ou alors il s’agissait plutôt de technologies avancées qui pouvaient passer pour de la magie. Mais le film Doctor Strange, qui a fait basculer de plein pied le MCU vers le surnaturel “classique”, a changé la donne, et Agents of S.H.I.E.L.D. s’est alignée.
Dès cette quatrième saison, il est question du Darkhold, mystérieux livre aux pouvoirs dépassant la compréhension de l’Homme. Mais surtout, qui mieux que Ghost Rider, le pilote de bolide au crâne de feu semblant surgi de l’Enfer, pouvait caractériser ce virage vers la magie ?
Ghost rider, qui amène le surnaturel dans l'univers du SHIELD
La science n’est cependant pas mise de côté dans cette saison : l'aspect scientifique est dans l’ADN de la série, et ce depuis les premiers épisodes où les geeks (Fitz, Simmons et Skye) prenaient le pas sur les espions plus terre-à-terre (Coulson, May et Ward). Et n’oublions pas le mémorable “It’s science, biatch !” scandé par Fitz quand il avait défait un ennemi grâce à ses connaissances techniques.
La seconde partie de la saison met donc davantage l’accent sur la science. Des LMD (Life Model Decoy, androïdes imitant le vivant à la perfection) qui noyautent le S.H.I.E.L.D. à une réalité alternative créée avec des moyens informatiques nommée le Framework : la mythologie du S.H.I.E.L.D. est replacée au centre de l'histoire.
Mais parce que le Darkhold sert de moteur à ce fameux monde alternatif, la science et la magie sont réunis. Plutôt que d’avoir une saison bipolaire avec deux axes distincts, nous avons plutôt affaire à des thématiques qui se complètent et s’entremêlent pour former un tout cohérent. Et c’est même assez pratique de pouvoir “justifier” une technologie très avancée, en avançant le coup de pouce de la magie pour remplir les blancs.
La science est toujours au coeur de la série
UNE AMBIANCE PLUS SOMBRE
Dans la première saison, il avait été reproché à Agents of S.H.I.E.L.D. de trop jouer la carte de la légèreté et de l’humour. La saison 2 avait poussé le curseur dans le sens contraire en étant trop sérieuse au début, avant qu’un équilibre ne soit finalement trouvé en moitié de saison puis lors de la saison 3. La série avait ainsi gardé une certaine légèreté, qui est sa marque de fabrique, ne serait-ce qu’à travers les dialogues, autour d'une trame sérieuse.
La saison 4 témoigne de l' influence des séries Netflix, plus adultes et sombres que leur cousine d’ABC. Mais sur la chaîne qui appartient à Disney, on ne peut pas prendre le risque d’aller aussi loin que dans Daredevil, où le méchant massacre des gens à coups de portière et le héros se fait recoudre à chaque épisode en se vidant de son sang.
Cependant, on observe une ambiance globalement plus sombre : l’humour n’a pas totalement disparu (comme en témoigne le savoureux épisode avec les agents Koenig), mais la tonalité est moins gaie, et le niveau de violence a été augmenté avec notamment un Ghost Rider impitoyable. La série va aussi loin que possible pour chasser sur les terres de Netflix, sans pour autant s’aliéner le public visé, qui reste le même.
Les frères Koenig, toujours impayables
LA RELATIVITÉ DU RÉEL
L’autre concurrent de Agents of S.H.I.E.L.D. côté Marvel se nomme Legion : centrée sur le fils de Charles Xavier des X-Men, la série a séduit un vaste public avec son approche novatrice et séduisante des super-héros, baladant constamment le spectateur qui ne sait jamais trop si ce qu’il voit est bien réel. Là aussi, il n’était pas envisageable pour Agents of S.H.I.E.L.D. de se renier en adoptant les mêmes codes que Legion et sa mise en scène inventive.
Mais les questionnements sur la réalité sont donc bel et bien là, avec notamment toute la seconde partie de la saison qui se déroule dans un monde virtuel. Sauf qu'ici, le spectateur est sans cesse accompagné et guidé dans sa compréhension de ce à quoi il assiste : si une partie des personnages ne sait pas distinguer le réel de l’imaginaire, le spectateur lui sait toujours où il en est et ne se pose donc jamais de question sur la véracité de ce qu’il voit. C'est là une grande différence dans l'approche, qui rappelle la nature plus bien mainstream de la série de l'agent Coulson.
QUE PENSER DE CETTE SAISON 4 ?
Cette saison explore des thématiques intéressantes, empruntant notamment des éléments au folklore du S.H.I.E.L.D. dans les comics : le Darkhold, les LMD, la réalité fantasmée (difficile de ne pas songer à House of M avec le Framework) ou encore Madame Hydra. Autant d’aspects qui parlent au spectateur connaissant les comics.
Grâce à ces thématiques, la saison réussit à captiver l’attention du spectateur en l’amenant vers des territoires nouveaux sans pour autant jeter à la poubelle tout ce qui fait l’identité de la série pour vaguement singer les autres productions télévisées Marvel. Les scénaristes ont même joué la carte de la nostalgie pour les spectateurs de longue date de la série, en faisant brièvement revenir des personnages qui n’en font plus partie - ce qui a pu être perçu comme une façon d’annoncer la fin de la série, vu qu’à ce moment là la cinquième saison n’était pas encore annoncée.
Souvenons-nous de la saison 1...
Si le casting assure sans surprise le service, mention spéciale pour Mallory Jansen, véritable révélation de cette saison : l'actrice est tout simplement bluffante en passant de l’androïde à l’être humain, sans aucune fausse note dans son interprétation.
Mallory Jansen, parfaite à chaque apparition
Parmi les nouveaux venus, Jeffrey Mace (joué par Jason O’Mara) aura également été une recrue de choix. Le personnage se voit même offrir une intrigue de qualité lors de son passage dans le framework, devenant ainsi “pour de vrai” le héros qu’il n’était pas tant que ça dans le monde réel.
Le Patriote, un véritable super-héros dans le Framework
Initiatrice de l’univers partagé Marvel à la télévision, Agents of S.H.I.E.L.D. ne démérite pas pour sa quatrième saison sans pour autant renier son identité et son approche. Rendez-vous à la rentrée pour une cinquième saison, qui a été officialisée il y a peu et qui promet d’être intrigante vu le dénouement de la quatrième !
En partenariat avec Watchtower Comics
03/04/2018 à 18:57
quand passe la saison
26/06/2017 à 00:06
si vous avez regardé cette série en version française, c'est normal que vous la trouviez minable !
les voix françaises sont pourries...
Regardez là en version originale sous-titrée, et là cette série prendra tout son sens,
et vous deviendrez accroc ;)
25/05/2017 à 16:15
cette serie est devenue plus sombre au court de la 4 eme saison mais garde tout de meme sa marque de fabrique
18/05/2017 à 21:45
@jérem
Comment est-ce possible qu'on soit plein d'individus avec plein de goûts différents...
Quel choc.
18/05/2017 à 18:36
Comment est-ce possible de continuer à regarder une série aussi mauvaise...
17/05/2017 à 21:54
Que dire d'une série qui après 4 ans continue à être captivante. La marque de fabrique reste en gros la même : le retournement de situation que personne n'attend. Cette 4ième saison est plus riche, plus torturée, plus introspective. La densité des personnages a fait un grand pas.
Zéro défaut....