Chuck - Saison 1 : La série la plus fun de 2008 !

Stéphane Argentin | 8 novembre 2008
Stéphane Argentin | 8 novembre 2008

À la rentrée 2007, nous vous disions tout le bien que nous pensions du pilot de Chuck, nouvelle série co-créée par Chris Fedak (un newbie à Hollywood) et Josh Schwartz (Newport Beach) et dont l'épisode en question était réalisé par McG (Charlie et ses drôles de dames, Terminator salvation). Nous ne reviendrons donc pas ici sur les qualités intrinsèques du show déjà évoquées dans notre preview. À la place nous infirmerons simplement celles-ci tout en regrettant que le plaisir n'ait été de si courte durée. Non pas que la consistance de la série se soit étiolée au fil du temps, loin de là. Chuck a simplement été « victime » (certes comme tous les autres shows américains) de la célébrissime grève des scénaristes hollywoodiens. Résultat, alors que la chaine NBC avait passée commande d'une saison complète quelques semaines seulement après le début de la diffusion US (cf. news), la première saison de Chuck ne comporte au final que 13 épisodes. Un bien pour un mal.

 

 

 

Un bien car le contenu ne perdra rien de son dynamisme au cours de ces 13x42 minutes, plusieurs intrigues nous replongeant dans le passé de Chuck (par l'intermédiaire de son ami et futur Némésis Bryce) avec un intérêt redoublé tandis que sa relation « boulot - boulot mais finalement pas si boulot que ça » avec Sarah (campée par une bien ravissante australienne du nom de Yvonne Strahovski) n'aura de cesse d'alimenter le côté romancé de l'histoire (sans parler d'un trio amoureux constitué le temps d'un double épisode par la non moins émoustillante Rachel Bilson). La caution comique est quant à elle assurée, en grande partie, par Morgan, l'autre ami de Chuck, certifié 100% geek. Côté geek attitude précisément, les scénaristes ont eu la judicieuse idée d'en distiller le contenu avec parcimonie histoire de ne pas s'aliéner la partie néophyte du public. Pour autant, les références tant verbales que picturales abondent à chaque épisode : jeux vidéo (un certain Call of duty 4, l'un des plus gros hit vidéoludique de 2007), films (Dune en poster dans la chambre de Chuck), séries TV (Star trek of course), sans compter les innombrables joujoux high-tech (le héros bosse dans un magasin qui ne vend que ça et travaille, bon gré mal gré, avec une division secrète de la CIA, difficile de concevoir plus high-tech !).

 

 

 

Un mal car en dépit de son mélange savant (la série jongle avec une facilité déconcertante avec tous les genres : comédie, romance, action...), Chuck n'est que très modérément parvenu à convaincre Outre-Atlantique. Après un démarrage à 9,3 millions de téléspectateurs, les audiences se sont ensuite stabilisées dans une fourchette oscillant entre 7 et 8 millions hebdomadaires. Pas franchement de quoi sauter au plafond mais ces chiffres auront été suffisants aux yeux des décideurs de NBC pour passer commande d'une deuxième saison. En France, TF1 n'aura pas jugé bon d'offrir à la série un créneau en prime time (ou encore en deuxième partie de soirée), la diffusion atterrissant de fait le dimanche après-midi. Sans doute les responsables de la chaine n'auront-ils perçu dans Chuck qu'une simple petite série branchée pour ados. Il faut dire aussi que Josh Schwartz est déjà le créateur de deux teens shows cultes, Newport Beach et Gossip girl, cette dernière étant d'ailleurs diffusée sur TF1 le... samedi après-midi.

Mais réduire Chuck aux deux catégories susnommées (public ado et/ou geek) ou encore à un simple croisement entre Alias / James Bond et Austin Powers / Johnny English comme beaucoup ne cessent de le décrire serait catalogué à la hâte une série dont les mérites vont bien au-delà (le héros a passé l'âge adolescent et l'humour n'est ni aussi lourdingue, ni aussi graveleux que le duo Powers / English). Espérons donc qu'à défaut d'engouement, Chuck parviendra malgré tout à trouver son public au sein de l'Hexagone comme ce fut déjà le cas l'an passé sur les terres de l'Oncle Sam.

Chuck - Saison 1 : Tous les dimanches à 14h15 sur TF1 à partir du 9 novembre 2008.

 


 

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