Prison break - Saison 2

Stéphane Argentin | 11 septembre 2007
Stéphane Argentin | 11 septembre 2007

Pour beaucoup, la deuxième saison de Prison break est une hérésie. La raison ? Toute simple : le pitch de départ, qui accessoirement donne son titre à la série, n’y est plus d’actualité ! Au terme de la première saison, Michael et toute sa bande de joyeux drilles sont parvenus, non sans mal (22 épisodes tout de même !), à s’évader du pénitencier de Fox River et gambadent désormais joyeusement dans les champs en essayant, chacun de leur côté, de fausser compagnie à l’armada des forces de l’ordre lancée à leurs trousses.

 

De Grande évasion, Prison break s’est donc mué en une variation d’une autre série télé légendaire : Le Fugitif. Mais non pas un fugitif mais plusieurs, chacun des ex-détenus faisant désormais cavalier seul… ou presque. En effet, l’appât du gain (remember l’énorme magot de Westmoreland ?) ainsi que la recherche de la vérité quant au complot ayant conduit Lincoln en taule dans le couloir de la mort amèneront tout ce petit monde à se recroiser à plus d’une reprise au cours de cette virée champêtre. Mais en matière d’intrigues parallèles, tous les personnages ne seront pas logés à la même enseigne. La course de certains s’achèvera même assez brusquement (nous n’en dirons pas davantage histoire de ne pas éventer les différents twists) tandis que les roucoulades familiales d’autres (Sucre et C-Note) auront pour le moins tendance à louvoyer avant de réintégrer, plus ou moins habilement là-encore, la trame principale.

 

 

 

Et si le cœur de l’intrigue et le point fort de cette échappée se trouvent, sans surprise, du côté du duo Michael / Lincoln, les amateurs pourront également apprécier la schizophrénie galopante de T-Bag dont un bref échantillon nous avait été dévoilé jusque-là. Mais toute l’attention ne porte pas pour autant sur les « gentils méchants » au cours de cette deuxième saison mais également sur les « méchants gentils » avec le retour du pitbull Bellick, plus enragé que jamais de s’être royalement fait mettre par Michael, désormais rejoint dans cette gigantesque chasse à l’homme nationale par un autre chien d’attaque, bien plus fourbe et dangereux celui-là, en la personne de l’agent spécial du FBI Mahone campé par un William Fichtner toujours aussi grandiose. Soit l’autre comédien qui, avec Robert Knepper dans le rôle de T-Bag, supplantent à eux deux le reste du casting. L’arrivée de ce Mahone, véritable Némésis de Michael qui trouve enfin là un adversaire à sa taille, constitue à elle-seule la véritable valeur-ajoutée de cette deuxième saison de Prison break dont l’intensité n’égale certes pas le huit-clos pénitencier initial mais parvient néanmoins à mener sa barque à bon port, à savoir un cliffhanger lors du season finale annonciateur d’un nouveau changement de cap que l’on espère tout aussi salvateur.

 

À l’arrivée, cette deuxième saison de Prison break n’est donc pas l’hérésie tant décriée par certains mais tout simplement une solide extension de l’année inaugurale ; extension prévue dès le départ dixit le créateur du show Paul Scheuring. Mais avant tout et surtout, ces 22 nouveaux épisodes apportent la preuve qu’avec un minimum d’ingéniosité et de clairvoyance, le concept initial d’une série peut très bien être habillement détourné afin de maintenir le téléspectateur en haleine. Un exemple que certains feraient bien de suivre (24 anybody ?)…

 


Prison break saison 2 : Tous les jeudis soir à 20h50 sur M6 à partir du 13 septembre 2007.

 

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