Battlestar Galactica

Stéphane Argentin | 6 juin 2006
Stéphane Argentin | 6 juin 2006

N'y allons pas par quatre chemins : Battlestar Galactica version 21ème siècle est un pur diamant noir, ce qui s'est fait de mieux sur petit comme sur grand écran depuis bien des années. Et pourtant, à la base, le pari était loin d'être gagné…

NB : L'article ci-dessous (notamment dans toute sa seconde partie) fait référence à plusieurs épisodes des deux premières saisons mais sans pour autant dévoiler in extenso les différents twists de l'intrigue.

Il y a bien longtemps…
Petit rappel historique pour commencer. Mai 1976 : un petit film de geeks auquel personne ne croyait et répondant au nom saugrenu de Star Wars créé l'évènement (devenu phénomène planétaire dans les mois qui suivront) et relance la mode du space opera. Septembre 1978 : le prolifique créateur / producteur de shows TV Glen A. Larson (L'Homme qui valait trois milliards, Magnum, K 2000) lance sur la chaîne américaine ABC une série (de SF spatiale donc) répondant au doux nom de Battlestar Galactica. L'histoire : Suite à une attaque massive perpétrée par une armée de robots connus sous le nom de Cylons, les quelques êtres humains survivants se lancent à la recherche de la treizième colonie, une planète légendaire connue sous le nom de Terre. La série connaîtra un joli succès le temps de 24 épisodes avant d'être stoppée net pour des raisons demeurées opaques (financières ?). Janvier 1980 : une vaine tentative de relance du concept sous le nom de Galactica 1980 ne durera guère plus de 10 épisodes. Le projet est alors définitivement mis au placard où il restera pendant deux décennies.


Battlestar Galactica - Version 1978

Janvier 2001 : deux projets concurrents pour tenter de rallumer les réacteurs du Battlestar Galactica sont dans les starting-blocks. D'un côté celui de Sci-Fi Channel, la chaîne câblée américaine spécialisée dans la SF, qui ne reprend aucun des aspects de la version de 1978 (les Cylons, le Galactica…) et se voit rapidement abandonné car conspué par les fans. De l'autre celui préparé par Bryan Singer (très connu depuis le sacre X-Men l'année précédente) et Tom DeSanto (aux côtés du cinéaste depuis Un élève doué) qui reprendrait le concept 30 ans après. Cette seconde approche est retenue et le tournage du pilote est prévu pour la fin de l'année. 11 septembre 2001 : les tours jumelles du World Trade Center s'écroulent, entraînant dans leur chute un immense chambardement dans les projets en instance. La version Singer / DeSanto est ajournée et le cinéaste part alors s'occuper de X-Men 2 – avant de revenir deux ans plus tard au petit écran via la série SF (ratée) Triangle et la série médicale (réussie) Dr. House.


Battlestar Galactica - Version 2003

Avril 2002 : Sci-Fi Channel annonce officiellement la mise en chantier de SON Battlestar Galactica sous la forme d'un téléfilm en deux parties d'1h30 chacune permettant en cas d'échec de remettre illico presto le concept sous le tapis et en cas de succès d'embrayer sur une série régulière. Aux commandes de cette version moderne : Glen A. Larson à nouveau, en temps que producteur consultant, et surtout Ronald D. Moore, personnage gravitant en orbite géostationnaire depuis dix ans déjà dans l'univers de la SF spatiale cathodique, celui de la galaxie Star Trek. Scénariste et producteur sur trois des séries de la franchise (Next generation, Deep space nine et Voyager), Moore a déjà en tête une idée bien précise de la direction qu'il souhaite faire prendre au vaisseau : « Puisque Star Trek a fait mieux que quiconque, nous avons donc décidé de faire autrement sur quasiment tous les points en ne se limitant plus notamment au concept de "La planète de la semaine" ».

Les premiers remaniements opérés hérissent bien vite les cheveux sur la tête des puristes de la série originelle (les personnages de Boomer et Starbuck sont à présent des femmes, les Cylons sont une invention de l'homme qui se retourne contre son créateur…), la plupart des premiers rôles sont d'illustres inconnus (ou presque) n'ayant guère plus de 4 ou 5 ans d'expérience derrière eux tandis qu'en coulisses, à l'exception du chef op. Joel Ransom qui a déjà œuvré sur Disparition (la série produite par Spielberg) et sur l'excellent show X-Files, le compositeur Richard Gibbs patauge dans la guimauve pseudo comique (Dr. Doolittle, Big Mama, Espion et demi) et le réalisateur Michael Rymer sort tout juste d'un bien tristounet Reine des damnés.

  

De plus, le temps n'est plus guère au space opera puisqu'en effet, hormis L'Attaque des clones (2002) et La Revanche des Sith (2005), les toiles des salles obscures ne s'illuminent plus pour le genre. Pour preuve la mythique saga Star Trek qui comptait trois séries en activités dans les années 1990 et dix longs-métrages à son actif depuis 1979 s'éteint à petit feu avec un dernier film, Nemesis (sorti en 2002, le prochain n'étant pas prévu avec 2008 !) et un seul show TV qui disparaîtra des écrans en 2005, Enterprise. Dans de telles circonstances, autant dire que le projet Battlestar Galactica ressemble alors plus à une Tour de Pise bâtie sur des sables mouvants qu'à une Statue de la Liberté sur un socle en béton armé.

Dans une galaxie pas si lointaine que ça !
Et pourtant, lors de sa diffusion sur la chaîne Sci Fi en décembre 2003, la mini-série Battlestar Galactica remporte un franc succès, aussi bien critique que public, entraînant de facto sa prolongation en tant que série régulière, à partir d'octobre 2004 pour commencer avec une première saison de 13 épisodes, puis en juillet 2005 avec une seconde tournée de 20 épisodes, chaque nouvelle salve étant jugée chaque fois un peu plus sombre, dense et réussie que la précédente. Pourquoi un tel engouement ? La planète et ses « freaks » de la semaine sont-ils plus intrigants et réussis que leurs prédécesseurs ? Que nenni ! Dans Battlestar Galactica version 21ème siècle, il y est question de politique, de coups d'états militaires, de terrorisme, de marché noire, de religion (une réminiscence des quelques scripts écrits par Moore sur la série Carnivàle ?)… Non, inutile de chercher à régler votre téléviseur ! Vous n'êtes ni sur FX (la chaîne câblée américaine à l'origine de séries telles que The Shield ou Nip/Tuck) ni sur la célébrissime HBO mais bien sur le Battlestar Galactica, une série qui n'a finalement plus de « SF spatiale » que le qualificatif erroné, rappelant alors davantage l'excellentissime Babylon 5 imaginée par J. Michael Straczynski ; à la différence près que Galactica ne dispose d'aucun repère chronologique ou géographique (on ignore précisément où et quand se déroule l'histoire racontée dans la série), lui conférant ainsi un caractère quasi-intemporel.

Deus ex machina
Les Cylons et le génocide interplanétaire dont ils sont à l'origine ne sont en effet qu'un prétexte à une extrapolation de multiples thématiques de l'histoire de l'humanité, de 10.000 av J-C jusqu'à nos jours. Dès la mini-série / pilote, ce n'est rien moins que la place de l'Homme dans l'univers qui est remise en question : ce dernier est-il un instrument de Dieu qui a fini par se prendre pour un Dieu lui-même en créant une nouvelle forme de vie intelligente à son service (cf. la discussion entre le Commandant Adama et le supposé trafiquant d'armes à la fin du pilote) ou bien l'Homme a-t-il dévié au point de ne plus être rien d'autre qu'une espèce nuisible motivée par la haine, la violence, la cupidité et l'avidité (cf. le discours cérémoniale du Commandant Adama au début de ce même pilote) ?


Loin de se positionner en tant que prêcheur, la série se contente de soulever de nombreuses questions, jouant d'ailleurs très habilement sur les deux tableaux : celui du monothéisme (le Dr. Gaius Baltar qui se prend de plus en plus pour la main de Dieu au fil des épisodes, cf. 1.10 – The Hand of God) et celui du polythéisme au travers des allusions récurrentes aux divinités des douze colonies rappelant ici fortement celles de la Rome et de la Grèce Antique (les noms ont d'ailleurs de fortes consonances des 12 signes astraux). Quant aux Cylons, s'ils sont parvenus à toucher du doigt le Saint Graal, à savoir l'immortalité grâce à la « réincarnation » dans un corps à l'identique au moment de leur mort (un procédé qui aura toutefois ses limites, cf. le diptyque 2.11 & 2.12 – Resurrection ship), ces derniers sont loin d'être présentés comme de simples robots qui se seraient retournés contre leur créateur dans une guerre sans merci façon Terminator. L'énigmatique générique annonçant que les Cylons ont évolué pour prendre forme humaine et qu'ils ont un plan, laissent entendre là encore des ambitions bien plus grandes qu'une simple guerre sans merci Homme vs Machine.

Politiqua historia xenophobia
Certes, l'allégorie sur la guerre, l'ère du nucléaire (cf. les terrifiantes visions de champignons atomiques à la surface des planètes) et la terreur qu'elle engendre sont au cœur du pilote, mais ce dernier n'est que la partie émergée de l'iceberg, sa partie immergée remontant ensuite bien plus profondément dans les racines de l'Histoire. Comment en effet ne pas voir, au fil des épisodes, l'allusion au racisme quand le terme de « toasteur / grille-pain » remplace celui de « nègre » ou de « youpin » et où les relations interraciales (Boomer / Chief & Boomer / Helo) sont jugées avec mépris aux yeux de ce microcosme symbolique de l'humanité ?


Car c'est bien là toute la force de la série : aucun des personnages, et les Cylons à plus forte raison, n'y est tout noir ou tout blanc, comme le souligne l'absence d'angle droit sur l'ensemble des papiers visibles dans la série qui sont systématiquement biseautés aux quatre coins. Le but des Cylons est-il vraiment l'éradication de l'espèce humaine ou bien la naissance d'un être intellectuellement et physiquement supérieur (cf. l'épisode du cancer de la Présidente Roslin, 2.13 – Epiphanies) ? De simples robots – serviteurs, les Cylons éprouvent de plus ou plus les mêmes émotions que leurs créateurs (cf. le cas de Boomer qui va jusqu'à nier sa propre condition de Cylon), se rapprochant alors des concepts développés par les deux illustres romanciers que sont Philip K. Dick (Blade runner) et Isaac Asimov (I, robot). Plus fort encore, la série va jusqu'à nous faire prendre fait et cause pour ses créations que l'homme lui-même méprise désormais au point de s'en servir comme défouloir (cf. l'interrogatoire de Starbuck, 1.8 – Flesh and Bone ou encore le passage à tabac et le viol d'un Cylon, 2.10 – Pegasus).


Pour autant, et contrairement à de nombreuses autres fictions, Battlestar Galactica n'apporte jamais de solution unilatérale mais se contente d'exposer les points de vue de chacun (cf. l'épisode 2.18 – Downloaded qui réussit l'exploit de se dérouler intégralement au travers du regard des Cylons), tout en s'appuyant sur les tragédies / erreurs de notre propre société. En effet, difficile là encore de ne pas constater l'allusion au 11 septembre dans ce mur de photos des victimes visible à plusieurs reprises à bord du Galactica, au climat paranoïaque qu'une telle tragédie a engendré par la suite (les Cylons qui peuvent désormais prendre forme humaine et se trouver assis à vos côtés sans que vous le sachiez), ou encore à la position du pouvoir dirigeant en situation de crise : « on ne négocie pas avec des terroristes preneurs d'otages » (cf. 1.3 – Bastille day & 2.16 – Sacrifice). Difficile également de ne pas voir l'allusion aux élections truquées ayant conduit George W. Bush à la Présidence des États-Unis en novembre 2000 dans le diptyque Lay down your burdens (2.19 & 2.20) ou encore la réminiscence des expérimentations des camps de la mort nazi dans les fermes des Cylons sur la planète Caprica (2.5 – The Farm). Un épisode qui, dans d'autres circonstances mais sur un thème finalement identique, celui de l'avortement / euthanasie, entre en collusion parfaite avec un autre plus loin dans la deuxième saison, 2.17 – The Captain's hand, remettant en cause la liberté d'expression et de décision de l'Homme en tant qu'individu.

Corpus militari vs Vox populi
Au delà des considérations purement religieuses, politiques et historiques disséminées avec une justesse parcimonieuse sans équivoque au gré des épisodes, Battlestar Galactica est avant tout une série à fleur de peau, celle des téléspectateurs bien sûr, mais celle des personnages avant tout au travers des différentes épreuves qu'ils vont être amenées à traverser. Des besoins aussi basiques que l'eau, l'air, la nourriture ou encore le carburant et les armes sont ainsi au cœur de plusieurs épisodes qui, quel qu'ils soient, même les plus indépendants en apparence, sont tous à un moment ou à un autre reliés à la trame principale (cf. le retournement final de Final cut, 2.8) et abordent en filigrane des thèmes de notre société actuelle dans toute sa largeur. À commencer par le difficile équilibre à trouver entre les décisions à soumettre à l'approbation du public, fussent-elles les plus dangereuses et irréfléchies (cf. le diptyque 2.19 & 2.20 – Lay down your burdens) et celles à faire appliquer sans référendum si la situation l'exige (cf. l'interdiction de l'avortement 2.17 – The Captain's hand).


Mais les dissensions entre ces trois entités (le pouvoir politique, militaire et la population) ne sont pas les seules à émerger (cf. le mano à mano entre Adama et Roslin couvrant plusieurs épisodes de la fin de première et le début de deuxième saison), les rivalités inter-militaires (cf. le triptyque autour du Pegasus, 2.10, 2.11 & 2.12) ou inter-politiques (cf. 1.11 – Colonial day) sont également de mises tandis que la population de son côté n'est pas logée à la même enseigne en matière d'accès au minimum vital de survie. Ainsi, l'épisode 2.14 – Black market réussit le tour de force de soutenir la nécessité d'un marché noir de tous temps, même si ce dernier entraîne dans son sillage celui de la drogue, de la prostitution et même… de la pédophilie !

Homini nocte
De science-fiction, Battlestar Galactica n'a donc que de très rares aspects, non seulement dans les thématiques traités mais aussi dans les détails visuels. Hormis les Cylons et les vaisseaux spatiaux et leurs fameux « sauts », les moyens employés à bord tiennent plus du rudimentaire que du high-tech : radios HF, téléphones filaires, portes à ouvertures manuelles… prouvant là encore le désir de coller avant tout à l'humain et leurs problèmes plus qu'au folklore électroluminescent de ce type de production. Un sentiment de proximité accentué par une mise en scène privilégiant steadycam (le prodigieux plan-séquence en ouverture du pilote) et caméra à l'épaule, notamment lors des affrontements spatiaux où les (dé)cadrages à la recherche de l'adversaire s'apparentent davantage au chaos du débarquement d'un Soldat Ryan qu'aux batailles épiques mais bien plus rangées d'un Star Wars. Un sentiment sur le vif et presque organique amplifié par des musiques tribales à base de tambours, de cornemuses et autres chants populaires qui s'éloignent là aussi diamétralement des compositions certes magistrales mais oh combien symphoniques et maintes fois reprises de John Williams sur la saga intergalactique de George Lucas.


En définitive, si Battlestar Galactica se distingue d'une nième série lambda de SF et mérite tant d'éloges, c'est tout simplement parce que ses artisans ont su se réapproprier des thèmes qui nous touchent directement au quotidien et/ou font partie de la mémoire collective pour mieux les réinjecter dans une fiction rétro-futuriste baignant certes dans un océan de noirceur (il s'agit sans doute là de l'une des séries les plus noires qu'il ait été donnée de voir depuis bien longtemps ; Moore voulait d'ailleurs à l'origine un design intérieur du Galactica encore plus sombre et proche du Das Boot de Petersen mais les responsables du network ont pris peur) mais d'où jaillissent d'autant mieux les petites pointes d'espoirs (cf. 1.1 – 33 où la naissance d'un seul enfant contrebalance la perte d'un millier de victimes ou encore 2.9 – Flight of the Phoenix où un vaisseau furtif redonne espoir à toute la flotte). Et si ces mêmes artisans annoncent déjà une troisième saison encore plus sombre et âpre que les deux précédentes (cf. news), il ne fait aucun doute que le résultat brillera encore plus intensément et que ses protagonistes continueront à suivre l'exemple de Starbuck dans cette toute dernière phrase déclamée mâchoire serrée en clôture de la deuxième saison : « Combattre jusqu'au bout ».

Pour lire le test DVD de la mini-série pilote, rendez-vous à cette adresse.
Pour découvrir les spécifications de la saison 1 prévue le 1er août 2006, rendez-vous à cette adresse.

Pour discuter de la série Battlestar Galactica, n'hésitez pas à vous rendre sur ce topic ouvert dans notre forum par JaimzHatefield.

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Les personnages
Plus que tout autre, Battlestar Galactica est donc une série qui accorde une place prédominante à ses personnages. Un parti pris démultiplié par une direction et des performances d'acteurs remarquables, aussi bien parmi les vétérans du métier que les « jeunots » du casting. Ne seront toutefois développés ci-dessous que les protagonistes de premier plan sachant que quantité d'autres personnages récurrents, notamment le guest star de Richard Hatch qui campait le capitaine Apollo dans la version de 1978, ont également des rôles prédominants à jouer dans le déroulement du show.

Commandant William Adama (Edward James Olmos)
Commandant du Galactica, Bill (le surnom fréquemment employé en anglais pour « William ») Adama est un officier de longue date qui a gravit les échelons un par un en débutant comme pilote de l'armée. Ce long chemin parcouru explique ce profond attachement mêlé de respect que porte Adama à l'ensemble des hommes sous ses ordres (deux sentiments qu'ils lui rendent bien) depuis le simple mécano jusqu'à son compagnon de longue date et commandant en second Saul Tigh. Clairvoyant et autoritaire en toutes circonstances, les jugements d'Adama se trouvent toutefois quelque peu occultés dès qu'il s'agit de son seul fils encore vivant, Lee, et de son pilote préféré, Starbuck.

Si le visage de Edward James Olmos vous dit quelque chose, c'est sans doute que vous avez déjà vu la série MTV Cops des années 80 Deux flics à Miami dans laquelle il officia en tant que Lieutenant Castillo (le supérieur des détectives Crockett et Tubbs) durant les cinq années d'existences de la série. Le reste de la carrière de cet acteur aux origines hispaniques est pour ainsi dire quasi-inconnu du grand public depuis ses débuts dans les années 70 jusqu'à nos jours et le retour en grâce de Battlestar Galactica, bien que ce comédien cumule un nombre impressionnant de rôles, à la télévision pour la plupart.

Laura Roslin (Mary McDonnell)
Institutrice devenue Ministre de l'enseignement avant de se retrouver propulsée par la force des évènements au rang de Présidente des 12 colonies, Laura Roslin éprouve au début quelques difficultés à assumer cette nouvelle position qu'elle n'a jamais souhaité occuper. Pour autant, elle saura très vite faire preuve d'une grande clairvoyance dans la prise de décisions importantes, prête à sacrifier des milliers de personnes pour en sauver des dizaines de milliers d'autres (cf. le pilote). Son autorité grandissante ne sera pas sans entrer en conflit avec les opinions du Commandant Adama, donnant lieu à un véritable affrontement sur plusieurs épisodes entre les deux individus. Sur un plan purement historique, il est assez difficile de ne pas remarquer le mockup fait à Lyndon Johnson après l'assassinat de JFK en 1963 lors de la prestation de serment de Roslin à bord d'un vaisseau lors de l'épisode pilote (Straczynski avait fait de même dans Babylon 5) ou encore la référence à Franklin Delano Roosevelt dans ce personnage de dirigeante malade (Roslin est atteinte d'un cancer en phase terminale) en situation de guerre.

Mary McDonnell n'est pas étrangère aux hautes sphères du pouvoir puisqu'elle incarna la Première dame des États-Unis en 1996 dans Independence day. Actrice depuis le début des années 80, Mary McDonnell s'est notamment distinguée à plusieurs reprises dans le rôle d'Eleanor Carter, la mère de John Carter (Noah Wyle) dans Urgences et dans celui de la mère de Donnie Darko dans le film de Richard Kelly ou encore dans le rôle de « Dressé avec le poing » dans le film de Kevin Costner Danse avec les loups.

Lieutenant Kara « Starbuck » Thrace (Katee Sackhoff)
Véritable tête brûlée volontiers insubordonnée, Kara Thrace jure comme un charretier, possède une descente de cow-boy, aime à se détendre autour d'une bonne petite partie de poker tout en fumant ses bons gros cigares préférés et en distribuant à l'occasion quelques jolies droites lorsque le cœur lui en dit. Pour autant, derrière cette carapace de dur à cuir se cache un pilote hors pair ainsi qu'une femme d'une grande sensibilité traînant derrière elle un passé douloureux. Sa grande histoire d'amour avec Zak Adama, le fils décédé du Commandant, ne sera pas sans répercussions, en bien comme en mal, avec le frère de celui, Lee, et avec son père, William.

La carrière de Katee Sackhoff ne remonte guère loin avant son arrivée à bord du Galactica et se résume à plusieurs guest, notamment dans les séries Urgences, Cold case et Boomtown pour les plus connues en France.

Capitaine Lee « Apollo » Adama (Jamie Bamber)
Avant que la guerre contre les Cylons n'éclate, Lee tenait son père pour personnellement responsable de la mort de son frère Zak. Mais au fil des évènements, la relation filiale reprendra peu à peu le dessus, non sans connaître quelques dissensions majeures en raison de différences d'opinions quant à la marche à suivre pour la survie de l'espèce humaine. Sur un plan affectif, le cœur de Lee est tiraillé entre Kara et Dualla, la responsable des communications à bord du Galactica.

Tout comme James Callis (le Dr. Gaius Baltar), Jamie Bamber est né en Grande-Bretagne où il apparaît dès la fin des années 90 dans différentes fictions télé locales avant de débarquer à bord du Galactica après un petit détour par la série Frère d'armes, Band of Brothers.

Docteur Gaius Baltar (James Callis)
Scientifique émérite des 12 colonies, le Dr. Gaius Baltar mettra bien longtemps à se relever de l'extermination de la quasi-totalité de la race humaine dont il se tient pour personnellement responsable, son jugement ayant été occulté par son penchant queutard, notamment pour Numéro 6. Devenu LE spécialiste des technologies Cylons à bord du Galactica, Baltar se croit de plus en plus investi par une mission divine, jouant par la même occasion à un double jeu devenant dangereux pour l'ensemble des survivants.

À l'image de son compatriote Jamie Bamber (le Capitaine Lee Adama), James Callis a débuté dans différentes productions télévisées de son Angleterre natale dans les années 90 avant de devenir le brillant scientifique du Galactica. Il compte également à son actif un petit rôle dans Bridget Jones 1 & 2.

Numéro 6 (Tricia Helfer)
En séduisant le Dr. Baltar grâce à sa plastique de rêve, N°6 est parvenu à infiltrer les systèmes de défense de l'armée et à retourner ainsi les armes contre leurs créateurs : les Hommes. Sixième des douze modèles de Cylons à apparence humaine, N°6 a, depuis ce gigantesque holocauste, la fâcheuse habitude d'apparaître au seul regard de Gaius dans les situations les plus inopportunes. S'agit-il là d'une pure invention fantasmée ou bien d'une puce implantée dans le cerveau de ce bon docteur en vue de le manipuler au sein de ce fameux plan échafaudé par les Cylons ? Mystère. Jouant systématiquement à ce jeu de bonne / mauvaise conscience avec Gaius, N°6 n'en éprouve pas moins de profonds sentiments pour le docteur.

Top model depuis une quinzaine années, Tricia Helfer est originaire du Canada. Avant de prêter sa plastique généreuse à N°6, elle est apparue dans quelques épisodes de différentes séries TV telles que Roswell, Jeremiah (fiction imaginée par J. Michael Straczynski, le créateur de Babylon 5) ou encore CSI.

Lieutenant Sharon « Boomer » Valerii (Grace Park)
Huitième des 12 modèles de Cylons à apparence humaine, Sharon est ce que l'on appelle communément un « agent dormant » (allusion flagrante au terrorisme post-11 septembre), à savoir un individu placé à bord du Galactica mais qui ignore sa véritable nature (celle-ci sera révélée dès la fin du pilote). À ce jour, Sharon est l'un des modèles à apparence humaine les plus avancés qui existe, au point de renier sa propre condition de Cylon, le modèle présent à bord du Galactica éprouvant de forts sentiments pour le Chef tandis que celui sur Caprica est très lié à Helo, son copilote. Une fois démasquée, sa docilité ne sera pas sans éveiller les soupçons de plusieurs personnes, à commencer par le Commandant et la Présidente.

Tout comme Tricia Helfer, Grace Park a débuté sa carrière comme top model avant de cumuler une longue liste d'apparitions dans d'innombrables séries TV, pour la plupart de science-fiction, telles que L'Invincible, Dark angel, Stargate SG-1, Jake 2.0 ou encore Dead zone.

Colonel Saul Tigh (Michael Hogan)
Ami de longue date de William Adama et Commandant en second à bord du Galactica, Saul Tigh est loin d'avoir l'étoffe de leader de Bill, et son penchant prononcé pour l'alcool n'est pas fait pour attirer la sympathie des hommes à bord du vaisseau, à commencer par Starbuck qui lui tient constamment tête. Pour autant, Saul voue une admiration et une fidélité sans bornes à Bill et un amour tout aussi grand à son épouse Ellen, une femme attirée avant tout par la célébrité et le pouvoir.

Également originaire du Canada, Michael Hogan possède derrière lui une longue carrière de comédien, principalement à la télé, remontant au début des années 80 où l'on pourra retenir notamment quelques apparitions dans les séries Millennium (imaginée par Chris Carter, le créateur d'X-Files), Monk ou, plus récemment, The L Word.

Chef Galen Tyrol (Aaron Douglas)
Chef de pont à bord du Galactica, « Chief » comme le surnomme tous les membres de l'équipage n'aime rien moins que bichonner les vaisseaux dont il a la charge avec son équipe et n'hésite jamais à vociférer contre le pilote qui lui ramènerait l'un de ses « bébés » avec une éraflure. Pour autant, Tyrol est loin de ne s'intéresser qu'aux machines, son cœur étant pris par le lieutenant Valerii, une relation interdite entre un gradé et un simple chef de pont.

À nouveau un canadien dans le casting de Battlestar Galactica pour ce comédien qui cumule les apparitions dans les séries TV depuis le tournant du millénaire (Smallville, Stargate SG-1, Dead zone) ainsi que les rôles de figurant dans différents longs-métrages (X-Men 2, I, robot).

Lieutenant Karl « Helo » Agathon (Tahmoh Penikett)
Copilote de Boomer, Helo cèdera sa place au Dr. Baltar à bord de sa navette lorsque les Cylons lanceront leur attaque massive, ce qui lui vaudra un long séjour prolongé de survie au milieu des décombres de Caprica entouré par des hordes de Cylons où il retrouvera ensuite l'un des modèles de Sharon qui nourrit à la base des desseins bien particulier à son attention (l'autre Sharon étant demeurée à bord du Galactica). Mais la relation entre les deux évoluera rapidement malgré l'animosité de leur espèce respective.

Tout comme la plupart de ses collègues, Tahmoh Penikett écume les rôles de passage dans différentes fictions TV depuis plusieurs années : Smallville, Stargate SG-1…

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