Episodes Saison Westworld - saison 1 : un pilote entre Matrix et Blade Runner

Jacques-Henry Poucave | 4 octobre 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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pilote critique

Aucun pilote de HBO n’avait connu de semblable succès depuis trois ans. Westworld débarque donc, diffusé sur OCS, et dévoile un premier épisode qui entend nous scotcher instantanément à son prometteur univers de science-fiction. GARANTI SANS SPOILER.

Si dans notre dossier sur les quatre premiers épisodes du show, nous faisions part de nos réserves sur une création dont les débuts nous ont paru pour le moins poussifs, son premier épisode s’impose quant à lui, comme une véritable réussite.

Westworld est un gigantesque parc d’attraction, peuplé d’androïdes reproduisant les us et coutumes du mythique Far West, où les humains viennent passer de couteuses vacances. Qu’ils se rendent dans le parc en famille pour explorer l’Ouest et sa Nouvelle Frontière à la manière des pionniers, ou préfèrent réaliser leurs fantasmes de sexualité débridée et de violence aveugle en maltraitant les humains artificiels qui peuplent Westworld, ce monde leur appartient. Jusqu’à ce que les androïdes dévient du chemin pavé par leurs programmes comportementaux.

 

Photo

 

Colt of Thrones

Ce qui saute immédiatement aux yeux dans Westworld, c’est l’investissement auquel a consenti HBO. Les décors sont souvent grandioses, font preuve d’un sens du détail ainsi que d’une minutie dans leur direction artistique qui forcent l’admiration. Qu’il s’agisse du western virtuel ou de son interface clinico-futuriste, tout est somptueux, pensé avec une précision, une orgie de détails, qui confinent au festin.

Et si ce pilote, introduisant immédiatement une très large galerie de personnages, ne permet pas de véritablement se familiariser avec aucun d’entre eux, ni de deviner qui aura la main sur l’intrigue principale, l’ensemble du casting fait forte impression. Que les patrons (Ed Harris, Anthony Hopkins) étalent leur charisme avec malice, ou que la jeune garde (James Marsden, Evan Rachel Wood) joue finement de son statut d’être artificiels, tout le monde remplit son contrat avec brio.

 

Photo Thandie Newton, Angela Sarafyan

 

Le labyrinthe et son Minotaure

La réussite de pilote, c’est tout simplement sa capacité à créer la curiosité. A quelle époque se déroule l’intrigue ? Qui est humain ? Qui ne l’est pas ? Y a-t-il vraiment un monde en dehors de Westworld ? Existe-t-il d’autres univers que le western ? Qu'est vraiment L’Homme en Noir ? Les androïdes ne sont-ils qu’un amas de programmes ou sont-ils dotés de réflexion propres ?

Les interrogations sont innombrables et contaminent la lecture jusqu’à questionner la gestion de la temporalité dans la série. Car à bien y regarder, rien n’indique les intrigues auxquelles nous assistons se déroulent simultanément. Bref, cet épisode introductif est riche, particulièrement dense, et sait distiller suffisamment d’informations pour nous titiller, sans jamais nous rassasier.

 

Evan Rachel Wood

 

C’est qui le patron ?

Mais si HBO fait ici preuve d’un savoir faire indiscutable, la plupart du temps d’une efficacité remarquable, on note aussi quelques fausses notes éparses. Si esthétiquement, la série est d’une grande solidité, en une heure de temps, la mise en scène ne fait pas grand-chose pour dépasser le statut de catalogue clinquant. On est bien en peine de repérer une scène ou une image qui n’ait pas déjà été vue mille fois ailleurs, aussi parfaitement exécutée soit-elle.

De même, le sérieux papal et la lenteur de l’ensemble donnent un peu la désagréable impression que HBO ne cherche pas à réinventer quoi que ce soit, sûre de sa force, convaincue de sa supériorité sur la concurrence. Un sentiment d’autant plus agaçant que les thèmes brassés par Westworld sont rebattus et connus des amateurs de SF.

Car la série portée Lisa Joy, Jonathan Nolan et J.J. Abrams doit faire avec l’héritage de Matrix, de Blade Runner, Total Recall et bien d’autres. Espérons donc que le show soit capable de trouver un peu plus de légèreté à l’avenir, ou de proposer un peu de nouveauté au sein de ce jeu de références.

Pour en savoir plus sur la suite de la série, consultez notre critique des 4 premiers épisodes.

 

affiche

 

 

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commentaires lecteurs votre commentaire !
Louig
04/10/2016 à 20:17

Bien aimé ce premier épisode, et j'ai hâte de voir la suite en espérant qu'ils ne se lancent pas dans des histoires abracadabrantesques (genre y'a t-il un monde en dehors de westworld au hasard)
Sinon bon choix musical avec black hole sun, paint it black et l'homme en noir.

Atréides
04/10/2016 à 19:16

@shtroumphette

Ta "critique" me laisse perplexe....
Netflix vire à tout va les showrunners ? A part la rumeur House of Cards, on parle de quelles séries ?

Ensuite, comparer Netflix, qui est sur le marché des séries depuis quelque chose comme 6 ans, et HBO, qui est lancé depuis les années 2000... HBO a un catalogue énorme, avec de gros poids lourds terminés, et doit maintenir le cap pour être à la hauteur. Netflix n'est absolument pas au même stade, et n'a donc pas les mêmes problèmes. Donc inutile de s'exciter, surtout que c'était là aussi "une critique", et pas "casser du sucre".

shtroumphette
04/10/2016 à 18:51

euh top c' était juste une critique alors toi et tes insultes tu peus te les mettre la ou je pense

Tops
04/10/2016 à 18:43

Gné ? Lapincompris ? Kékédit ?

Qui casse du sucre sur le dos de Netflix ? Ecran Large, le seul site à parler en détail de Veep, leur géniale série comique ?

Alerte au gogol, je répète, alerte au gogol !

shtroumphette
04/10/2016 à 18:24

euh pour info c' ést la même chose du coté de netflix avec Strange things , Daredevil et autres hein alors faudrait arrêter de casser du sucre comme ça sur le dos de HBO quand on s' appercoit que netflix a perdu plus de 50% de son catalogue et vire a tout va les show runner de ses propres série ou les met en laisse il y a des questions a ce poser

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