Episodes Saison The Walking Dead - Saison 8 Episode 8 : l'heure de la mort-sûre

Jacques-Henry Poucave | 11 décembre 2017 - MAJ : 09/03/2021 15:58
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Photo zombie

Véritable campagne de prévention contre l’AVC depuis des mois, The Walking Dead tente péniblement de nous sortir de notre somnolence à la faveur de son mid-season finale en forme d’hommage à la mort cérébrale. Enjoy.

ATTENTION SPOILERS.

 

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Un épisode super digeste

 

A MORT LA MORT

Nous avions laissé Rick en pleine crise d’hypoglycémie, face au QG dévasté des Sauveurs. Accompagné de la bande de cosplayeurs fans de Mad Max réchappés du Hellfest, il tente d’approcher des lieux, manifestement à l’abandon, quand la lâcheté de ses compagnons, sa gestion stupide de la géographie, et une salve de balles l’isolent, jusqu’à ce que Carol ne ramène sa trombine pour le sauver.

Angoissé par la situation, il pense à son fils, que nous retrouvons en flashback, lui qui fut jusqu’à présent quasiment absent de la saison. À en croire l’insistance avec lequel ce début d’épisode le réintroduit dans le show, The Walking Dead doit avoir un rôle quelconque à lui faire jouer. Parallèlement, Enid et Aaron sont en voiture, et discute de leur avenir incertain de personnages vaguement secondaires, caractérisés à la truelle. Carl, qui commence à développer un horrible duvet facial de post-adolescent à l’hygiène contrariée, bouquine dans sa chambre.

 

PhotoDwight

 

Enid ayant la gâchette facile, les retrouvailles avec le camp isolé de femmes, dont l’aide pourrait changer l’issue des combats, se déroulent mal. Mais moins mal que la Nuit à Alexandria, où les gentils sont réveillés par Negan, qui s’est échappé avec tous ses hommes du piège à zomblard dans lequel il était tombé. Il assiège la ville, tandis que Rick et Carol se prennent de plein fouet un gros accident de la route. Et la situation sent également le pâté pour Ezekiel.

Jésus et Maggie découvrent à la gloire d’un blocage routier que les Sauveurs sont moins morts qu’ils n’en ont l’air, contrairement au bras droit du Roi, capturé et pas exactement au mieux de sa forme. Carl se découvre vite fait une âme de leader et tente d’organiser dans la précipitation un rapatriement des vivres et une fuite globale pour assurer la survie de la résistance.

 

PhotoRick pète bien la forme

 

MES VOISINS LES TUEURS

Parallèlement, le Royaume est annexé par les Sauveurs, qui veulent aussi ponctionner les travailleurs en état et en âge de remettre le Sanctuaire en état. Negan, tel un chanteur de supermarché un dimanche de Fête des Rognons en panure, provoque Carl (Chandler Riggs) avec un micro et lui annonce que les actions de son père vont provoquer un massacre.

L’adolescent propose d’offrir sa vie en sacrifice pour calmer son adversaire. S’agit-il d’une stratégie pour apaiser le boss des Sauveurs, est-il un peu déprimé, ou les scénaristes ont-ils décidé d’en faire un cyclothymique démotivé pour la blague ? Nous ne le saurons probablement jamais. Et comme Negan, un instant ému par la proposition du fils de Rick, retrouve bien vite son goût pour la violence aveugle, il demande à ses sbires d’arroser Alexandria au lance-grenade.

 

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Carl

 

Et s’ils ont en apparence repris la main, les Sauveurs du Royaume ne retrouvent pas Ezekiel. Ils menacent donc les habitants de les transformer en tourte à la viande s’ils ne livrent pas leur chef. Simon, aux côtés Maggie et Jesus, se livre à un speech comparable, dont le but est de provoquer la soumission de Maggie. Parce que figurant est un métier à risques, c’est ce brave Nail qui a droit à un pruneau de métal garanti sans noyau entre les deux yeux. Le mid-season finale est entamé depuis 34 minutes, et déjà, le désir ardent de s’enfoncer des aiguilles sous les ongles pour ne pas s’assoupir étreint le spectateur.

Aussi à l’aise dans sa cité en proie aux flammes et à la guerre qu’une poule au milieu d’une convention de trigonomie quantique, Carl se promène la bouche ouverte comme les shakras de Paris Hilton. Une situation bien délicate, qui n’a aucun rapport avec le fait que Dwight tombe dans une embuscade des rebelles, soit l’occasion rêvée pour l’homme au visage digne d’un démineur de champ de gravier de trahir les siens et d’assumer sa proximité avec les gentils.

 

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Père et Fils

 

CARL AVEC ELLE

Eugene, dévoré par le doute, va deviser avec son copain cureton, et lui annonce l’air de rien qu’il lui a préparé une issue, malgré l’affrontement entre leurs camps, la maladie du prêtre et les récents revirements psychologiques de l’Homme au Mulet.

Soudain transformé en clone du héros de Commando, Ezekiel prend la tête d’un petit commando afin d’énerver les Sauveurs. Après un petit acte terroriste sympatoche, il laisse les siens s’enfuir et se laisse capturer. Pendant ce temps, Maggie a regagné ses pénates, et tue quelqu’un pour se détendre un peu. C’est un échec. Mais bon, figurant chez les méchants dans une série post-apocalyptique écrite par des adolescents bourrés au lait-fraise, c’est une carrière précaire.

 

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Michonne et Carl

 

Conscient que le public est inconscient depuis une trentaine de minutes, les scénaristes nous ressortent Carl comme ça, là, bim bam boum, manifestement pas trop sonné par son accident. Mais Negan (Jeffrey Dean Morgan) s’en charge, puisqu’il attend son ennemi chez lui, et commence à lui améliorer le visage à coups de batte de base ball.

Victime du syndrome du grand vilain qui ne peut s’empêcher de dévoiler son plan final en alexandrins tout en tournant le dos à son adversaire, Negan prend quelques peignées, qui permettent à Rick (Andrew Lincoln) de s’enfuir. Il découvre Michonne, qui lui fait visiter sa planque dans les égouts. Il y découvre que Carl s’est fait mordre pendant qu’il se promenait en ville. Et comme la plaie est à l’abdomen, une amputation est hors de propos.

 

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Une nouvelle fois, l’épisode qui nous est proposé est d’une lenteur, d’une mocheté, et d’une gratuité scénaristique qui font de The Walking Dead un des divertissements les plus indigents de son époque. Bien sûr, on pourrait saluer le choix de faire mourir un « intouchable » en la personne de Carl, mais les choses sont un peu plus compliquées que cela.

Une nouvelle fois, la série a quasiment évacué un personnage dont elle ne savait que faire, pour le balancer au forceps à la faveur de l’épisode où il nous quitte. Le procédé est éculé, mal exécuté et détruit le peu d’émotion que cette conclusion pouvait prétendre apporter.

En traitant la psychologie de Carl par-dessus la jambe, tout en ne lui accordant littéralement qu’une poignée de secondes pour nous présenter son sort, le show montre une nouvelle fois combien il manque cruellement d’identité et de concept directeur fort.

 

Photo Chandler RiggsGoodbye Carl !

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commentaires lecteurs votre commentaire !
Ezekiel
30/12/2017 à 16:46

Le problème, c'est le scénario et Scott Gimple qui tire les ficelles du show.Les acteurs sont toujours bons je trouve mais on leur donne de la merde à jouer. Il faut absolument que le showrunner soit remercié rapidement afin qu'on puisse sauver cette série que j'appréciais énormément dans les premières saisons.

J.magal
18/12/2017 à 21:07

La saison commence bien. Mais l'épisode 8, alors la. Franchement entre la disparition d'un membre principal et l arrivé en MASSE du groupe de Negan (genre 50 Pelos bien entrainé + tous les autres convois) alors que dans le QG tu comptes meme pas 6mecs armés).. Je dis chapeau! L'histoire du traite c est n importe quoi .. genre c est forcément un mec proche de Negan .. C est dommage. On va voir le prochain episode

StzrLord
16/12/2017 à 18:23

@tchomil59 Toi t’es un bon. Ne viens pas sur un article intitulé « The WalkingDead Saison 8 Episode 8 » si tu n’as pas vu l’épisode en question!

Rick
16/12/2017 à 15:20

https://www.change.org/p/amc-tv-a-petition-for-scott-gimple-to-be-fired-from-the-walking-dead

Rebrec
13/12/2017 à 10:16

Vous pigez rien... L'acteur de Carl va à l'Université il arrête donc la série. C'est juste pour ça qu'il meure.
Rien a voir avec le fait que les scénaristes ne savent pas quoi faire du personnage. Le comics est en ce moment plus centré sur Carl que sur Rick.

Boddicker
12/12/2017 à 20:49

Je me demande d'ou vient la popularité de cette série, le meilleur épisode, toutes saisons confondues, reste le pilote, pour le reste c'est d'une médiocrité sans nom, un peu comme une série Z italienne des années 80 mais en se prenant au sérieux...
Cheers!

Madigan0212
12/12/2017 à 02:24

Perso, je ne sais pas comment vous faites pour vous forcer à regarder quelque chose qui ne vous intéresse pas. Moi j'aurais arrêté depuis bien longtemps. Je ne sais pas qui est le plus à plaindre entre la série et vous

dams50
11/12/2017 à 23:14

J'ai tenu 5 mn. Et je vais en rester là.

F4RR4LL
11/12/2017 à 22:11

"Une nouvelle fois, l’épisode qui nous est proposé est d’une lenteur, d’une mocheté, et d’une gratuité scénaristique qui font de The Walking Dead un des divertissements les plus indigents de son époque."

Viens là que je t'embrasse. Je le dis depuis le mid saison 6 avec cette violence imbuvable mais va savoir on me prends pour un affreux sans gouts. Même les comics tournent en rond... Sauf que prochainement on va voir apparaitre une sorte d'ENCLAVE (voir fallout) dans le monde WD. Donc peut etre que je vais me remettre aux comics. Et peut etre que quand la série arretera de provoquer des insomnies je reprendrais le fil.

tchomil59
11/12/2017 à 21:47

merci pour les spoilers aucune indication sa fait plaisir moi qui attendez la fin pour regarder cette saison 8

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