Episodes Saison Walking Dead - saison 7 épisode 3 : quand Negan rencontre Daryl

Après son entame de saison ultra-violente et sanguinaire, Walking Dead peine à trouver son rythme et tente de meubler au cours d’un troisième épisode interminable.

ATTENTION SPOILERS

Suite à la découverte du Royaume et son Roi Ezekiel dresseur de tigres numérique, nous avons droit à un nouveau chapitre, exclusivement dédié à Daryl et au fonctionnement du camp de Negan. Plus élégamment réalisé que le précédent, il contient quelques séquences qui ne manquent pas de cachet, notamment une introduction dévoilant la vie de Dwight et l’organisation des Sauveurs. Rien de foncièrement original, mais le soin apporté au découpage et au montage se révèle globalement de meilleure tenue que ce à quoi Walking Dead nous a habitué depuis un bon paquet d’épisodes.

De même, si l’excellent travail de KNB sur les effets spéciaux et maquillages n’a plus rien d’une nouveauté, on appréciera une nouvelle fois leur boulot, lors d’une scène pleine de zombies mutilés plutôt angoissante. Plus inquiétante et tordue qu’à l’accoutumée, elle nous réveille un peu au cours de 45 minutes étonnamment pépères.

Prison Ferme

Car dans ce segment centré sur Daryl et son refus de s’agenouiller devant Negan, on sera bien en mal de trouver grand-chose d’original. La méthode de harcèlement mise au point par le despote est en effet très classique, basée sur la privation, la torture, l’humiliation ou encore la cruauté. Voilà qui n’est pas nécessairement problématique, mais encore une fois, on sent la volonté d’AMC de meubler une saison qui manque probablement de contenu scénaristique.

Car en l’état, tout ce qui nous est présenté ici, en plus de manquer de consistance, pourrait tenir en une petite quinzaine de minutes. Tout au plus découvre-t-on que le personnage de Norman Reedus a du caractère (grosse surprise), tandis que nous apprenons qu’il sera probablement aidé par Dwight (comme dans le comics donc). Quant à ce dernier, on n’a rien contre le fait d’en apprendre plus sur ses origines, ou encore son ex-femme « offerte » à Negan, mais là aussi, l’envie de bailler guette tant cela est convenu.

Heureusement, Norman Reedus et Jeffrey Dean Morgan assurent toujours autant, nous rappelant l’air de rien qu’ils sont sans conteste les comédiens les plus efficaces du casting. Mais les scénaristes doivent rapidement nuancer Negan, qui jouit pour l'instant du charisme et du talent de son interprète, mais va rapidement se transformer en gimmick répétitif si le récit ne le nuance pas.

S.O.S Rick

Une nouvelle fois, nous n’avons aucune nouvelle de Rick et des siens. Or, après le choc reçu au début de la saison, on comprend mal pourquoi Walking Dead laisse de côté la troupe d’Andrew Lincoln. C’est de toute évidence la zone charnière du script, celle dont les protagonistes sont logiquement les plus atteints par les évènements et qui vont faire face aux plus grosses épreuves.

Les laisser ainsi à l’extérieur du récit trahit une nouvelle fois la volonté d’AMC de ralentir la narration au maximum et d’étirer les épisodes. On comprend parfaitement les raisons qui poussent la production à délayer la sauce, mais elle prend le risque de faire roupiller sa série, alors justement que les chambardements qu’elle a fait connaître à ses héros exige de ne pas laisser retomber le soufflé.

On espère que le scénario saura nous réserver des surprises et ne va pas s’entêter à se focaliser à chaque épisode sur un lieu donné, au risque de fragmenter son action et de manquer de tonus.