Episodes Saison Game of thrones Saison 5 épisode 5 : lépreux et barbecue

Jacques-Henry Poucave | 11 mai 2015
3
default_large

La saison 5 de Game of Thrones est pour le moment encore plus calme que les deux précédentes. Et si chaque faction avance lentement ses pions en vue d’un conflit majeur, on se demande si les scénaristes ne prennent pas un peu trop leur temps.

Après le semblant d’accélération autour de Cersei et de Jaime Lannister la semaine dernière, Game of Thrones a repris l’étonnant rythme de croisière qui est le sien, où seuls semblent pouvoir être inquiétés quelques rôles très secondaire, tandis que la pression monte sûrement, mais lentement, à Westeros.

 

1 mariage et 1 enterrement

On s’en doutait vu les blessures infligées au Ser Barristan à la fin de l’épisode précédent, le chevalier et conseiller de Daenerys n’a pas survécu à ses blessures. Malgré l’aide de Vers Gris, le vieux combattant n’aura pu se remettre des multiples lames venues lui traverser les chairs.

Pour la reine de Mereen, cette perte n’est pas seulement humaine. En effet, son compagnon d’arme représentait un soutien politique et stratégique de premier plan. Peut-être pour illustrer son désarroi, la série la pousse à prendre une décision un tantinet schizophrène.

D’un côté, la dirigeante sort ses dragons de leur retraite et décide de rôtir un vilain noble pour assoir son autorité, et de l’autre, elle épouse le représentant des sangs bleus afin de concrétiser l’union des peuples et des factions.

Un choix dont on voit mal comment il pourrait réellement calmer une Cité au bord de l’insurrection, mais surtout une alliance qui pourrait déplaire souverainement à son amant, aussi fin guerrier que violent diplomate.

Pas sûr que cette noce se termine autrement que dans le sang.

 

Winter is vraiment coming

Jon Snow ne s’est pas encore totalement décidé à rejoindre Stannis, mais il n’en libère pas moins un grand leader sauvageon afin de rallier les peuplades barbares et de constituer une alliance capable de survivre aux Marcheurs Blancs.

Kit Harrington se transforme enfin en leader, et il était temps. La série devra désormais nous montrer rapidement ce qu’il fait de son pouvoir et le plonger à nouveau dans la bataille, tout en donnant à cette dernière un sens politique, histoire d’épaissir durablement le personnage. En revanche, du côté de Stannis et des Bolton, les choses avancent très vite. Le Seigneur bien décidé à conquérir

Winterfell apprend de la bouche de Sam comment il triomphé d’un Marcheur Blanc à l’aide d’Obsidienne de Dragon. On suppose que Stannis va très prochainement lancer la production de ce type d’armes.

 

Du côté de Sansa, c’est une longue torture qui s’annonce. Ramsay est bien parti pour nous offrir un nouveau quart d’heure de folie. Sa maîtresse voit en effet d’un très mauvais œil son mariage futur et craint de perdre en influence. Inutile de préciser qu’étant aussi folle que son concubin, elle devrait réserver d’horribles surprises à Sansa.

Mais Ramsay n’est pas en reste et entame une nouvelle série d’humiliations et de sévices qui vont viser l’héritière Stark et Theon. Celui-ci dévoile à Sansa, on ne fait qu’imaginer les horreurs qui en découleront. A moins bien sûr que la présence de Sansa ne réveille enfin celui qui est devenu l’âme damnée des Bolton.

 

Lépreux et barbecue

Tyrion et Jorah Mormont nous offrent clairement la partie la plus palpitante de l’épisode. Les compagnons d’infortunes font tout d’abord rencontre avec le dragon échappé de Daenerys, ce qui scelle à l’occasion d’une très belle scène, esthétiquement impressionnante, la réunion entre les deux intrigues principales de la série.

Tyrion réalise en effet que Westeros est menacé, et qu’il s’apprête à rejoindre un camp dont le pouvoir est en pleine croissance.

Mais ce n’est pas là le principal. Jorah et son prisonnier sont attaqués par les Stone People. Nous ne les avions encore jamais vus dans Game of Thrones, même si nous connaissons leur existence. Il s’agit de sorte de lépreux super vénères et visiblement pas très portés sur la discussion ou la plaisanterie. C’est de cette maladie que souffre la fille de Stannis, à la différence que son Seigneur de père est parvenu à faire endiguer la progression de cette pathologie mortelle.

Or, notre bon Jorah, s’il réussit à échapper à ceux qui l’attaquent, est désormais contaminé. Combien de temps lui reste-t-il ? Pourra-t-il lui aussi trouver un remède ? On en doute, mais sa situation désespérée pourrait le pousser dans ses derniers retranchements, voire à réaliser un véritable coup d’éclat afin de rencontrer Daenerys, dont on suppose qu’il est toujours épris.

Voilà un rebondissement bien amené et plutôt plaisant, mais qui nous donne le sentiment de n’exister que pour repousser encore un peu la résolution des véritables enjeux de la saison.

Un verre en attendant la guerre ?

Et c’est de plus en plus le sentiment que nous évoque cette saison 5 de Game of Thrones. La direction artistique est toujours aussi fastueuse, le soin apporté aux dialogues est constant, et les personnages toujours aussi riches et variés. Il n’empêche, le sentiment de surplace, ou de diversion se fait de plus en plus fort.

Cela fait maintenant 5 épisodes que nous attendons la rencontre Tryion/ Daenerys, le clash avec Stannis et la chute ou au moins les épreuves que devra subir Cerseï, ainsi que l’heure de gloire (ou de décès), de Jaime.

Et si le show se contente de boucler tous ces arcs simultanément à la faveur d’un ou deux épisodes menés tambour battant, il prendra le risque d’installer une routine qui donnera au spectateur l’impression que les scénaristes jouent la montre inutilement pour allonger la sauce.

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
commentaires lecteurs votre commentaire !
diez
12/05/2015 à 12:13

C'est drôle.

Lesigh..
11/05/2015 à 20:05

C'est vrai que The flash est bcp plus écrit, mieux joué, avec un cast nettement plus impressionnant et charismatique..
La Fox a toujours été ambitieuse artistiquement, se focalisant sur le fond au détriment de la forme.
Jamais de morale deguelasse ou de clichés scenaristiques totalement bidons qui pourraient ne flatter que la famille Bush ou bien le tea party.
Bref, sans Rupert Murdoch, la culture et la télévision seraient au point mort.
Imaginez un monde sans la Fox.
Imaginez un monde qu'avec HBO, AMC, Netflix..
Cauchemardesque n'est-il pas...?

diez
11/05/2015 à 13:35

La saison 4 devait redistribuer toutes les cartes. C'est ce qu'elle a fait pendant 10 épisodes. La saison 5 devait logiquement voir son rythme accélérer et enfin commencer à distiller les grands enjeux de cet univers qui mèneront à une grande guerre finale lors des dernières saisons. Mais c'est vrai qu'à ce rythme là la patience commence à avoir ses limites. Chaque personnages avance en mode tortue.

Ce qui était bien avec les saisons précédentes c'est que même avec une profusion astronomique de personnages, chaque épisode arrivait à se concentrer sur certains en particulier. cela donnait du rythme et de a consistance dans les enjeux et avancée des personnages.

Cette nouvelle saison essaie de faire vivre tout le monde au sein d'un épisode de 50 à 60 minutes. Erreur stratégique et de montage. Plus que l'ennui, j'ai bien peur que la lassitude prenne le pas.

votre commentaire