Episodes Saison She-Hulk : Avocate saison 1 épisode 8 - (spoilers) est enfin là, et c'est nul

Lucas Jacqui | 6 octobre 2022 - MAJ : 06/10/2022 14:59
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photo, Tatiana Maslany

La série She-Hulk : Avocate de Disney+ nous fait attendre depuis sept semaines. Et enfin, (spoilers) est là, mais est-ce que ça valait l'attente ? Attention ! Il y a d'énormes spoilers !

Dire que Marvel joue sur les attentes du public avec Leap Frog Daredevil est presque un terme trop faible. Depuis le retour express de Charlie Cox en Matt Murdock dans Spider-Man : No Way Home, le public est partagé entre l'excitation et la crainte de retrouver le justicier en rouge dans le MCU. Après sept épisodes de She-Hulk où l'on nous étalait des enjeux insignifiants et des péripéties plates, cet épisode va-t-il lui aussi raconter du vide malgré son caméo de luxe ?

 

She-Hulk : Avocate : photoLe personnage que l'on voulait tous est là !

 

She-Hulk Smash un peu

Avant de s'intéresser directement à l'Homme-Grenouille l'Homme Sans Peur, parlons tout de même de She-Hulk. Car depuis le pilote, les aventures de la Green Lady (Tatiana Maslany) parviennent à réaliser un seul exploit : être moins passionnantes que la routine laborieuse d'un cadre quarantenaire d'une compagnie d'assurances. D'ailleurs, que la série Marvel exprime l'envie d'être humoristique et de se détacher du schéma d'aventures classiques d'un justicier Marvel ne justifie en rien de devoir baisser ses exigences en matière de divertissement. Une sitcom nécessite autant d'attention dans son écriture que tout genre de fiction, et même le quotidien d'un employé de bureau peut susciter les passions.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyLe cocktail fait des blagues méta

 

Ainsi, quelle joie (modérée) de voir la paresse de la série Marvel prendre enfin un high kick dans les gencives avec ce huitième chapitre. Forcément, cet épisode est l'un des meilleurs notamment parce que Walters évolue dans une scène d'avocats presque convaincante et crédible dans ce monde. Même l'action se réveille ! Après des combats qui duraient le temps d'un éternuement dans une intrigue amorphe, She-Hulk échange quelques coups dans divers décors. Pour la première fois, les vingt minutes d'épisode divertissent et le pathétique personnage de Leap Frog aide un peu, la gêne qu'il procure fait presque rire.

Les affrontements sont évidemment plongés dans une obscurité bien pratique pour masquer les effets spéciaux passables, et toujours inacceptables pour une production de cette envergure. Mais même sous le tapis, la misère reste visible, surtout dans les doublures numériques ridiculement désarticulées. Il n'y a que le faciès de l'héroïne verte qui affiche des détails d'expressions qu'on ne lui pensait pas capable vu la qualité générale médiocre de son animation.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyLes tenues moulantes sont de sortie

 

the man with fun

On croirait presque à un crossover entre Netflix et Disney, Daredevil ayant fait des concessions pour se plier à la direction artistique du MCU. Car, il est loin le Murdock au bord du gouffre. Place ici à un justicier plus souriant en 20 minutes d'épisode que dans l'intégralité de sa série chez la concurrence. Ce n'est en rien un affront aux comics et cela permet de voir Charlie Cox s'éclater à refaire les mêmes poses et gestuelles que dans la série Netflix avec en bonus un ton blagueur. La tenue est d'ailleurs une bonne combinaison entre le design de la version Netflix et celle que le héros a dans son premier comics. Disney s'autorise même à réutiliser le thème de la série Netflix.

C'est surtout dans la mise en scène affable de Kat Coiro que l'on est pris de nostalgie pour le Daredevil du N rouge et son agressivité jouissive. Les frappes de ce nouveau Diable de Hell's Kitchen n'ont aucun impact incarné par la réalisation. Pire, l'épisode se fait une clé de bras tout seul avec une référence à la scène devenue culte du combat dans le couloir de Daredevil, sans l'égaler, ni même essayer. Cette entrée piteuse dans le MCU est largement sauvée par la sympathie que dégagent Charlie Cox et Tatiana Maslany qui permet à leurs scènes d'être plus digestes. Sans ça, leurs séquences sont d'une pauvreté scénaristique terrible.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Charlie Cox, Tatiana MaslanyLa série a très peu de plans réfléchis, notons au moins celui-ci

 

She-hulk vs haters

Chaque épisode de She-Hulk avait accompli la prouesse de nous rappeler la série géniale qu'elle aurait pu être, et cet épisode n'y manque pas. L'Intelligencia, un groupe de masculinistes s'attaquant à Jennifer Walters sur les réseaux sociaux, passe un cap en affichant en public la sexualité de l'héroïne tel un crime à la décence – dans une mise en scène en référence à Carrie de Brian de Palma. Et la série foire malheureusement son propos féministe présenté depuis son pilote sur le rôle que l'on attend de la femme, autant dans la société qu'en tant que super-héroïne.

Car ce que reproche l'Intelligencia au personnage, et contre laquelle s'énerve She-Hulk, est similaire aux remarques faites au personnage sur Internet dans notre réalité. Le parallèle est clairement affiché par She-Hulk, et si cette dernière avait eu une écriture travaillée à la subversion plus assumée, plus proche des comics de John Byrne, de Dan Slott ou de Charles Soule, la critique aurait été plus pertinente et réussie. Là, le final rate son coup et l'occasion de faire de She-Hulk un objet de fiction où Marvel aurait apporté un point de vue argumenté dans le débat social.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyQuand tu repenses au buzz du twerk

 

L'échec du discours de She-Hulk est encore plus présent que Daredevil a vampirisé toute l'attention. Que retiendrons-nous de la série Marvel si ce n'est qu'elle présente les débuts du Diable Rouge dans le MCU ? Sa présence dans ce huitième épisode, et la place qu'il prend dans cette critique, prouve que la série avait raison de moquer notre envie de le voir, car dès que Matt Murdock est là, Jennifer Walters s'écarte. Une symbolique plus que regrettable.

Un nouvel épisode de She-Hulk : Avocate est disponible tous les jeudis sur Disney+ depuis le 18 août 2022.

 

She-Hulk : Avocate : Affiche

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commentaires lecteurs votre commentaire !
clckwrkrange
10/10/2022 à 10:23

@Chrisem

+1

Josélepicier
09/10/2022 à 10:32

Ça sent de plus en plus l'aigreur par ici quand même. Je dis pas que vous avez tort de critiquer quoi que ce soit, c'est juste que c'est quand même de plus en plus dénigrant et méprisant. J'ai 2 ou 3 suggestion "ecranlarge" par jour, presque à chaque fois c'est de la critique hyper méchante. C'est frappant avec le temps, vous ne cessez de glisser encore et encore dans la surenchère du dénigrement gratos. Sans doute encouragés par une partie de vos lecteurs qui ne sont pas en reste dans les commentaires, loin s'en faut. Je vais prendre un peu de distance moi, hein. Et vous laisser entre vous.
Faites gaffe quand même, ce faisait vous vous rapprochez dangereusement de l'état d'esprit de gros nerd frustrés.

Chrisem
08/10/2022 à 14:41

Bon ben finalement "She-Hulk, avocate" n'est pas une mauvaise série, même si elle ne coche pas toutes les cases qu'on serait en droit de la voir cocher.

Comment s'étonner de ne pas être dans une série purement super-héroïque quand le personnage principal elle même réfute dès le premier épisode d'être autre chose qu'avocate ? Paradoxalement l'adaptation du personnage n'est pas si infidèle que ça aux comics. She-Hulk n'a jamais été une super-héroïne extrêmement sérieuse, torturée portant de lourdes responsabilités. De même que Jennifer Walters n'a jamais été une super avocate qui intervient dans des procès relevant de cas juridiques fondamentaux. C'est encore moins une "Alllie McBeal" à la sauce Marvel, même si le matériau d'origine aurait pu induire une certaine similarité. D'autre part la sexualité de Jennifer/She-Hulk dans la série correspond bien à ce qu'on peut voir dans les comics, le personnage étant suffisamment libéré et séducteur pour avoir entretenu des relations avec plusieurs des (anti) héros de Marvel, outre Daredevil elle a eu des relations avec le Fléau, Hercules, Iron Man, Luke Cage ou encore Starfox (Eros, frère de Thanos). Bien entendu Disney+ oblige cette liberté est bien édulcoré.

À aucun moment là série n'a prétendu autre chose que ce qu'elle est, un divertissement qui adapte une héroïne pour un service de streaming à vocation largement familial. Certes certains épisodes sont assez vide d'intérêts narratifs et de rebondissements, certes les effets spéciaux sont régulièrement en deçà du niveau où on voudrait qu'ils soient. Mais il faut nuancer les propos et les attentes néanmoins et ne pas oublier qu'on a affaire une sitcom humoristico super-héroïque sans prétentions.

En prenant "She-Hulk" pour une pastille rafraîchissante au "MCU" on s'éloigne de la lourdeur des récits super-héroïques lourd en drames et en noirceur dont bon nombre des gens qui crient ici à la nullité semblent être si friands. Beaucoup préfèrent dire que c'est nul ou de la merde plutôt que d'accepter qu'ils ont perdu du temps à regarder une série qui n'est pas faite pour eux. La démarche n'est pas évidente quand on estpersuadé de devoir imposer un avis définitif sur tout. Personnellement chaque semaine je passe un bon moment en regardant "She-Hulk" parce que je sais où se situe mes attentes à son niveau.

En parlant d'attente je vais en venir à Daredevil !!! J'ai adoré la série Netflix, mais elle n'était pas si représentative que ça de l'homme sans peur des comics. Malgré un passé plutôt lourd le DD de papier n'est pas aussi torturé et dépressif que celui de la série du N rouge, il est bien souvent adepte du bon mot et des punchlines. De même Dardevil est un personnage plus acrobatique et moins porté sur les effusions de sang que ce qui nous a été montré jusqu'à maintenant. Et à ce titre le Daredevil de Disney+ ne me dérange pas plus que celui de Netflix malgré son approche plus family friendly .

Pour finir je pense qu'il y a de nos jours une offre de séries super-héroiques suffisamment vaste, du MCU au DCEU en passant par "The boys", "Umbrella academy", "Jupiter legacy", "Guardians of justice", "Sandman" ou "Invincible" pour que tout le monde puisse trouver réponse à ses attentes sans avoir à s'infliger quelque chose qui n'est pas fait pour lui.

Je dois avouer que la production actuelle comble l'amateur que je suis, malgré quelques lacunes que j'ai sur certains univers super-héroïques moins mainstream que Marvel et DC .

Pour finir je ne comprends pas l'intérêt de revenir semaine après semaine pour commenter quelque chose qu'on trouve nul ou merdique. Ça revient à s'infliger à soi et autres que du négatif à grand renfort de propos aigris,prosélytes et bien souvent avec pas où peu d'arguments bien souvent répétés par le plus grand nombre. Comme disais ma regrettée grand-mère "ce n'est pas parce-que tu n'aimes que ça n'est pas bon et que tu dois essayer d'en dégoûter les autres". Plus fort encore sont ceux qui ne regardent pas où ne regarderont jamais mais qui s'appuient sur les coms des autres pour donner un avis fort probablement biaisé vu qu'émis en non connaissance de cause. Quel est l'intérêt ? Assouvir un besoin nombriliste d'exercer son sacro-saint droit expression sur un sujet dont on ne sait rien ?

Bref "She-Hulk" apporte finalement son lot de divertissements fortement appréciables qu'ils soient sur l'écran de la TV ou dans les commentaires.

Bon week-end à tous.

Flouch
07/10/2022 à 19:15

Je fais parti des masos qui regardent la série que je trouve insupportable et pourtant cet épisode ne m'a pas fait me ré-arracher les yeux (ça commence à revenir cher). Clairement un épisode schizophrène qui mélange le meilleur de she hulk et le pire de Daredevil.

Rodney864
07/10/2022 à 16:25

Je craignais pour ce personnage, fêtes il ne fait que passer pour le moment le temps d'un épisode mais je sentais l'effet lavage du personnage de Dardevil en lui mettant quelques paillettes sauf que là c'est des ours en peluche qu'ils lui ont balancé, je vais attendre la série Écho pour vraiment me faire une opinion vraiment sûre, en attendant je vais plutôt me refaire les épisodes "Netflix" de Daredevil en lot de consolation.
A part ça pour le moment, certes la série est un peu plate, mais j'aime bien l'actrice qui campe le rôle de Jennifer Walters, par contre oui côté effet spéciaux c'est pas vraiment ça, dommage il y avait du potentiel pourtant.

Kyle Reese
07/10/2022 à 15:12

@Karen

Tu oublie les hommes sept genre aussi ... et ils sont nombreux ^^

Pulsion73
07/10/2022 à 13:05

Karen, enfin, allons allons.....

Karen
07/10/2022 à 10:15

Tout ceux qui n'aime pas cette série sont sexiste et sont des hommes blanc cis genre. C'est bizarre quand même

Big law kid
07/10/2022 à 09:57

@pauvre diable...

Tu crois vraiment qu'ils vont abandonner la licence marvel
qui leur rapporte des milliards et qui est la licence la plus lucrative qu'ils ont eu entre leurs mains à ce jour, juste parce qu'un inconnu du net le demande??

Pauvre diable...
07/10/2022 à 09:15

Matt (très catholique) se vautre dans le lit pour passer la nuit avant de repartir...et le reste n en parlons pas. Hey disney revendez la licence de l univers marvel si vous avez un minimum de bon sens...quand on sait pas faire on laisse faire les vrais professionnels et pas vos potes de bringue.. pitié!!!

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