La Roue du Temps : critique du Seigneur des Anneaux suédé par Amazon

Lino Cassinat | 24 décembre 2021 - MAJ : 24/12/2021 20:22
Lino Cassinat | 24 décembre 2021 - MAJ : 24/12/2021 20:22

Avec 14 tomes à adapter, 100 millions de dollars de budget pour sa première saison et une saison 2 déjà commandée, La Roue du Temps est une des plus grosses sorties de l'année pour Amazon Prime Video, qui entend compter dans la course à la fantasy et surfer sur le succès de Game of Thrones rapidement en attendant le mastodonte Le Seigneur des anneaux. Mais abondance de moyens ne rime pas avec compétence (en fait si, mais bref), et La Roue du Temps relève plus du joyeux accident kitsch que de la grande fresque épique.

À LA ROUCHERCHE DU TEMPS PERDOU

Au risque de surprendre, voire de scandaliser, adapter La Roue du Temps est peut-être plus aventureux encore que de s'attaquer à Game of Thrones ou The Witcher. Outre le fait que cette saga s'étire sur quatorze tomes - deux fois plus que Game of Thrones - et fasse intervenir plus de 3000 personnages, la principale difficulté vient du fait que La Roue du Temps est un représentant parfait d'un tout autre sous-genre de fantasy que les congénères de Netflix et HBO.

 

La Roue du Temps : photo, Josha Stradowski, Marcus Rutherford, Barney HarrisÀ l'aventure compagnons, faisons ripailles moults ripailles grandes

 

Là où Geralt et Jon Snow traversent un univers de dark fantasy, La Roue du Temps est un des plus purs représentants de la high fantasy et de ses codes (pour le meilleur et le pire d'ailleurs : la qualité des livres est en effet loin de faire l'unanimité). Très assise sur le conflit entre Bien et Mal et plus proches des confrontations de valeurs morales ou d'idéaux que des conflits opposants les personnages, la simplicité psychologique de la high fantasy peut vite se transformer en piège retors. À tel point qu'on serait tentés de dire que la mauvaise high fantasy est beaucoup plus difficile à encaisser que la mauvaise dark fantasy : rien n'ennuie plus que du manichéisme bas du front, du kitsch sérieux, ou des personnages unidimensionnels sans charisme.

 

La Roue du Temps : photoJ'aurais mieux fait de rester chez moi à faire des chaises en bois

 

COMME UN CAMPEUR A ZOUG AMAG ZLONG

En somme, si Le Seigneur des Anneaux est l'incarnation divine de la high fantasy, La Roue du Temps est souvent considérée comme sa version discount, avec un univers extrêmement riche, des concepts très originaux et même surdétaillés, mais victime d'une matrice narrative simpliste et se prenant les pieds dans le tapis du genre. Difficile donc de reprocher à la série Amazon de subir les défauts de son matériau d'origine, d'avoir des personnages sommaires et de faire dans la fantasy la plus basique qui soit. Mais on ne peut que le constater, de même qu'on ne peut que souligner que le processus de simplification, inhérent à toute adaptation audiovisuelle d'oeuvre littéraire, creuse encore ce problème dans la série, qui parfois frôle la trépanation en bonne et due forme.

 

La Roue du Temps : photoVous croyez que El Professor est un méchant ?

 

Concrètement, il y a des gentils, et puis il y a des méchants. Les gentils sont nobles, forts, beaux, sentent bon le sable chaud. Les méchants sont vilains, moches et renardent salement du Trou Normand. Entre ces deux opposés absolus, un vide intersidéral où finesse et nuance se cachent pour mourir.

Seule surnage Rosamund Pike, impitoyable agent du bien aux méthodes glaciales - pour ne pas dire polaires - dont la figure est au coeur de certaines scènes franchement jouissives qui questionnent parfois très frontalement la notion d'héroïsme. Un personnage plus ambigu qui apporte une présence salutaire, mais c'est trop peu cependant pour prendre véritablement au sérieux une histoire à l'écriture en général assez neuneu.

 

La Roue du Temps : photo, Kate FleetwoodExcusez-moi, vous êtes une méchante ?

 

Pour autant, si l'on prend le temps de faire le distinguo entre l'histoire (qu'est ce que ça raconte) et le récit (qu'est ce qu'il se passe), ce dernier se révèle plutôt divertissant et assez ludique, car La Roue du Temps a un mérite salvateur : elle assume à fond ce qu'elle est, et ne cherche pas (trop) à faire passer des vessies pour des lanternes, préférant se concentrer sur le voyage.

Intellectuellement, c'est le néant, mais on aura de l'aventure, de l'exploration et l'action pour combler, et il faut bien admettre qu'on ne s'ennuie pas ou peu. Est-ce que cela suffit à faire de La Roue du Temps une bonne série ? Probablement pas, mais selon où chacun se situe, elle peut charmer et divertir malgré (ou grâce ?) à ses défauts, et même apporter un petit vent de fraîcheur.

 

La Roue du Temps : photo, Daniel Henney, Rosamund PikeMais, dites-moi, il y a des scènes réussies ici en fait

 

MOIRAINE IS IN THE KITSCHEN

Car la Roue du Temps ne réinvente pas la roue, mais elle va plutôt contre l'air du temps, ce qui la démarque de la concurrence et la rapproche d'une certaine fantasy kitsch à l'ancienne maladroite, mais pas foncièrement désagréable. Et même si l'on est plus proche de Conan le destructeur que de Conan le barbare, avec le mérite intrinsèque de son positionnement assumé, La Roue du Temps n'essaie pas de nous survendre sa galerie de personnages sous-écrits emberlificotés dans des intrigues de cour soporifiques. Contrairement à un certain The Witcher, par exemple, c'est bien l'action et l'aventure qui prennent le devant de la scène.

 

La Roue du Temps : photoEuh... Arwen ?

 

Quand bien même toutes les péripéties ne se valent pas (et frôlent parfois le plagiat du Seigneur des Anneaux*), elles donnent à la série Amazon l'élément crucial qui manque à celle de Netflix : du rythme.

C'est à son corps défendant donc que le fan de Willow ou de Legend (il y en a ?) pourrait se laisser entraîner et s'attacher à cette série Amazon, qui en plus a la politesse de savoir recourir à des effets pratiques et des décors en dur quand cela s'avère pertinent plutôt que de s'affaler complaisamment dans le tout numérique - mention spéciale au maquillage de l'Ogier, très réussi. Le taux de violence et d'hémoglobine, étonnamment très élevé pour de la high fantasy, est également un autre élément immédiatement séduisant.

 

La Roue du Temps : photoL'Ogier, au centre, bénéficie de prothèse très réussies

 

Pas sûr pourtant que La Roue du Temps trouve son public, car globalement c'est un plaisir constitué d'une grosse dose de second degré et d'un amour désuet pour les codes du genre, le tout saupoudré d'un léger parfum enfantin. Une sensation assez particulière et ciblée donc, un peu comme si on rejouait à Discworld II ou Sacred (classe Vampire évidemment).

D'autant que les pires moments de la saison sont tous alignés dans sa première moitié, et quand bien même on salue avec sincérité la trajectoire ascendante et l'enthousiasme qu'elle laisse derrière elle, on ne peut pas occulter quatre premiers épisodes brouillons et peu digestes qui auront probablement découragé la majorité des spectateurs.

 

La Roue du Temps : photoViolente, sale, chorégraphiée, surprenante : en voilà une scène d'action réussie

 

ET MÊME SI JE M'AMÉLIORE...

Mais les plus patients verront leurs efforts récompensés, car La Roue du Temps garde ses meilleurs atouts dans sa seconde moitié, débarassée des présentations et en nette progression technique. On vous invite à regarder en détail notamment les décors de la Tour Blanche et Fal Dara, vraiment impressionnants et soignés, en particulier pour de la télé.

Ce n'est certes pas le Pérou elfique (les Havres Gris, on sait), mais cela témoigne d'un remarquable investissement supérieur à la moyenne. Même la photo s'améliore, les découpages s'affinent et les scènes d'action gagnent en tension. Aussi absurde que soit le concept au coeur - ou plutôt, dans le ventre - de celle qui ouvre l'épisode 7, l'intensité dramatique et physique est là, palpable.

 

La Roue du Temps : photoPar contre le casting c'est pas possible, on ne sait plus qui est un figurant et qui est un héros là

 

Un certain équilibre a également été trouvé dans les designs et les costumes, jusqu'alors parfaitement ridicules, entre les nomades Tuatha'an sapés comme le fan-club de Zaz en pèlerinage vers le Burning Man et la dernière collection H&M en peau de moquette arrachée et cuir de croûte de vachette pour le héros Rand al'Thor, toujours en tenue pour aller faire les choeurs pour Blind Guardian (possible que cet exemple ne soit pas pris au hasard).

Dommage d'ailleurs qu'il soit impossible de se faire au casting, composé à 50% de têtes à claques, 50% d'endives racornies, et 100% de mauvais acteurs. Ne cherchez pas, personne n'est sauvable et même Rosamund Pike rame. Il faudra faire avec et fermer les yeux pour mieux apprécier la musique, bien réussie.

 

La Roue du Temps : photoNon sérieusement, c'est un peu too much mais c'est réussi non, tous ces détails là ?

 

Clairement, La Roue du Temps propose à boire et à manger sur tous les tableaux. C'est une expérience jamais désagréable et souvent amusante quoique jamais non plus véritablement appréciable au premier degré. Mais avec son univers atypique et travaillé, traversé par des concepts bien particuliers, La Roue du Temps propose une aventure avec un bon pied en dehors des sentiers battus. Elle parvient, le temps d'une saison, à dépasser une intrigue simplette, des dialogues désespérément bêtes et des designs inégaux, oscillant entre le correct et le pur mauvais goût. De là à dire que la formule tiendra sur le long terme en revanche...

En un mot, c'est un plaisir d'initiés et de fans de fantasy et de merveilleux en général n'ayant pas lu le livre, qui sauront prendre cet objet étrange avec la distance qu'il faut. On parie que les fans du livre ainsi que le grand public non-fan de fantasy en général resteront quant à eux probablement aux portes du - magnifique - générique.

La saison 1 de La Roue du Temps est disponible en intégralité sur Amazon Prime Video en France depuis le 24 décembre 2021

* Sérieusement, vous êtes grillés : la traversée de cours d'eau sur un bac à rivière poursuivie par une ombre encapuchonnée à cheval, ce n’est pas la poursuite des Nazguls ? Le raccourci souterrain habité par une entité maléfique qui apparaît sur un pont au-dessus du vide, ce n’est pas la Moria ? Le pays maléfique à l'air empoisonné qu'il faut traverser pour arriver au lieu de la confrontation finale au coeur des ténèbres, ce n’est pas le Mordor ? La Tour Blanche, ce n’est pas Minas Tirith ? Et Moiraine, ce n’est pas Arwen ?

 

La Roue du Temps : Affiche officielle

Résumé

Mieux vaut un mauvais univers bien raconté qu'un bon univers mal raconté, et malgré son univers kitsch, son intrigue bête à manger du foin et ses personnages plats comme des trottoirs de rue, cette première saison de La Roue du Temps retombe par miracle sur ses pattes et divertit faute de convaincre, notamment grâce à une seconde moitié plus réussie. Tant mieux, mais méfiance pour la suite...

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Lecteurs

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commentaires
Youri
01/01/2023 à 14:04

Dire que la diffusion de la saison 2 est retardé pour ne pas faire d'lombre à celle de la série sur le seigneur des anneaux...

Quelle tristesse j'ai bien aimer la saison 1, je n'ai pas lu les livres mais de ce qu'ai j'ai pu comprendre, les libertés prises dans la série permet un rythme qui colle mieux à l'écran, beaucoup de critique sur le casting mais hormis ça les fond est respecter tandis que la saga les anneaux de pouvoir est une vrai daube pour tout ceux qui ont lu les bouquins ou vu la trilogie, depuis le Hobit qui est une trilogie alors que le bouquin fait une centaine de page c'est parti en cacahuette.

Toujours pas de date pour la saison 2 ,Amazon marche sur la tête !

Garamante
09/01/2022 à 10:56

Par contre - je vais passer pour le vieux reac, mais ils vont nous mettre des gays et des lesbiennes dans tous les films et séries maintenant ? Je veux dire, tout le monde à la sexualité qu’il désire, c’est la moindre des choses… mais j’ai tout de même l’impression que c’est devenu une excuse du genre: « on se dépêche d’y insérer un individu LGBTQ+ dans le scénario comme ça on colle à la mode et on évite de se faire canceller… »

Mrours
01/01/2022 à 11:46

Lecteur et fan des livres j'ai beaucoup aimé cette première saison. Ce qui fait l'intérêt de cette histoire arrive ensuite si vous avez aimé les passages avec les aiels, l'usage démesuré de la magie, la premiere saison est seulement un setup. Ils ont fait des changements par rapport aux livres pour parler aussi à ceux qui ne les ont pas lus.

Connaissant l'histoire je vous recommande la série. Le monde est complexe et tout sauf manichéen. Souvenons nous de la première saison de game of thrones, ça ne volait pas très haut...

Jipay
31/12/2021 à 09:14

Je n'ai lu aucun des livres de la saga littéraire. J'ai passé un très bon moment devant la série, et comme le dit l'article, la montée en puissance intervient bien dans la seconde moitié. Avec un épisode final plutôt classe. Alors oui, les parallèles avec LOTR sont nombreux, surtout au début, mais j'ai pris ça plus comme un hommage qu'une pale copie.

J'ai bien aimé les flashbacks qui ouvrent les derniers épisodes, dommage qu'ils n'ont pas pensé à faire ça lors des premiers épisodes. Il y a quand même un faux suspense sur qui est le fameux nouveau Dragon...
Concernant les acteurs, on a de tout, avec des moins bons et des bons. Les paysages, les costume, les décors, tout est assez riche de détails. Même les effets spéciaux s'en sortent bien (j'ai déjà vu pire).
J'ai vu que Prime Vidéo propose aussi des "épisode 0" qui semblent approfondir le background, ce qui est une bonne idée.

Bref, hâte de voir où va nous mener la saison 2.

Atow
30/12/2021 à 16:53

@tirefonbe

Tu as parfaitement le droit d'exprimer ton opinion, et personne n'a dit le contraire. Et c'est bien plus agréable et courtois de le faire sans essayer de rabaisser l'autre sur la base de "admettez que vous mentez non ?" ou "si les gens râlent c'est bien la preuve que tout ça est problématique". Inutile d'en venir à ces faux arguments pour échanger, la preuve.

Ps : je n'ai pas dit que tu étais dans une communauté, j'ai juste montré une explication à ce "si tout le monde râle, c'est bien la preuve que l'article a un problème". Puisque tu prenais la peine de dézoomer au-delà de toi pour citer les autres, dans ton argumentaire, j'en ai fais de même.

tirefonbe
30/12/2021 à 16:32

@Atow
Bien au contrairement, je suis entièrement ouvert au débat d'idée.

Par exemple lorsque l'on écrit:"Très assise sur le conflit entre Bien et Mal et plus proches des confrontations de valeurs morales ou d'idéaux que des conflits opposants les personnages, la simplicité psychologique ...... rien n'ennuie plus que du manichéisme bas du front" Et bien là je ne suis absolument pas d'accord, l'univers de Jordan confronte justement différent courant de pensées représenter par de nombreux personnages (trop nombreux à mon sens) issu de communautés très différentes qui ont du mal à se comprendre entre elles, et là on est à l'opposé du manichéisme bien/mal et de la simplicité psychologique.
Mon problème c'est que ces différents peuples ayant des valeurs et visions du monde différentes, leurs besoins de pouvoir et leurs complexités psychologique ne sont pas encore apparus dans la première saison tv, ce qui me laisse penser que le texte écrit reflète uniquement la première saison tv mais absolument pas l'oeuvre entière!

C'est mon avis et je pense avoir le droit de le dire puisque apparement on est sur un site de débat d'opinion!

PS: je ne fais parti d'aucune "communauté" et pour moi la roue du temps est loin de l'oeuvre idéale et celle de référence.

Atow
30/12/2021 à 12:54

@tirefonbe

"admettez que si il y a autant de critique négative sur votre article...c'est peut être qu'il n'est pas crédible pour les personnes ayant lu les livres"
Vous devriez aller jeter un oeil aux commentaires sous la plupart des Marvel et DC et Star Wars, au hasard. Si y'a autant de commentaires énervés, c'est surtout la preuve d'une chose : on touche à une communauté. Qui protège farouchement son précieux. Et qui ne tolère pas qu'on pense autrement ("Vous n'y connaissez rien" "vous n'avez lu" "vous n'êtes pas crédibles" allant tous dans le sens d'une pensée unique qu'il ne faut pas remettre en question).

Soyez franc à votre tour : si votre interlocuteur vous répond quelque chose ("J'ai lu les livres, voici mon avis") et que vous répondez en disant qu'il ment, comment débattre ? Et si vous avez un avis différent sur une même oeuvre, en quoi est-ce la preuve que l'autre n'a pas lu/vu ? C'est proche du degré zéro de l'échange là. L'idée de crédibilité sur les critiques et les avis, c'est totalement stérile, ça implique qu'il n'y a qu'une manière de voir, lire ou penser une oeuvre. Ce qui serait la chose la plus triste au monde.

Et on parie combien que l'écrasante majorité des gens venus râler ici sur cette critique, ne viennent jamais sur ce site, sont arrivés par le hasard de Google, et n'ont donc pas du tout l'état d'esprit d'échange sur un tel site de débats d'opinion ...?

tirefonbe
30/12/2021 à 11:08

@l'auteur de cette critique qui n'aime pas les critiques.
Je partage complètement vos avis et commentaires (très bien écrit) concernant la série TV qui est loin de mettre en avant les qualité de l'univers de Jordan.

Par contre, concernant l'oeuvre littéraire comment écrire que la roue du temps est souvent considéré comme sa version discount du seigneur des anneaux. Non, soyez franc, vous ne l'avez jamais lu entièrement et acceptez les critiques svp!

L'univers de Tolkien (dont je suis fan) reste très manichéen entre le bien et le mal, Jordan lui y a ajouter de nombreuses intrigues politiques se basant sur la soif de pouvoir de certains. Il décrit avec brio des chocs culturels entre plusieurs peuples humains tout cela sous un oeil féministe novateur que l'on ne peut ignorer. L'oeuvre de Jordan est comparable à la roue du temps et ses intrigues politique replacés dans le monde de Tolkien.

Le meilleur résumé de wot est une phrase de la critique du new york times reprise sur la couverture de la dernière édition: "Jordan a révélé le monde que Tolkien à révélé"

Je suis autant fan du sda que de wot mais s'il vous plaît ne lancer pas de discrédit sur l'univers de Jordan sans le connaître, arrêter avec vos seuls arguments de forme basés sur le genre littéraire pour la comparaison et vous aussi soyez intelligent et admettez que si il y a autant de critique négative sur votre article...c'est peut être qu'il n'est pas crédible pour les personnes ayant lu les livres!

Joyeuses fêtes!

Bilbokeke
28/12/2021 à 15:12

Vite avalé, vite digéré, vite oublié.
N’ayant pas lu livres, je sens néanmoins que l’univers de l’auteur n’est que survolé.
On se retrouve avec de la fantasy low cost qui ne me verra pas devant la saison 2.
Plus que tout autre chose, le jeu des acteurs et leur charisme d’huître est rédhibitoire.
Roulez jeunesse!

Lino Cassinat
28/12/2021 à 14:59

@Paname (et pas mal de monde ici)

L'auteur de cet article - qui insiste tout de même énormément sur le fait qu'on passe un plutôt bon moment devant cette série bourrée de défauts pour un article dit "persifleur" - a lu les livres et ne peut rien pour vous si vous ne voulez pas comprendre que la comparaison a lieu d'être entre les deux oeuvres simplement parce qu'elles appartiennent non pas seulement au même genre (la fantasy), mais carrément au même sous genre (la high fantasy), et doublement parce que l'oeuvre de Tolkien est un tel modèle de perfection du genre (en littérature ET en film) qu'il est devenu LA référence - littéralement donc, quelque chose auquel on se réfère soit en tant qu'autorité soit en tant que point de repère.

Il vous encourage néanmoins à élever l'argumentaire au-dessus du banal "comparaison n'est pas raison" (aussi appelé au XXIè siècle, "rager sur la culture mainstream parce que ça fait chic et snob").

Déjà parce qu'il est parfaitement que tout rapprochement d'oeuvres est naturellement limité par ce qui les sépare (sinon bah... ce serait les mêmes oeuvres en fait), mais qu'il ne néglige pas la nécessité pour une critique de s'adresser à tout le le monde, pas seulement aux fans de WoT (notez qu'il connaît même les abréviations en anglais), et doit donc pour cela trouver du lieu commun pour que tout le monde comprenne de quoi on parle et puisse prendre par à la conversation. C'est le minimum de politesse en société, et quoi de plus commun que la référence la plus communément connue et admise comme modèle de perfection, cf ce que je disais au-dessus.

Ensuite parce qu'il est persuadé que votre intelligence peut trouver bien plus pertinent, cruel et fouillé que cet argument fainéant et éculé pour jeter du discrédit sur sa personne et son travail. Dire que "la comparaison entre l'oeuvre A et l'oeuvre B n'est pas valable parce que A n'est pas B", j'ai envie de répondre, no shit Sherlock, et l'eau, ça mouille ? Quitte à être de mauvaise foi, ne soyez pas ennuyeux au moins :(

Joyeuses fêtes !

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