Critique : Nessuna qualità agli eroi

Renaud Moran | 31 août 2007
Renaud Moran | 31 août 2007

Nessuna qualita agli eroi est le prototype du film de « qualité » insupportable, qui veut asséner aux spectateurs de festival sa modernité à coup d'ambiance glacée et pesante, de cadrages fixes ultra léchés, de personnages pathétiques déprimés et déprimants, qui portent toute la misère du monde sur leurs épaules, le tout rythmé de riffs de guitare imposants et de nuisances sonores assourdissantes pour accompagner les poses affectées des acteurs.

Le message a au moins le mérite d'être clair : on n'est pas là pour rigoler. 102 minutes inutiles, vides, anti-dramatiques au possible, juste une succession de tableaux empesés et ennuyeux révélant les dysfonctionnements et l'état douloureux de crise dans lequel se trouvent deux cas d'école de psychanalyse : deux hommes torturés, l'un d'âge mûr, l'autre en fin d'adolescence, castrés par leur salaud de père, grand maître de peinture abstraite décédé avant le début du film pour le premier et banquier aux tendances mafieuses, assassiné en cours de film, pour le second.

On serait mort d'ennui si n'étaient quelques accouplements à l'authenticité troublante entre les deux héros et leurs compagnes respectives, dont une bien belle Irène Jacob dans un rôle pourtant réduit à presque aucune utilité par un scénario qui à force de vouloir éviter les écueils du psychologisme s'est retrouvé submergé par ceux du maniérisme vain.

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