Critique : Dangerous liaisons

Stéphane Argentin | 27 mai 2012
Stéphane Argentin | 27 mai 2012

Après la version de Stephen Frears en 1988, celle de Milos Forman, Valmont, en 1989 et celle pour ados en 1999, Sexe intentions (en lice pour la palme de la meilleure traduction de titre anglais : Cruel intentions), le roman de Choderlos de Laclos, Les Liaisons dangereuses, a de nouveau les honneurs d'une adaptation sur grand écran, du côté de l'Asie. L'action se déroule cette fois dans le Shanghai des années 30 alors que la guerre sino-japonaise gronde. Mo Jieyu et Xie Yifan (respectivement la Marquise de Merteuil et le Vicomte de Valmont dans le roman originel) sont deux puissants industriels locaux connus pour leurs mœurs libertines. Les calligraphies et autres opéras chinois viennent s'ajouter pour donner une petite touche « couleurs locales ». Voilà pour le tableau d'ensemble. Pour le reste, l'intrigue demeure inchangée.

Dès lors la question se pose quant à l'intérêt de cette nouvelle mouture. Tout simplement celui de revoir cette très belle histoire autour des jeux de l'amour, tour à tour touchante et cruelle, et dont personne ne ressortira indemne. D'autant qu'un soin tout particulier a été apporté à l'esthétique (décors, costumes et accessoires sont magnifiquement restitués), que la mise en scène est des plus élégantes (même si le réalisateur use et abuse un peu trop par endroits des mouvements de grue et autres travellings) et l'interprétation à la hauteur. Le public occidental pourra notamment y reconnaître Zhang Ziyi et Cécilia Cheung dans les deux principaux rôles féminins. Tout ceci concourt à donner naissance à une nouvelle adaptation très convaincante du roman de Laclos, même si celle-ci ne saurait égaler le chef d'œuvre de Stephen Frears qui reste magistral à tous points de vue.

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