Numéro quatre : critique zéro

Simon Riaux | 6 avril 2011
Simon Riaux | 6 avril 2011

Alex Pettyfer héros d'un mauvais machin.

Imaginez un instant que quelqu'un songe à ajouter à la recette popularisée par Twilight, à base de bluette transie et de fantastique light, une bonne pincée de science-fiction lyophilisée ? Que se passerait-il ? La réponse s'appelle Numéro quatre. Tout y est, à une différence près. La chose est cette fois tournée toute entière vers le public masculin. La structure et les enjeux du récit sont quasiment identiques, autant dire que si les atermoiements pré-pubères ne vous branchent pas outre-mesure, vous encourez d'innommables souffrances. La performance indiscutable du film est de parvenir à tenir cette ligne (cette déviance ?) jusque dans la direction artistique.

 

 

Affublé de lampes torches en guise de main (y a pas à dire, les supers pouvoirs, c'est plus ce que c'était), notre héros venu d'ailleurs va affronter un quarteron d'aliens belliqueux. Ces derniers feraient passer les méchants d'un vieil épisode des Power rangers pour des étendards du bon goût. Impossible de résister très longtemps aux dialogues, souvent d'une fadeur à mourir, quand ils ne tiennent pas du délire total.

À ce titre, la scène du dîner familial tient de la pure cruauté, tant elle dérive ouvertement dans le n'importe quoi (quoique, on y apprend tout de même qu'une femme non mariée court de sérieux risques d'être séparée de ses enfants). Enfin, la présence de Dianna Agron dans un autre immense nanar, découvert récemment, le surréaliste The Hunters, aura mis la puce à l'oreille des plus audacieux, et rend tout à fait plausible l'hypothèse d'une malédiction planant sur la destinée de la jeune femme.

 

Résumé

L'erreur de Numéro quatre est de croire que le cinéma est une affaire de produit, alors que les succès et flop le répètent chaque année, le cinéma est une industrie du prototype. On peut en rire, ou le déplorer.

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.

Lecteurs

(0.0)

Votre note ?

commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire