Critique : Never forever

Stéphane Argentin | 7 septembre 2007
Stéphane Argentin | 7 septembre 2007
Le hasard de la compétition du 33ème Festival du Cinéma Américain de Deauville a voulu que deux films traitent d’un même sujet, la maternité, selon deux approches diamétralement opposées. Keri Russell s’épanouit et met fin à son mariage au terme d’une grossesse non désirée dans Waitress tandis que Vera Farmiga tente de sauver le sien, de mariage, en cherchant coûte que coûte à tomber enceinte dans Never forever. Un même sujet pour deux approches radicalement différentes : une comédie douce-amère d’un côté (Waitress), et un drame pure souche de l’autre (Never forever).

Un drame qui repose sur le plus vieux des principes en matière de sentiments : celui du triangle amoureux. Et si le maître contemporain dans le domaine des turpitudes sentimentales a pour nom Kim Ki-Duk, sa compatriote Gina Kim s’en tire avec les honneurs grâce à sa muse, Vera Farmiga, que la caméra filme sous tous les angles, sans la moindre fausse pudeur. De simple ustensile de conception, le sexe dans toute sa nudité charnelle entre l’acheteuse et le donneur va peu à peu se métamorphoser en objet de désir réciproque. L’occasion pour la scénariste – réalisatrice de s’interroger pêle-mêle, le temps de son troisième long-métrage, sur les interactions entre sentiments, sexe et conception in vivo. Soit le temps nécessaire et suffisant pour se rendre compte, à l’arrivée, que la scission des trois est virtuellement impossible, ne l’a jamais été (Never) et ne le sera sans doute jamais (Forever).

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