Rage : hit ou pétard mouillé ?

Raphaël Carlier | 24 octobre 2011
Raphaël Carlier | 24 octobre 2011

Thomas vous faisait part de ses impressions sur le dernier jeu d'ID Software au mois d'août. Le jeu est enfin sorti dans les bacs après un temps de développement presque record, et si le jeu n'est pas la claque attendue il n'est pas pour autant dénué d'intérêt.

 

Le retour du roi ?

S'il y a bien un point qui mettra tout le monde d'accord, c'est que côté tir en vue subjective Rage en impose. On retrouve la prise en main qui fit le succès des jeux ID : une précision diabolique pour un plaisir immédiat, et surtout un armement excellent. Depuis Doom 3 (sept ans déjà...) aucun autre FPS n'avait permis au joueur de se promener avec toutes les armes disponibles (soit disant pour renforcer l'immersion... mouais et le plaisir dans tout ça ?). Du coup se promener avec un fusil à pompe, une arbalète, un sniper, une AK... c'est le pied. Surtout que toutes les armes, améliorables au passage, disposent de plusieurs types de munitions capable de transformer votre fusil à pompe en lance-grenade improvisé et dévastateur. Le hic dans tout ça ? Et bien ces moments grisants d'allumage de mutants ne représentent que la moitié du jeu.

 

Plein d'ID (ah ah!)

L'autre facette importante du gameplay de Rage consiste à : aller dans une ville en véhicule pour choisir ses quêtes, se rendre avec un véhicule sur le lieu de la quête, nettoyer la zone et récupérer son dû. C'est redondant, faussement ouvert (la progression reste linéaire), et les phases en véhicule sont parfois pénibles. Heureusement il y a d'autres choses à faire en ville, pour ceux qui aiment les à côtés inutiles et indispensables pour vous faire gagner du pognon (nécessaire pour acheter de l'équipement et des munitions) : un jeu de plateau aléatoire et frustrant, un ingénieux jeu de carte plutôt prenant, un jeu du couteau hardcore, faire le facteur dans le Wasteland, et de nombreuses courses. Ces dernières proposent de nombreuses épreuves, de la simple course aux joutes de tôle froissée. C'est parfois ludique et parfois pénible (la prise en main des véhicules n'aide pas vraiment), mais pas pour autant anecdotique.

 

Un peu de technique

L'autre constat mi-figue mi-raisin, c'est sur le plan technique. En extérieur le jeu est à se décrocher la mâchoire, la direction artistique de cet univers post-apo est sublime, les ambiances sont variées, la modélisation des personnages et leur animation sont renversantes... Mais les textures mettent parfois du temps à s'afficher et sont « baveuses » de près. Ce qui s'explique par la nouvelle technologie utilisée : le mégatexture. En général les graphistes appliquent de nombreuses textures qui se répètent dans tout le décor, dans Rage il s'agit d'une seule et gigantesque texture qui couvre des centaines de m². Du coup lors des séquences en intérieur, c'est carrément moins joli. Mais rassurez-vous Rage reste dans le haut du panier et il s'agit d'un des rares jeux à tourner autour des 60 images par seconde sur console.

 

Et la durée de vie dans tout ça

Loin de mettre la vingtaine d'heures annoncée j'ai bouclé le jeu en treize heures en flânant un peu. C'est au-dessus de la moyenne mais plutôt court (surtout avec une fin... abrupte). Reste le mode coopératif plutôt plaisant qui fait la part belle à l'action, tant mieux, et le mode multijoueur qui sent bon le rajout de dernière minute. Un mode axé autour des courses de véhicule. On préfèrera se refaire le solo dans une difficulté plus élevée.

 

Oui Rage n'est pas la réussite tant espérée. Le jeu souffre surtout de son développement interminable et sort après la concurrence (on pense évidemment à Borderlands). Pire, le jeu semble manquer de finition. Mais heureusement le savoir faire en matière de FPS des développeurs est bien là et le plaisir flingue en main indiscutable. Rage est imparfait mais reste un jeu hautement recommandable. Si une suite doit voire le jour en gommant ses défauts ou dit oui.

Rage est disponible sur Xbox 360, PC et PS3.

Notre preview de Rage

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