Dead Space 2 : test de la suite tant attendue

Raphaël Carlier | 31 janvier 2011
Raphaël Carlier | 31 janvier 2011

En 2008, Dead Space, premier du nom, avait rendu ses lettres de noblesses à un genre qu'on croyait disparu avec les consoles de nouvelles générations. Beau, glauque et prenant, il a été salué unanimement par la presse mais a connu un succès commercial un peu décevant à son lancement. Étonnamment, les développeurs prennent une tournure un peu différente pour cette suite, qui met les petits plats dans les grands pour offrir un jeu harder, better, faster, stronger !

 

 

Méduse et Titan

Petit rappel pour les nouveaux venus (s'ils ont accès à un récapitulatif dans le menu principal, on les invite à se procurer immédiatement le premier volet déjà culte), on incarne l'ingénieur Isaac Clarke, qui après avoir survécu à une macabre découverte sur le vaisseau USG Ishimura échoue sur la station « La Méduse ». On ne vous spoilera pas le début du jeu qui démarre sur les chapeaux de roues.

 

  

Pour en revenir au lieu de l'action, « La Méduse » est une station construite sur les restes de Titan, une des lunes de Saturne. Si dans le premier volet le vaisseau faisait preuve d'une grande cohérence, les artistes se sont lâchés pour donner "vie" à cette station. Fini les nombreux allez-retour et les voyages en tram, l'action s'enchaîne sans temps mort offrant des lieux très variés dans un univers de science-fiction (horrifique) recherché et crédible. Dommage en revanche que le même soin ne soit pas accordé au scénario d'une banalité déconcertante avec des personnages sans épaisseur. Un bond en arrière par rapport à son aîné. Mais cette fois, à défaut d'avoir un peu perdu la tête, le héros muet a retrouvé la parole avec la doublure française de Sam Worthington, déjà à l'œuvre dans Red Faction Guerrilla et Black Ops ; la classe.

 

 

Maniabilité affinée

La prise en main, déjà excellente dans le premier volet, jouit de quelques changements mineurs mais efficaces. Les déplacements sont plus souples et la visée bien plus réactive. Tant mieux ! Car le jeu est bien plus nerveux et les ennemis n'hésitent pas à vous attaquer en nombre. Si vous n'avez pas le courage de tous les abattre, il est toujours possible de les expédier dans le vide spatial en explosant une baie vitrée... à condition de fermer le sas rapidement sous peine d'une mort atroce.

  

 

Le bestiaire des Necromorphs (créatures difformes, patchworks d'hommes, femmes, enfants et animaux) s'agrandit avec l'arrivée d'un colosse à la charge instopable, des béliers sur pattes, des enfants griffus ou encore des nouveaux nés explosifs... Heureusement l'armement s'étoffe en proposant un lance-grenade, un lance-mine, un lance-javelot (joie) et même un fusil de sniper. Et s'il est toujours possible de stopper les ennemis provisoirement avec la stase, vous pouvez désormais les empaler à coup de télékinésie en les expédiant contre le mur d'en face avec leurs griffes ou des barres en acier. Pratique et surtout grisant. Dernier changement et pas des moindres cette fois, les scènes en apesanteur offrent désormais une liberté totale pour notre plus grand plaisir, que ce soit dans des pièces dépressurisées ou dans l'espace. De grands moments.

 

 

Vous en voulez encore ? 

Si la durée de vie est plus que correcte (entre 10 et 12h en fonction de la difficulté, qui grimpe assez vite), le potentiel de rejouabilité du jeu est juste énorme. Offrant une campagne déjà pleine d'adrénaline incroyablement bien rythmée, le jeu se pare toujours de la fonction New Game +. Il est possible, après avoir achevé une première fois l'aventure, de recommencer un "tour" en gardant son équipement (qu'il est toujours possible d'améliorer). Sauf que cette fois les développeurs ont perdu un peu de leur sadisme en offrant la possibilité au joueur de recommencer le jeu avec cette fonction en choisissant un niveau de difficulté plus bas ou plus élevé. Impossible en revanche pour la difficulté maximale de jouir de cette fonction.

Ce mode bâptisé "fou furieux" s'avère monstrueux de challenge n'offrant que 3 sauvegardes pour toute la partie. Du suicide. Et grosse nouveauté : un mode multijoueurs fait son apparition. Divertissant, il oppose deux équipes d'ingénieurs de la station et de Necromorphs. Les deux équipes sont jouables à tour de rôle. Sympathique au premier abord, pas sûr que le multi fonctionne sur la durée avec seulement cinq cartes et un mode de jeu. A noter que pour les possesseurs de PS3, il est possible de télécharger le remake HD de l'excellent Dead Space Extraction sur Wii, et gratuitement si vous avez acheté l'édition collector. Une vraie plus-value.

 

 

Beau, intense, frénétique, Dead Space 2 reste fidèle au premier opus en proposant une expérience un poil différente. Moins posé et plus spectaculaire, le jeu livre des séquences cultes qui se succèdent avec une maestria dans la mise en scène indéniable. Le premier nous avait déjà donné une sacré baffe, on tend volontiers l'autre joue pour ce deuxième épisode coup de poing. On en redemande !

 

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