Dark Void : Comme l'oiseau

Raphaël Carlier | 10 février 2010
Raphaël Carlier | 10 février 2010

Avec son gameplay "vertical" grâce au jet-pack du héro, ce dernier jeu estampillé Capcom attire les curieux que nous sommes depuis un moment. Annoncé comme le fils spirituel de Rocketeer (un comic-book adapté au ciné par Disney dans les années 90), Dark Void a-t-il de sérieux atouts face à une concurrence féroce en ce début d'année ?

 

 

Capcom à la conquête de l'Ouest

 

Avant de parler du jeu il nous faut remonter quelques mois plus tôt, en juillet. Bionic Commando, le remake d'un célèbre classique Capcom sortait dans les commerces. Plutôt sympathique, il était développé par les suédois de Grin (Ghost Recon sur PC et Terminator Renaissance). Fort des cartons en Europe et aux USA de Lost Planet, Dead Rising et le dernier Resident Evil (le test par ici), Capcom a vue l'opportunité de se tourner vers un nouveau marché. Seulement voilà, en confiant leurs projets à des studios externes, il manque à Dark Void le cachet si fidèle aux productions du studio Nippon.

 

 

Porté disparu dans le Triangle des Bermudes

 

Vous incarnez un certain Will, pilote d'avion cargo dans les années 30. Cet homme en mission va se retrouver pris dans un vortex l'emmenant dans un monde alternatif où les Watchers  veulent asservir les humains. Graphiquement le jeu ne s'en tire pas trop mal (malgré quelques ratés sur les textures) et certains passages de cet univers intéressant ne sont pas sans rappeler le monde de Pandora de James Cameron. Petite déception enrevanche sur les animations un peu étranges et vieillottes.

 

 

Surterre et dans les airs

 

La jouabilité à pied s'avère plutôt banale, à savoir se mettre à couvert et tirer, et les ennemis sont étonnamment résistants (imaginez un peu les boss). Mais heureusement la maniabilité sur les surfaces verticales est très bien adaptée et plutôt originale, jouant sur la perte d'orientation. Viennent ensuite les scènes de vols, et là c'est magique. Se retourner, faire des vrilles, piquerv ers le sol avant de remonter brutalement, il y a de quoi s'amuser avec quelques sensations fortes au rendez-vous. L'usage du Jet-Pack n'étant pas scripté il sera possible de l'employer à tout moment.

 

Dark Void n'est au final pas la catastrophe annoncée dans la presse, et malgré ses défauts (surtout une IA moyenne et une routine dans les mécaniques de jeu), le jeu séduit par son univers et ses séquences de voltige très réussies. En revanche on est très loin de la qualité et de la finition des jeux Capcom habituels et pas sûr que ses atouts suffisent au titre à se démarquer en ce début d'année plutôt riche en grosses sorties (Darksiders, Mass Effect 2 et Bioshock 2 en tête).

 

Test par Thomas Ducreux

 

 


 

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