Darksiders : L'Apocalypse quel pied

Raphaël Carlier | 10 février 2010
Raphaël Carlier | 10 février 2010

Darksiders, une arlésienne attendue depuis son annonce en 2007 pointe enfin le bout de son nez sur 360 et PS3. Premier projet d'un talentueux studio, ce jeu mérite toute votre attention pour ses qualités plus qu'évidentes. Un jeu par des passionnés pour des passionnés.

 

 

Une identité visuelle très forte

 

A l'origine du buzz Darksiders il y a un homme : Joe Madureira. Dessinateur de comics depuis ses 16 ans pour des géants comme DC Comics ou Marvel (on lui doit certains épisodes des X-men les plus réussis et on l'attend sur Ultimates vol. 3), ce surdoué du crayon a cofondé le studio Vigil Games et livre sa vision du livre de l'Apocalypse de la bible. Aux curieux airs de Warcraft, l'esthétique de Darksiders se situe entre la fantasy et la science-fiction. Un mariage étonnant au charme fou (le mélange des lieux urbains post apocalyptiques et la corruption sortie des enfers). Les personnages qu'on croirait tout droit sortis des comics de Madureira ou de Silverstri (The Darkness, Witchblade) sont incroyablement charismatiques et doublés avec soin. Vous l'aurez compris, difficile de ne pas tomber sous le charme du jeu malgré ses petites carences techniques.

 

 

Entre God of War et ... Zelda

 

Si le lien de parenté avec des titres comme God of War ou Ninja Gaiden est évident (arsenal, nombre impressionnant de coups, boss gigantesques), Darksiders fait tout de suite penser à Zelda (le côté violence sans concession en moins). Car si les combats sont diablement efficaces et soignés, l'autre moitié du gameplay est clairement tourné vers l'aventure et l'exploration. A l'aide de certaines de vos armes ou objets amassés au fil de l'aventure (comme un Shuriken de la taille d'un homme) il vous faudra composer avec le décor pour résoudre certaines énigmes afin d'avancer ou glaner des objets rares. Un mélange savamment dosé d'action et d'aventure pour encore mieux immerger le joueur sans jamais le lasser malgré la trentaine d'heures (voire plus) de jeu. A noter que certaines scènes dantesques à dos de Griffon où vous pourrez bombarder des hordes d'ennemis viennent dynamiser un ensemble déjà explosif.

 

 

L'Apocalypse selon Vigil

 

Enfin un petit mot sur l'histoire. Dans la peau de Guerre, un des quatre cavaliers de l'Apocalypse (et le seul présent dans le jeu). Tout d'abord accusé à tord d'avoir déclenché la fin de(s) monde(s) avant l'heure, il vous incombe de retourner sur terre afin de tirer l'affaire au clair, et accessoirement de mettre une bonne torgnole au responsable. Pour affronter Le Destructeur et ses sbires, vous pourrez compter sur l'aide de votre fidèle destrier, Ruine (après tout vous êtes un Cavalier non ?) en sus d'un arsenal monstrueux (arme à feu, faux, épée démoniaque,...). Soit un univers inédit, riche, et passionnant.

 

Vous l'aurez compris, aucune raison pour les amateurs d'aventure et d'action de ne pas se jeter sur Darksiders. Petit bijou vidéoludique soigné à l'extrême sur tous ses aspects (la maniabilité est parfaite, la mise en scène excellente, la bande son captivante), le titre de Vigil qui rend hommage aux meilleurs jeux du genre devient carrément une référence. On attend impatiemment la suite, inévitable à la vue du final grandiose.

 

 

 

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