Gears of War 2 sur Xbox 360

Raphaël Carlier | 28 avril 2009
Raphaël Carlier | 28 avril 2009

 

Le premier Gears of War, plus qu'un jeu, avait été un véritable phénomène. 6 millions d'unités vendues (en tenant compte des versions PC), fer de lance de la Xbox 360 qui soufflait tout juste sa première bougie, le jeu offrait au joueur une expérience intense avec un gameplay à la fois subtil et jouissif, et repoussait les limites de la technique sur consoles de salon. Dire que sa suite était immensément attendue par la presse et les joueurs tient du doux euphémisme. Qu'en est-il alors de la suite de la nouvelle licence phare de la console de Microsoft ?

 

Tout d'abord revenons sur les lacunes du premier volet. Ce n'est pas une révélation, le scénario était pitoyable et la mise en scène ridicule. L'univers annoncé comme passionnant était complètement sous-exploité ; on se contentait à travers des niveaux peu variés aux teintes grisonnantes d'étriper les mêmes locustes par centaines. La machine était cependant tellement bien huilée que la sauce prenait sans mal. Mais deux ans plus tard, la même chose serait difficile à faire avaler. On peut dire que les petit gars d'Epic n'ont pas chaumé et ont fait un véritable travail d'autocritique pour améliorer cet opus.

 

 

Concernant la trame scénaristique du jeu, l'écriture du script et des personnages a été confiée à Joshua Ortega. Si ce nom ne vous dit rien, sachez que le bonhomme a contribué à l'écriture de certains comics de Batman, Spiderman ou Star Trek, de la préquelle en BD de Star Wars : KOTOR, et d'un roman considéré comme un classique du genre avec Frequencies. Et à chaque moment du jeu on sent que tout a été travaillé sur le plan de l'écriture pour donner plus de cohérence à l'ensemble et immerger le joueur au cœur d'un conflit épique. Les personnages (plus nombreux) gagnent en profondeur, l'histoire va crescendo pour offrir au joueur une véritable monté en puissante. Á côté de la guéguerre contre les locustes, on en apprend plus sur le père du héro Marcus Fenix, ainsi que sur son meilleur ami Dominic Santiago. Ce dernier est à la recherche de sa femme Maria, et même si certaines cut-scenes feront plus rire qu'autre chose, la quête de Dom étoffe le personnage et on se surprendra à être parcouru d'un frisson lors de son dénouement, magnifiquement servi par le score de Steve Jablonsky. Car l'autre bonne idée du studio est là. Jablonsky, après avoir participé à la BO de certains jeux vidéo et collaboré avec Harry Gregson-Williams ou encore Hans Zimmer, le bonhomme s'est fait très remarqué avec la musique de Transformers et signe ici une bande originale qui sert le titre à merveille.

 

Passé ce premier changement, plus que salutaire pour la série, les développeurs ont aussi eu du boulot sur le plan graphique. On se demandait comment ils pourraient offrir un jeu encore plus beau tant sur la technique que sur l'esthétique. Et là encore pari réussi. Outre l'ajout de nombreux effets, le titre fourmille de détails et d'une palette de couleurs sublimes, là où le premier volet n'offrait que des teintes de gris, et les décors sont soignés et grandioses avec de sublimes matte painting en 3 dimensions. Que ce soit dans les entrailles de la planète Serra, au cœur des montagnes, ou dans une ville qui s'effondre, le titre offrira toujours des panoramas à vous décoller la rétine. Cependant jamais le temps de chômer dans Gears of War 2, l'action étant toujours aussi effrénée. Les locustes tombaient par centaines sous vos coups dans le premier volet ? Dans celui-ci c'est par millier. Car le titre vous rappel constamment que vous prenez part à un conflit de grande envergure, avec des centaines d'ennemis à l'écran, des bosses gigantesques, et des morceaux de bravoure par légions (le jeu nous faisant avaler des énormités avec une aisance déconcertante) . Las de subir l'attaque des locustes sur Jacinto, dernier rempart des humains, l'État-major à ordonner une frappe de grande envergure en plein territoire locuste, envoyant les CGU sous terre dans des capsules de forages, progressant chez l'ennemi jusqu'à sa place forte, avant le dénouement final à Jacinto même.

 

 

Vous l'aurez compris, jamais le studio Epic n'avait aussi bien porté son nom ! De plus, la jouabilité déjà aux petits oignons du précédent opus s'étoffe de nouveaux ajouts salutaire (la possibilité de dissocier course et couverture par exemple) et offre des séquences de gameplay variées pour un plaisir constamment renouvelé (on se retiendra de trop en révéler ici mais amis des Brumaks, vous serez servis...). L'arsenal se veut encore plus conséquent (ah, le mortier) et les ennemis sont étonnamment variés, le bestiaire étant enrichies de nouveaux sbires locustes par poignées.

 

Un dernier mot concernant le multi joueur. Là aussi les petits gars du studio ont tenus compte des retours des joueurs, étoffant cette partie de nombreuses cartes et mods. Ont retiendra surtout le mode Horde, où 5 camarades doivent coopérer pour survivre à 50 vagues d'assauts ennemis toujours plus féroces ; tout bonnement addictif.

 

 

Avec un scénario prenant, une action intense, des graphismes hors du commun, ce deuxième volet et supérieur en tous points au premier Gears of War, au tel point qu'on n'a jamais le sentiment de jouer à un Gears 1.5. De plus vous serez ravis d'apprendre que ce titre, déjà très fourni en matière de contenu, offre une durée de vie supérieure à son aîné, avec un déroulement tellement bien pensé qu'il n'y a rien à redire de ce côté si ce n'est que vous prendrez un plaisir immense à refaire la campagne en coop ou en solo.

 

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