Ghostwire Tokyo, Returnal, Forspoken... le State of Play décevant de Sony

Le dernier State of Play de Sony, consacré aux nouveautés PS4 et PS5 n'a pas vraiment convaincu le public.

Le public attendait des nouvelles de God of War : Ragnarök ou de Final Fantasy XVI, et Internet s'était même enflammé concernant une hypothétique annonce d'un remake/remaster de Bloodborne pour ce dernier State of Play de Sony. Et tous les espoirs ont été déçus. Bien que les présentations de douze titres, dont quelques nouveautés, ont été diffusées sur une durée resserrée de 20 minutes, rien ne brillait vraiment dans cet événement en ligne dédié aux catalogues PS4 et PS5. 

Sony a ouvert le bal avec Exoprimal, un TPS multijoueur en coopération développé par Capcom. Prévu pour 2023, il s'agit d'un Anthem-like dans lequel les joueurs devront s'unir pour lutter contre des vagues de dinosaures furax désireux de se remplir la panse avec tous les humains qui leur tombent sous les crocs. Malgré les premières secondes qui ont laissé croire qu'il pourrait s'agir d'un Dino Crisis, on notera la présence dans le trailer de Regina, l'héroïne de Dino Crisis, ce qui laisse croire que Exoprimal pourrait être un spin-off du Resident Evil-like à la sauce Jurassic Park. 

Exoprimal ou Anthem chez les dinosaures ?

Puis le soufflé est aussi vite retombé qu'il était monté. Sony a enchainé avec de nouvelles bandes-annonces pour Forspoken (reporté à la fin d'année, officiellement pour peaufiner le jeu, officieusement car Elden Ring est passé par là et que le monde ouvert de Forspoken n'était pas à la hauteur), Ghostwire : Tokyo et Stranger of Paradise Final Fantasy Origin sans vraiment montrer de grandes nouveautés. 

On a cru à un soubresaut avec l'annonce du DLC gratuit de l'excellent Returnal, qui inclura la possibilité de parcourir la campagne en co-op (bien plus pertinent que l'inclusion d'un mode facile dans le titre), et de la Tour de Sisyphe, un mode survie qui poussera les gamers dans leurs retranchements. Mais le State of Play s'est ensuite enfoncé dans un long couloir d'annonces peu enthousiasmantes.

Un mode coop pour Returnal, pour changer la vie des gamers les moins hardcore

Trek to Yomi, l'hommage aux films de Kurosawa par Devolver Digital s'est à nouveau montré, mais dans un trailer manquant de folie. Bandai Namco tente de rajeunir sa saga de meccha en transformant Gundam Evolution en FPS compétitif free-to-play. Le très inutile Gigabash, lointain descendant de Rampage, a montré ses combats de kaijus moches. On nous a ressorti les Tortues Ninja de leurs égouts avec la compilation nostalgique de 13 jeux TMNT : The Cowabunga Collection.

JoJo’s Bizarre Adventure remet le couvert pour un jeu de versus fighting 2D avec JoJo’s Bizarre Adventure : All-Star Battle R. The DioField Chronicle parait vouloir ramener sur le devant de la scène le Tactical-RPG de façon assez molle. Le fond a été touché avec la douche froide Valkyrie Elysium, quatrième opus de la saga culte Valkyrie Profile, qui revient dans un emballage action-RPG laid au possible, avec un design des personnages à la limite de l'uncanny valley tant leurs expressions faciales semblent contre-naturelles. 

Valkyrie Elysium fait regretter Valkyrie Profile sur PS1

Ce State of Play était surtout celui de la déception et des grands absents : aucune nouvelle de God of War : Ragnarok, de Marvel's Spider-Man 2 ou de Marvel's Wolverine, même pas l'ombre d'un teaser pour les remasters dont les rumeurs hantent les couloirs depuis des mois (Resident Evil 4, Silent Hill...). Y avait-il intérêt à montrer des images de Forspoken pour annoncer son report, déclaré 24 heures avant par Square Enix ? 

Difficile de se satisfaire de ces maigres annonces. Il est étrange de constater que cet événement en ligne parait avoir été conçu presque dans l'urgence, comme pour occuper à tout prix le terrain de la communication. Tant dans la forme que sur le fond, PlayStation a fait chou blanc avec ce State of Play.

Avec moins de deux minutes de communication par titre présenté, les jeux n'ont pas pu présenter grand-chose. Même le line-up choisi semble totalement déconnecté de la réalité des attentes des joueurs. Et où en est le Projet Spartacus, la réponse au Xbox Game Pass made in Sony qui tarde tant à se montrer ? Quitte à n'avoir rien à montrer, mieux vaut simplement ne rien faire plutôt que de tirer un coup dans l'eau.