Dead Rising, The Walking Dead.... 6 (bons) jeux de zombies à faire à part Dying Light

JL Techer | 12 février 2022
JL Techer | 12 février 2022

Alors que Dying Light revient avec un second épisode qui divise, Ecran Large vous propose de retourner en terres zombies pour des aventures qui sentent la mort.

Les zombies dans les jeux vidéo sont un phénomène presque aussi vieux que l'industrie du jeu vidéo elle-même. Les plus vénérables se souviendront de The Evil Dead, sur Commodore 64 sorti en 1984, ou de l'adaptation du Zombie de George A. Romero en 1986 par Ubisoft. Depuis, les morts vivants n'ont jamais lâché les consoles, toujours plus avides de la chair fraîche des joueurs. 

Quels que soient les noms qui leur sont donnés, infectés, non-morts, morts-vivants ou sénateurs en session du mercredi, les zombies sont parmi les monstres les plus emblématiques du cinéma et du paysage vidéoludique. Du petit jeu indépendant arty aux super-productions AAA, chaque studio y va de sa vision de ces monstres de la famille des "t'es mordu, t'es foutu" (avec ses cousins vampires et loups-garous). 

 

Days Gone : photoIl n'y a jamais trop de zombies

 

Le nombre de jeux mettant en scène ces créatures n'a de cesse d'apparaitre sur les calendriers des sorties, jusqu'à la limite de la sursaturation. Dernière itération en date pour les amateurs de chair putréfiée, le longtemps attendu Dying Light 2 : Stay Human divise la critique et le public, et certains parlent même déjà d'un nouveau syndrome Days Gone (encore un jeu de zombies, comme par hasard). 

Face aux ténors du genre, les Resident Evil: Village et autre The Last of Us - Part II, des softs plus modestes ont su trouver grâce aux yeux des gamers. "Quand il n'y a plus de place en enfer, les morts reviennent sur terre" dans six jeux qu'Ecran Large vous propose de (re)découvrir. Voici une sélection de titres parfois inconnus, mais bourrés de qualités, injustement oubliés, ou qui méritent qu'on s'y replonge.

 

Dying Light 2 : Stay Human : photoUn terrible manque de vitamine D

 

Dead Rising

Y a-t-il plus vibrant hommage à George A. Romero que la saga Dead Rising ?  Dès la sortie de son premier épisode en 2006, le jeu d'action débridé de Capcom a fait sensation grâce à sa gestion de la foule de zombies, puisque jusqu'à 800 morts vivants pouvaient être affichés en simultané. Proposant un mélange de beat'em up, de survival horror en monde ouvert et de light-RPG, le jeu était aussi un immense défouloir. 

Le titre de Capcom avait également étonné public et critiques avec son environnement (un centre commercial immense) à l'interactivité poussée à l'extrême où chaque objet ou presque pouvait être ramassé pour devenir une arme, ou un élément cosmétique, voire les deux. Mention spéciale à la tête lego, d'une classe absolue. Mais le jeu ne se limitait pas un simple exutoire cathartique.

 

Dead Rising : photoLa foule pendant les soldes

 

Dead Rising, c'est aussi une galerie de personnages hallucinés, à commencer par le héros emblématique du premier épisode, Frank West, le photographe d'investigation le plus badass du Midwest, qui manie aussi bien la batte de base-ball que son appareil photo. D'autres phénomènes viendront graviter autour de lui, dont Cletus l'armurier, Cliff dit "La Machette' ou Jo la policière, qui semblent tous sortis d'un anime déjanté de Shinichi Watanabe. 

Les épisodes suivants de la saga pousseront encore plus loin le concept, avec un système d'artisanat permettant de bricoler les armes les plus farfelues et improbables pour moissonner du zombie par douzaines : les combos moto + tronçonneuses, ou fauteuil roulant + ours explosif sont restés dans les mémoires. Une série incontournable pour tous les bouchers-charcutiers spécialisés dans la viande de morts-vivants. À noter que le Triple Pack Dead Rising (DR1, DR2, DR 2 Off the Record) est disponible sur PC, et pourra être jouable partout grâce au Steam Deck

 

 

Deadlight

En forçant le trait, Deadlight pourrait être décrit comme l'enfant illégitime de The Last of Us et de Limbo. Randall Wayne, qui n'a rien à envier à un Joel Miller, doit traverser la ville de Seattle d'un bout à l'autre pour sauver sa peau et celle de sa famille. Ancien garde forestier, il possède une hache pour se frayer un chemin parmi ses ennemis, dont le bruit des coups dans leurs chairs meurtries hantera les nuits des joueurs. 

Le studio espagnol Tequila Works a frappé très fort avec la direction artistique de Deadlight, d'une beauté lugubre misant sur le minimalisme, et sur une palette de couleurs froides pour rehausser des décors en noir et gris. Le titre prend le contrepied de l'action survival en 3D pour imposer une 2,5D en vue de profil, où chaque nouvel écran cache un nouveau danger. 

 

Deadlight : photoProfession boucher-charcutier

 

Chaque rencontre peut aboutir à la mort du héros, aussi il faudra jouer avec les ombres, et progresser en se cachant et en évitant autant que possible les rencontres avec les morts-vivants et avec les autres humains. Car ici, les hommes sont tout aussi dangereux que les zombies, voire pires encore. 

Rarement la peur d'avancer dans un monde peuplé de dangers aura été aussi bien retranscrite. Chaque pas doit être réfléchi, chaque risque mesuré, avant de pouvoir avancer. L'horreur d'un monde dévasté se ressent à chaque tableau, et le jeu est synonyme de belles sueurs froides. Deadlight est une expérience intense et éprouvante, dont la durée de vie assez ramassée (4 à 5h) en fait le titre idéal pour qui souhaite avoir un avant-goût de l'apocalypse sur PC, Xbox One ou PS4. 

 

 

Death Road to Canada

La civilisation s'est effondrée. Pourquoi et comment ? Qui sait ? Toujours est-il que ce n'est vraiment pas de bol, puisque ce voyage au Canada organisé depuis un moment n'allait pas être annulé pour autant. Seul petit problème, c'est que maintenant cette balade vacancière vire au road-trip infernal puisque des zombies ont envahi les routes. 

Death Road to Canada est plus qu'un simple beat'em up avec des zombies en guise de punching-ball. Ses niveaux sont générés aléatoirement, chaque partie est donc totalement différente de la précédente, assurant au jeu une immense rejouabilité. De plus, le studio RocketCat Games a ajouté quelques éléments de Rogue-lite à la formule, afin de relever un peu le challenge. 

 

Death Road to Canada : photoLa voiture hot-dog, le summum de la classe

 

Le jeu parvient à séduire grâce à un concept simple et efficace : gérer une voiture pleine de survivants, tout en ramassant les énergumènes qui trainent sur le bord de la route, et en tuant des morts vivants. Très addictif, il est difficile de lâcher le jeu une fois après l'avoir pris en main. Son esthétique tout en pixel art parvient à désamorcer la violence du titre, tout en lui donnant une identité visuelle très forte. 

À la croisée des chemins entre un Shaun of the Dead et Bienvenue à ZombielandDeath Road to Canada est aussi un jeu d'une générosité incroyable, avec des milliers de personnages cachés à découvrir (dont Frank, le chien de Men In BlackWolverineLink...) et une quantité d'armes tellement énorme qu'elle en devient ubuesque. Que l'on soit amateur de direction artistique rétro, de jeu à faire en coopération sans prise de tête ou à la recherche d'une expérience ludique généreuse, DRTC est un must-have, d'autant plus qu'il est disponible sur à peu près toutes les plateformes. 

 


Zombie night terror

"La seule façon de survivre à l'apocalypse zombies est d'être l'apocalypse." C'est ainsi que les développeurs de NoClip pitchent leur jeu Zombie Night Terror. Si dans certaines fictions les morts-vivants ont faim de cervelle, déambulant dans les rues en se lamentant "braiiiiiiins", dans ZNT, le joueur incarne le cerveau d'une horde décérébrée de zombies

Le plaisir d'être méchant est ici proportionnel au nombre de cadavres ambulants que l'on peut envoyer sur les derniers bastions humains, tels des lemmings se précipitant vers une falaise. Métaphore d'autant plus pertinente que ZNT rappelle les grandes heures du jeu vidéo Lemmings. ZNT offre une vue de l'action de côté en 2D, avec un filtre noir et blanc du plus bel effet, qui se teinte de rouge à chaque effusion de sang des victimes humaines.

 

Zombie Night Terror : photoEn rouge et noir, j'exilerai ma peur !

 

Dans ce tower defense inversé, il faudra renforcer les rangs des zombies, et même faire de certains d'entre eux des êtres mutants façon Left 4 Dead. Ils seront alors capables d'exploser près des barricades humaines, ou de cracher des litres d'acides sur leurs victimes. L'aspect casse-tête du jeu ne l'empêche pas d'être très fun, tant dans ses mécaniques que dans sa narration, empreinte d'un humour noir délicieusement grinçant

Avec ses mécaniques simples et efficaces, son pixel art magnifique, et sa bande-son dans la plus pure tradition des films d'horreur de Romero ou de Carpenter, Zombie Night Terror a tout pour plaire. De plus, le jeu devient très vite addictif et on prend un malin plaisir à voir ces survivants hurler de terreur et courir les bras en l'air pour échapper aux zombies qui viennent de défoncer la porte de leur abri. Disponible sur PC, mobiles et Switch, ZNT ravira les génies du mal. 

 

 

The Walking Dead - The Telltale Series

Basé sur les romans graphiques de Robert Kirkman, et non pas sur la série télé éponyme, The Walking Dead - The Telltale Series déplaira fondamentalement à celles et ceux qui attendent un jeu défouloir. Entre les mains de Telltale, TWD est devenu un jeu centré sur la narration et sur l'émotion, qui met au centre de son game design la notion de choix moraux. 

Comme à son habitude, Telltale, le roi du jeu narratif (Tales from the Borderlands, Batman : the enemy within) se joue des codes du jeu vidéo, voire abandonne presque la notion de jeu vidéo, pour concevoir une expérience cinématographique interactive. Le gameplay se limite à des décisions à prendre lors des dialogues, ou à des quick time events, façon Quantic Dream. 

 

The Walking Dead : photoMichonne est de retour

 

Malgré cela, le jeu The Walking Dead est une immense réussite. La patte graphique Telltale, toujours très efficace avec son cel shading, est splendide. Mais c'est surtout d'un point de vue scénaristique que le jeu brille. Le début de l'aventure, qui suit les personnages de Lee et Clementine est à couper le souffle. Chaque choix peut avoir de lourdes conséquences, et certaines séquences de la première saison iront tirer les larmes des coeurs les plus endurcis

Le format épisodique de TWD peut être discutable, mais n'enlève rien à toutes les qualités narratives du titre de Telltale. Celui-ci a le mérite de montrer un autre aspect de l'invasion de zombies : celui de la souffrance des êtres humains, qui du jour au lendemain ont dû faire face à la perte de tous leurs repères, et sont passés du stade de vivants à survivants. TWD est disponible sur toutes les plateformes, PS4, Xbox One, PC, et même sur mobile. 

 

 

Zombies ate my neighbors

À l'époque où Konami ne faisait pas n'importe quoi avec ses licences, et où LucasArts faisait encore des jeux vidéo, les deux firmes se sont alliées pour créer un titre qui est devenu presque instantanément culte à sa sortie en 1993 sur SNES et MegaDrive : Zombies ate my Neighbors. Le projet avait été confié à Mike Ebert, un jeu game designer très en vue pour ses idées originales (il finira chez Blizzard après avoir co-créé les Skylanders).

Le résultat a été une sorte de Maman, j'ai raté l'avion qui se déroulerait à Halloween dans une ville infestée de zombies. Dans la peau de l'un des ados-héros Zeke ou Julie, la mission des joueurs consistait à exterminer tous les morts-vivants du quartier, et à échapper aux pièges tendus par le maléfique Dr Tongue.

 

 

En accord avec son esprit série B totalement assumé, le jeu offrait multiples clins d'oeil aux patrons de l'horreur des 80s-90s. Zeke et Julie devaient affronter des poupées maléfiques hommages à Chucky, et des hommes masqués portant des masques de hockey comme Jason Voorhees entre deux vagues de zombies trainants de la patte.

Malgré un succès commercial restreint, le jeu connut une suite spirituelle avec Ghoul Patrol, mais celui-ci était beaucoup plus axé sur le run'n'gun et abandonnait l'aspect exploration de son prédécesseur. Le retour de Zombies ate my Neighbors sur la console virtuelle de la Wii a permis de remettre en lumière ce petit bijou de l'ère 16 bits, qui a même connu les joies d'une réédition sur Xbox One, PS4, PC et Switch.

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commentaires
San Glut3n
14/02/2022 à 08:23

Pour c'est state of Decay, depuis que jy ai jouer, je n'ai jamais plus décrocher :)

MoiLeVrai
13/02/2022 à 10:21

Walking Dead de telltale est un bijou. Je ne rejoins pas @chronei sur ses saisons préférées mais je le rejoins sur la plus mauvaise: la 3 qui est, limite, dispensable.

Chonrei
12/02/2022 à 20:15

Walking Dead de TellTale est un bijou qui existe dans une compile regroupant les 4 saisons + les extensions 400 days et Michonne. La saison 3 est la plus faible, les 2 et 4 mes préférées.

Kimfist
12/02/2022 à 15:43

Days gone reste le meilleur jeu de zombie auquel j'ai joué jusqu'à aujourd'hui. Par bonheur, j'ai jouer au jeu un an après sa sortie, donc je n'ai pas connu les bugs où la baisse des Framerates. C'était vraiment extraordinaire, j'avais l'impression de jouer à World War z mais pour de vrai... Les autres jeux de zombie consiste à couper des zombies en morceaux avec une tronçonneuse ou une hache en riant comme un niais.