God of War : les acteurs et réalisateurs dont on rêve pour l'adaptation du jeu vidéo

La Rédaction | 11 juin 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 11 juin 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

L'adaptation de God of War soulève interrogations et craintes, côté réalisateur et acteur.

Impossible de passer à côté de God of War, nouvel épisode et renaissance de la saga de Kratos, accueilli en fanfare par la presse et célébré par le public jusqu'à afficher des ventes énormes.

Et peu importe si l'excitation nous semble un brin exagérée : le projet d'adaptation a été relancé. Développé depuis 2005, passé par plusieurs versions qui seraient notamment arrivées jusqu'à Daniel Craig (qui a refusé le rôle), le film semble sérieusement sur les rails, avec un budget de l'ordre de 150 millions.

Alors que le réalisateur Steven S. DeKnight (Pacific Rim : Uprising) a publiquement partagé son envie de réaliser la chose, avec Dave Bautista dans le rôle de Kratos, on s'interroge : qui pourrait incarner le héros, et qui pourrait filmer cette adaptation ? Quelques pistes.

 

 

QUI POUR INCARNER KRATOS ?

 

JASON MOMOA

Trouver un bad-boy musclé, grand, à l’allure baroudeur, un peu tatoué et qui n’inspire pas franchement la sympathie, est parfois compliqué. Dénicher le futur interprète de l’emblématique et iconique Kratos n’est donc pas une chose aisée. Le personnage vidéoludique est morose, taciturne et n’aime personne d’autre au monde que ses lames (et quand même son fils dans le 4). 

Du coup, en y réfléchissant longuement, on se dit que Jason Momoa ne serait pas un si mauvais choix. Le colosse a un physique de guerrier (1,93m pour 106 kilos), et entre Game of Thrones et Conan, il a l’habitude des rôles qui ne font pas dans la dentelle. Dans The Bad Batch, il montrait qu'il pouvait être plus sensible, et qu'il y avait un petit coeur qui battait sous cet amas de muscles.

A l'aise avec la violence, dans les scènes de combat et doté d'un bon charisme, Jason Momoa est le cocktail idéal pour devenir le futur interprète de Kratos. D'autant qu'à côté d'Aquaman, dont l'avenir est encore flou en terme de franchise, l'acteur a récemment abandonné le remake de The Crow. Disponible donc.

 

photo, Game of ThronesJason Momoa dans Game of Thrones 

 

JON BERNTHAL

Comme le bon vin, Jon Bernthal vieillit bien, mais beaucoup plus vite. L’asticot teigneux des premières saisons de The Walking Dead a progressivement laissé la place à un monolithe de charisme brut, capable sous des airs de petit nerveux de délivrer une puissance inattendue.

Consacré totalement par son interprétation du Punisher de Netflix, l’acteur a montré avec évidence qu’il était non seulement capable de performances physiques très exigeantes, mais également en mesure de porter sur ses épaules le bagage émotionnel synonymes de rôles puissants. D’ailleurs Frank Castle, qu’il interprète à la perfection, ressemble à Kratos par bien des aspects.

Héros consumé par la vengeance, il aspire fondamentalement à protéger et servir, mais ne peut plus que dispenser sa rage et une violence aveugle. À bien des égards, ses enjeux dramatiques et ses conflits intérieurs sont ceux du héros vidéoludique.

 

photo, Mr WolffJon Bernthal dans The Punisher

 

ARMIE HAMMER

Rechercher un pur bourrin avec une tête d’assassin assoiffé de sang pour interpréter Kratos n’est peut-être pas le meilleur des calculs. En effet, cet anti-héros est avant tout un soldat dévoué et puissant, mari et père aimant, qu’un pacte inique doublé d’une nature semi-divine va transformer en monstre destructeur.

Pour donner à sentir l’immensité de la bonté qui s’est brisée en Kratos, peut-être vaut-il mieux transformer un acteur évoquant une forme de douceur et de bonté, plutôt que d’embaucher un type qui sent la viande à trois kilomètres. Grand gaillard athlétique (1,96 m) et comédien brillant, de The Social Network à Call Me by Your Name, Armie Hammer pourrait être un candidat idéal. D'autant qu'il a déjà tâté de l'action dans Lone Ranger : naissance d'un héros ou Des agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E.. Crâne rasé, pecs gonflés et tronche passée au jus de cendres, on a dans l’idée qu’il serait un guerrier damné inoubliable.

 

Photo Mine Armie Hammer dans Mine 

 

DAVE BAUTISTA 

Le choix de Steven S. DeKnight donc, réalisateur de Pacific Rim : Uprising qui affirme avoir discuté d'une version Rated R de God of War. "Il serait parfait. Je pense qu'il peut tout faire. Il est autant à l'aise dans le drame, la comédie, l'action et l'émotion."  De ce côté, difficile de ne pas être d'accord : l'ancien catcheur reconverti en acteur depuis près de dix ans a gagné une popularité certaine grâce au rôle de Drax dans Les Gardiens de la Galaxie, grosse brute impassible, dotée d'un corps de colosse et d'un humour de môme un peu abruti.

Dave Bautista a confirmé son allure menaçante dans Spectre face à James Bond, mais a également démontré une fragilité et quelque chose de plus sensible dans l'intro de Blade Runner 2049. Si le maquillage de Drax donne déjà une bonne idée du rendu en Kratos, son interprétation dans le film de Denis Villeneuve a confirmé qu'il y avait véritablement un comédien derrière le muscle. Peut-être pas l'acteur le plus solide, certain et profond pour incarner Kratos, mais probablement pas un choix absurde.

 

Photo Dave Bautista Dave le Gardien de la Galaxie 

 

TOM HARDY 

Un choix évident tant l'acteur est une bête de charisme et bestialité, qui a su briller dans le silence et dans l'économie des dialogues, du Bane de The Dark Knight Rises à Quand vient la nuit en passant par Mad Max : Fury Road. Capable de transformations physiques monstrueuses, notamment dans Bronson de Nicolas Winding Refn, Tom Hardy a clairement la masse pour incarner Kratos.

Certains pourront voir dans sa taille (1m75) un rampart à l'idée, mais l'acteur utilise si bien son corps et sa voix, disparaissant dans ses personnages comme un parfait caméléon hollywoodien, que l'imaginer en Kratos n'a rien d'incroyable. Il apporterait sans nul doute une profondeur au personnage, et donnerait instantanément une dose de crédibilité au film. Tom Hardy est un acteur particulièrement sérieux et impliqué, qui ne prendra pas le job à la légère.

 

photo, Tom Hardy Tom Hardy dans Bronson 

 

QUI POUR FILMER KRATOS ?

 

NEIL MARSHALL 

Quelles que soient nos attentes et nos envies, si God of War doit ensanglanter nos écrans, il va falloir choisir un metteur en scène dont on sait bien qu’il a toutes les capacités requises pour le job. Et peu d’artistes ont un CV qui les qualifie à ce point pour envisager une adaptation de la bête.

Ce bon Neil est à l’aise avec la violence (Dog Soldiers), les affrontements physiques (The Descent), les péplums et leurs dérivés (Centurion), les grandes scènes de bataille (il est un des réalisateurs de Game of Thrones dédiés aux scènes de guerre XXL). Sans compter qu'il termine une nouvelle version de Hellboy qui, en cas de succès, serait un coup de boost ultime. Si avec ça il n’est pas armé pour God of War

 

Photo Neil MarshallNeil Marshall sur le tournage de Doomsday 

 

JOHN MCTIERNAN

Il est un des pères de l’action moderne et un des metteurs en scène à l’avoir déclinée dans des œuvres ou des supports extrêmement variés. Enfermé dans un Piège de cristal, le long d’Une journée en enfer, aux côtés d’un 13ème Guerrier, dans la jungle où règne le Predator : les personnages de McT sont toujours précipités dans des épopées… mouvementées.

Non seulement on ne doute pas des capacités du monsieur à emballer des scènes d’action incroyables (la saga Jason Bourne a tenté en vain de dupliquer le travail de Steadicam du 3e Die Hard, sans jamais y parvenir), mais sa gestion de l’espace demeure admirable et l’artiste est familier avec les univers vidéoludiques. Un de ses derniers travaux est en effet le trailer de Ghost Recon Wildlands.

Et puis bon, sa stupéfiante carrière aurait bien besoin d’un coup de lumière, surtout après la traversée du désert qu’il a subie suite à une condamnation en 2006, et un an d'emprisonnement. Revenir en grâce par la frappe de Kratos, cela aurait de la gueule.

 

Photo RollerballJohn McTiernan sur le tournage de Rollerball 

 

GUILLERMO DEL TORO 

Avec Hellboy, Guillermo Del Toro  a prouvé qu’il pouvait adapter une œuvre littéraire avec brio. Avec Pacific Rim, qu’il savait maîtriser l’art du gros blockbuster américain. Avec Le Labyrinthe de Pan, il a offert une ode dramaturgique, lugubre, malsaine, mais ô combien merveilleuse. Enfin, avec La Forme de l'eau, le cinéaste mexicain démontrait à nouveau, de manière flamboyante, qu’il était capable d’incorporer un grain de magie et de poésie dans ses films.

Durant toute sa filmographie, Guillermo Del Toro a finalement touché à tous les styles à la fois en tant que scénariste, romancier et producteur. Pour toutes ces raisons, le réalisateur pourrait nous livrer une des meilleures adaptations de God of War, sachant retranscrire à la fois la brutalité et la bestialité de Kratos, tout en gardant la poésie lyrique et les paysages contemplatifs de la saga.

 
 

Photo , Guillermo del Toro Guillermo del Toro ou la forme de l'Oscar 

 

KATHRYN BIGELOW 

Depuis dix ans, Kathryn Bigelow est considérée comme une des grandes cinéastes politiques américaines. Et à voir la spectaculaire réussite de Detroit, ce statut est bien légitime. Toutefois, il oblitère parfois un peu tristement combien la cinéaste est une brillante narratrice de l’action.

Sa capacité à mettre en images la montée de la tension, l’explosion physique, ou la puissance et la révolte, en font une candidate idéale. D’autant plus que certaines de ses œuvres, comme Aux frontières de l'aube ou Strange Days, nous rappellent qu’elle sait également se frotter à une matière mythologique puissante.

Enfin, si Bigelow sait magnifiquement traiter l’action, elle s’intéresse aussi à la terrible solitude de celui qui transmet la violence (Démineurs, Zero Dark Thirty), tout comme elle interroge, dès Point Break, le statut du héros confronté à sa propre colère, à sa propre rage. Voilà qui permettrait de traiter fort bien des tourments de Kratos.

 

Photo Kathryn BigelowKathryn Bigelow sur le tournage de Detroit 

 

GEORGE MILLER 

Qui de mieux pour emballer une grosse aventure épique, sanglante, furieuse et tonitruante, que le réalisateur de Mad Max : Fury Road ? George Miller a ébloui beaucoup de monde avec ce quatrième épisode de la série post-apocalyptique, qui a rappelé les règles du spectacle en bonne et due forme. Une utilisation brillante des techniques d'effets spéciaux, un appétit fantastique pour les cascades, une direction artistique plus que solide, une économie de dialogues pour une pureté thématique et narrative : il y a là tous les ingrédients susceptibles de coller à une transposition de Kratos.
 
Et si le cinéaste australien n'a a priori rien à voir avec l'univers d'un God of War, il faudra se souvenir qu'il a aussi réalisé Babe, le cochon devenu bergerLorenzoHappy Feet ou Les Sorcières d'Eastwick. De quoi prouver qu'il est parfaitement capable de se plonger dans un monde nouveau, et lui insuffler toute sa maîtrise.
 
 

photo, George Miller George Miller sur le tournage de Mad Max : Fury Road 

 

PETER JACKSON 

Peter Jackson ne réalisera pas de film de super-héros DC, Peter Jackson n'aura a priori aucune implication dans la série du Seigneur des anneaux, Peter Jackson n'a toujours pas officiellement pris en main la suite des Aventures de Tintin censée être consacrée au Temple du Soleil. Mais que fait Peter Jackson ? Depuis Le Hobbit : La bataille des cinq armées en 2014, le réalisateur oscarisé n'a rien tourné. Son actualité se résume à Mortal Engines dont il est producteur.
 
Difficile de ne pas être surexcité face à l'idée d'un God of War mené par le réalisateur d'aventures épiques comme Le Seigneur des anneaux et King Kong, avec un goût évident pour les monstres et créatures depuis Bad Taste et Braindead. Nul besoin d'une grande imagination pour se dire qu'il saurait filmer un univers peuplé d'elfes, de trolls, de dragons et autres créatures, entre des montagnes enneigées, des cavernes obscures et des forêts enchantées, où se déroulent des combats titanesques.
 
En plus de son talent et son expérience précieuse sur les blockbusters au sein du système, Peter Jackson aurait l'assise et la puissance qui lui permettraient de ne pas être bouffé par le studio, et poser une ligne de défense artistique claire avec un film qui serait de toute évidence violent et très cher.
 
 

PhotoPeter Jackson dans l'univers de Tolkien

 

MIGUEL SAPOCHNIK

Son nom ne vous dit peut-être rien et pourtant, vous êtes sans doute très nombreux à avoir regardé son œuvre. Réalisateur du sympathique Repo Men, Miguel Sapochnik s’est surtout illustré au travers d’un épisode, l’un des meilleurs, de la série Game of Thrones.

Le réalisateur de 43 ans est à l’origine de l’épisode 9 de la saison 6 intitulé La Bataille des bâtards, qui met en rivalité Jon Snow et Ramsey Bolton. Epique, sanglante, incroyablement intense, cette confrontation entre les deux ennemis jurés est devenue l'une des scènes les plus mémorables de la série. Un exploit qui lui a valu l’Emmy Award de la meilleure réalisation pour une série télévisée en 2016.

Finalement, tout ce blabla pour quoi ? Parce que God of War a pour noyau vital, la guerre, le massacre, l’hémoglobine à profusion et un héros qui a soif de couper, trancher des corps et ouvrir des crânes en deux. Miguel Sapochnik nous a prouvé qu’en l’espace de seulement 23 minutes de combat intense, il savait retranscrire l’art de la guerre aussi violemment et brutalement que possible. Dans un fascinant plan-séquence, on suit Jon Snow en plein milieu de ce chaos d’épées, de sang et de boue, tentant de survivre dans cet amas de cadavres. Ce ne serait finalement qu'une mise en bouche, comparé à ce qu'il pourrait faire avec God of War.

 

photo La Bataille des bâtards

 

Tout savoir sur God of War

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Kratos
12/06/2018 à 17:47

Pitié laissez les jeux vidéo arrêter de nous pondre des bouse aussi nul les une que les autre ...

kev
11/06/2018 à 23:29

Et pour quoi pas Dwayne Johnson pour le rôle de kratos et le réalisateur mel gibson

Lauvnis
11/06/2018 à 23:10

Nicolas Cage en Kratos !!!

Birdy
11/06/2018 à 21:03

Et pourquoi ne pas donner le rôle de Kratos à une femme ? noire si possible ?

Gollem13
11/06/2018 à 19:29

Armie Hammer évidemment : c'est le seul qui a à la fois le physique et le talent d'acteur. Sinon Christian Bale, parce qu'il peut emmenr ce rôle très loin

fedor85
11/06/2018 à 19:28

et pourquoi pas un film fait avec la technique pour le tintin de Spielberg? avec les voix du jeux video.

ou mieux, on fout la paix a Kratos

Manu
11/06/2018 à 17:38

Moi je dis Gérard Depardieu pour Kratos, Kevin Adams dans la peau du fils et Uwe Bull à la réal. Succès garanti.

Guignol
11/06/2018 à 16:45

Emmanuel Macron dans le rôle du héros serait top apres pour,es autres Poutine et Trump

Ronnie
11/06/2018 à 15:53

Et pourquoi pas Alexander Ludwig ? Bjorn dans Vikings sinon Momoa ou Hardy me plaisent bien

snake88
11/06/2018 à 15:49

Pour les acteurs, je vote: Batista ou Berntal (faudrait qu'il prenne quelques kilos de muscle). Momoa fait trop beau gosse ténébreux, Hardy est trop évident (en plus, je cru comprendre qu'il en avait un peu marre de soulever de la fonte) et Hammer....LOL !

Pour les cinéastes : Marshal, Sapochnik (j'avais bien aimé Repo Men et les scènes de tape y étaient pas trop mal torchées) ou Miller pour le fantasme. Pour tous les autres réals que vous citez, c'est pas crédible. D'autres suggestions : Gareth Evans à cause de son goût pour l'utra-violence chorégraphiée au millimètre, Zack Snyder par que la mythologie, les films R c'est son dada et Mel Gibson là aussi pour le fantasme.

Plus