The Shape of Water : Guillermo Del Toro veut nous offrir un film de monstres sexy

Sophie Sthul | 18 septembre 2014
Sophie Sthul | 18 septembre 2014

À l’époque des prothèses numériques et de la performance capture, les rôles exigeants un travail de prothèses en latex à l’ancienne deviennent rare. Mais heureusement, The Shape of Water arrive !

Avec un sacre à coup de Lion d’Or, on se dit que Guillermo del Toro vient sans doute de faire beaucoup pour le cinéma fantastique et certaines techniques à l’ancienne. Désireux de pouvoir travailler avec un comédien rompu à l’exigence du projet (la romance entre une créature aquatique et une femme de ménage en pleine Guerre Froide), il a confié l’interprétation du personnage à Doug Jones, l’artiste qui incarnait déjà Abe Sapiens dans ses Hellboy.

 

 

Drôle d'endroit pour une rencontre

 

C’est donc en terrain connu que s’est aventuré Jones, qui a longuement préparé sa performance avec le metteur en scène et était présent dès la conception de la bestiole, dont il a livré quelques clefs.

« Dans la note d’intention que m’a transmise Guillermo, concernant la physicalité du personnage, il n’arrêtait pas de souligner qu’il devait rester sexy. En regardant le film vous devez vraiment croire que quelqu’un pourrait en tomber amoureux, le trouver séduisant et de déshabiller en sa présence. Du coup, comment créer un monstre qui évoque cela ?

Le processus de sculpture, le développement du look de ce personnage a pris plusieurs années. Guillermo a cherché l’aide d’un excellent artiste qui n’a pas souvent travaillé pour le cinéma du nom de Mike Hill, dont Guillermo a fait la découverte lors du Festival Monsterpalooza et dont il a acquis beaucoup de pièces pour sa collection de Bleak House. Mike Hill était présent sur le plateau afin d’apporter les finitions sur mon maquillage chaque jour. Il a développé les couleurs du personnage ainsi que la forme de silhouette qui ont abouti à cette créature sexy et belle. »

 

Le dating à la piscine, y a que ça de vrai

 

Habitué des créations originales et impressionnantes, Guillermo del Toro a manifestement pensé son long-métrage comme la revanche d’un certain type de personnage, traditionnellement représenté par un certain cinéma comme des agresseurs sexuels en puissance.

« Quand je lui ai demandé pourquoi cette histoire devait inclure de la nudité frontale, il en a appelé à L'Étrange créature du lac noir, à Frankenstein et tous les films de monstres classiques qui l’ont aidé à entretenir son amour des créatures. Il y a avait toujours une dimension romantique de ces personnages et un type de relations qui n’a jamais été modernisé. Guillermo m’a dit que cette fois le monstre allait vraiment pouvoir tirer son coup (rires). Une manière amusante de dire que cette fois, c’était à la Créature du Lac Noir de finir avec la fille. »

 

Une vraie bouille d'amour

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