Le réalisateur de Ça explique pourquoi le premier acteur choisi a refusé d’incarner le terrible Pennywise

Aujourd’hui, c’est la rentrée des classes. Et qui dit rentrée, dit enfants. Et qui dit enfants, dit clowns et qui dit clowns dit Ça . Oui, on commence un peu à galérer sur les justifications de nos articles sur le sujet.

Après, mettez-vous à notre place deux secondes, Ça c’est l’événement de la rentrée, la promo bat son plein, on n’a pas encore vu le film et on veut vous en parler. Alors forcément, on va profiter de la moindre occasion pour le faire. Mais entre deux annonces de machin qui trouve ça flippant et de truc qui trouve ça terrorisant, la promo a certains avantages, dont celui de nous éclairer sur les dernières zones d’ombre de la confection du film.

Will Poulter

Si vous vous rappelez bien, à l’origine ce n’était pas Andres Muschietti qui devait faire le film mais Cary Fukunaga. Il s’est pris la tête avec le studio qui refusait de lui accorder le budget nécessaire pour faire une histoire sombre en deux parties et qui voyait moyen le comédien Will Poulter dans le rôle du clown. A moins que ce ne soit Fukunaga qui n’en voulait pas tant que ça, c’est pas clair. Le fait est que lorsque Muschietti est arrivé, le budget a été débloqué, les deux parties et le ton validés et Poulter est resté à bord très peu de temps, remplacé au pied levé par Bill Skarsgaard.

Cette défection était en soi mystérieuse, on ne nous a jamais vraiment fourni de réelle explication et c’est donc avec un certain bonheur que Muschietti vient d’en révéler le fond de l’affaire au micro de Deadline :

Bill Skarsgaard interprète le fameux clown

« J’étais très intrigué par la perspective de travailler avec Will. Je pensais depuis le départ qu’il ferait un Pennywise incroyable. On en a un peu discuté, sur le fait de faire le film sans Cary. Will m’a confié qu’il s’est progressivement rétracté parce qu’il ne voulait pas interpréter un personnage aussi sombre et terrifiant. C’était une décision personnelle et je la respecte. »

Il fallait donc trouver un nouveau clown et, visiblement, Skarsgaard apportait une qualité rare et importante pour le personnage : 

« Je voulais trouver un équilibre entre un filou et un vrai monstre. Le seul fait qu’il soit un clown est terrifiant parce qu’il en devient un appât. Et il n’y a rien de pire, ce n’est pas une manière honnête d’aborder quelqu’un pour le tuer. Et c’est ce que je voulais montrer et c’est pour cela en partie que j’ai choisi Bill. Il a cette nuance, il peut être doux et avenant et, en un clin d’oeil, il peut devenir autre chose, qui nous met mal à l’aise. Le personnage est également très juvénile. Et c’est exactement ce que je voulais atteindre, la coexistence d’un côté doux et d’une noirceur très profonde. »

Et c’est sûr que lorsque l’on voit les images du clown, le pari est déjà réussi. Sans rancune donc.