James Gunn s'emmêle les pinceaux pour les Gardiens de la Galaxie 3 !

Ba oui forcément. A créer un univers aussi grand, empilant les arcs narratifs, forcément un jour on se prend les pieds dedans... 

James Gunn a quand même réussi un véritable tour de force. Donner vie à des héros de papier méconnus du grand public, les doter d’une identité forte, leur inventer un univers qui n’appartient qu’à eux et surtout créer une vraie connexion avec le public. Alors que Les Gardiens continuent leurs vagabondages à des milliers de kilomètres de chez nous, jamais des héros ne nous ont semblé aussi proches. Alors que les Captain, Iron Man ou Thor sont cantonnés à garder leur posture de superhéros, de dieux parmi les hommes, la bande de Star-Lord est finalement la superteam, malgré un arbre géant analphabète et un raton-laveur, la plus humaine qu’il nous ait été donné de voir sur grand écran.

On apprenait dernièrement que le réalisateur rempilera logiquement pour un troisième volet qui se situera après la bonne grosse baston des familles de Infinity War, que le film conclura l’arc scénaristique des Gardiens de la Galaxie et servira à lancer une nouvelle ère dans la foire Marvel.

Alors que tout se passe plutôt bien dans l’écriture des dernières aventures des Gardiens, et que Gunn aurait fini le premier brouillon, le cinéaste semble rencontrer un léger souci de cohésion scénaristique :

"Je suis sur les Gardiens 3 en ce moment et j’ai fini le premier jet juste hier. Je suis très excité par tout ça. Je le sens vraiment bien. Mais il y a une chose qui me gêne. Vous savez, le MCU est fou. Il y a l’univers 616 qui est le Marvel Comics Universe et qui est aussi l’univers auquel les fans se réfèrent et puis il y a le Marvel Cinematic Universe qui en est inspiré mais qui comporte quelques différences. Le fait est que dans le premier Gardiens, on voit en fond  l'univers 616 et il apparait bien distinctement. Et là je me suis dit ‘Bordel !’. Parce que j’ai une super idée pour briser la frontière entre les deux mondes. Je suis resté toute la nuit pour essayer d’arranger ça. En vain."

Call Mary Poppins ! 

Seuls les plus initiés le savent mais le Marvel Comics Universe est peuplé de différents univers, ayant tous une connexion plus ou moins importante entre eux. Une manière de présenter des réalités parallèles avec de nouveaux héros, histoires et arcs narratifs. Les films de comics sont libres de tordre certains éléments de la bande dessinée pour s'adapter à l'histoire racontée, mais maintenant James Gunn est confronté à une situation difficile où il ne sait pas s'il veut changer quelque chose ou non. Casser son propre monde en résumé.  

"Je vais vous dire. Dans le premier film, il y a une scène où Star-Lord et les autres sont pris en photo par la Nova Corps. Au moment où les photos sont prises on peut voir des informations sur chacun des personnages s’afficher sur leur machine. Ce sont des détails que 90% de l’audience à zappé mais qui restent tout de mêmes bien présentes. On découvre leur antécédent avec qui ils ont travaillé, d’où ils viennent… J’ai intégré beaucoup de ce genre de choses dans les films et maintenant ça m’embarrasse plus qu’autre chose. Je vais donc devoir changer tout ça."

Bon il y a pire comme problème. On peut largement pardonner à James Gunn ces petites erreurs vu ce qu'il a déjà apporté au Marvel Cinematics Universe. L’américain soulève néanmoins une problématique intéressante. A multiplier les références aux comics, tout en prenant des libertés par rapport à ces derniers, les incohérences de ce genre peuvent devenir récurrentes. Pas non plus de quoi s’inquiéter, les références que James Gunn souligne relèvent davantage du clin d’œil, de l’easter egg que d’un élément vraiment impactant sur l’histoire. Plus de peur que de mal donc…  En attendant de retrouver la bande à Star-Lord se frotter au Titan fou le 25 avril 2018…