Le producteur de Ghost in the Shell en dit plus sur l'adaptation live avec Scarlett Johansson
Il y a des films qui partent mal dès leur annonce. Si Ghostbusters en est l'exemple récent le plus flagrant, c'est aussi le cas pour le futur Ghost in the Shell. Même si évidemment, on ne lui souhaite pas le même destin.
Pourtant, si l'on aborde le sujet avec une certaine méfiance bien compréhensible, il faut reconnaitre que le film de Rupert Sanders intrigue, surtout depuis que 5 courts teasers ont été dévoilés, montrant une direction artistique qui parvient à la fois à payer son tribut au film de Mamoru Oshii tout en ayant son identité propre. Si cet univers devra encore faire ses preuves avec une vraie première bande-annonce, ces quelques images nous prouvent donc que le film a du potentiel.
Invité sur le tournage en Nouvelle-Zélande, le site Collider a passé un long moment avec le producteur Avi Arad qui a enfin lâché quelques informations sur le scénario qui, et c'est une bonne chose, ne sera pas un simple remake du chef-d'oeuvre de 1995 :
"Nous ne traitons pas du Puppet Master. Nous ne faisons pas non plus le Laughing Man. L'histoire implique Kuze. Le gros de ce que nous faisons c'est que nous ne faisons pas d'Origin Story du Major, nous lui laissons le soin de se définir elle-même en fonction de sa mémoire. C'est l'une des grosses dynamiques de l'histoire. Nous nous inspirons de l'épisode Affection de la série Second Gig. Nous récupérons des morceaux ici et là et nous les mélangeons."
Pour ceux qui ne le connaitraient pas, Hideo Kuze est l'un des membres de l'organisation terroriste Individual Eleven, démantelée après un suicide collectif. Seul rescapé, Kuze s'est retranché dans le quartier des Réfugiés où il a tenté d'organiser une révolution socialiste pour renverser le gouvernement. Et Avi Arad explique ce choix plutôt inattendu :
"Il y a des ennemis extérieurs mais ils ne sont jamais la partie la plus importante d'un film, surtout lorsqu'il s'agit du premier. Si nous ne traitons pas du Puppet Master c'est parce que nous n'aurions pas eu le temps de raconter cette histoire et ce qui importe dans le cadre d'un premier film, ce sont le sentiments des personnages, leurs relations avec les gens qu'ils affectionnent et cela est bien suffisant pour un film. Alors oui, il y a des ennemis, mais ils ne sont là que pour être les antagonistes de la spiritualité du Major.
Le piratage des Ghost est une part importante de l'histoire et d'une certaine manière, nous l'amenons encore plus loin. Si quelqu'un arrive à modifier votre mémoire, quelles sont les conséquences sur votre conscience de vous-même ? Quand vous rencontrez cet éboueur et que vous le retrouvez plus tard en salle d'interrogatoire vous vous dites que ce type est parti très loin. Vous pourriez avoir un film entier très intéressant juste sur ce type qui essaye de récupérer sa vie. Se faire dire que vous n'avez pas la famille que vous pensiez avoir laisse un grand trou."
Si le fan aura reconnu dans ces propos un gros clin d'oeil à l'une des scènes emblématiques du premier Ghost in the Shell, Avi Arad nous parle enfin d'un autre aspect emblématique des films, la nudité du personnage principal :
"Rupert Sanders a voulu conserver cet aspect sexy dans le film. Nous voulions garder cette notion de la sexualité. Bien qu'elle semble nue, le Major ne l'est pas vraiment. Elle porte une combinaison. La Thermoptic. Et nous n'essayons pas de vous faire croire qu'elle est nue. Certains vêtements qu'elle porte dans les anime et le manga sont plus littéraux. Si vous êtes dans un monde où l'on voir quelqu'un se balader en string, nous ne sommes pas dans un monde où cela nous aurait paru naturel. Donc nous ne l'avons pas fait."
Terminant sa déclaration par l'assurance qu'ils essayent d'être aussi fidèles que possible au matériau d'origine tout en trouvant leur propre voie, Avi Arad confirme qu'au moins le projet n'est pas traité par-dessus la jambe. Et, dans l'attente d'en découvrir plus, c'est déjà une excellente nouvelle. Verdict final le 29 mars 2017.
03/11/2016 à 12:40
cool d'y mettre de la precaution et des efforts, mais bon reste le plus gros probleme : scarlett johansson.
Cette actrice est d'une nullité affligeante, elle l'a prouvé a maintes reprises, donc malgré toute la bonne volonté du monde, j'ai peur qu'elle foute tout en l'air. prions.
03/11/2016 à 11:51
Peut être qu'ils n'ont pas envie de traité le puppet master en 1h15. BD ou film, ce segment est emblématique. Et de plus, le film ne se concentre pas sur beaucoup de personnages : Kusanagi, Batou et Togusa et Aramaki dans une moindre mesure. SAC met en scène plus de personnages et c'est, à priori, cette voie que le film emprunte. On verra pour la suite, mais si le projet partait pour me déplaire, il semble que finalement il y ait un minimum de précaution pour adapter cette saga.
03/11/2016 à 11:35
L'argument du pas le temps pour le puppet master ne tient pas. Difficile de croire qu'un film de 2h ne pourrait pas adapter ce que l'anime a réussi en 1h15.