Festival International du Film de Saint-Jean-De-Luz : Jour 1 et excellent démarrage

Christophe Foltzer | 4 octobre 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 4 octobre 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

C'est désormais la tradition sur EcranLarge, nous couvrons chaque année le Festival International du Film de Saint-Jean-De-Luz, consacré aux jeunes réalisateurs. L'occasion de voir de très bons films et d'assister à la naissance des grands noms de demain.

Et quelque chose nous dit que cette cuvée 2016 remplira parfaitement son objectif et que le niveau semble encore monter d'un cran.  C'est toujours un immense plaisir de revenir dans ce Festival familial et décontracté d'autant que la sélection s'avère toujours des plus judicieuses. Et non, cette nouvelle édition ne nous contredira pas puisqu'à l'issue de cette première journée de festival, nous avons déjà pu découvrir deux premiers films d'une très grande force.

Tramontane dans un premier temps, premier film de Vatche Boulghourjian, qui a ouvert les festivités de la meilleure manière en nous contant l'histoire très émouvante de Rabih, jeune musicien libanais aveugle qui, pour partir en tournée en Europe, doit établir son passeport et découvre qu'on lui a menti sur ses origines durant toute sa vie. S'en suit une quête d'identité qui l'amènera dans les différents coins du pays et remettra en lumière les épisodes douloureux que le Liban a connu. Un premier fim qu'on imagine très personnel, doté d'un scénario béton et qui s'il n'évite pas quelques longueurs nous propose un voyage identitaire des plus troublants. Bref, une excellente entrée en matière, tout autant qu'un bon film.

 

Photo Tramontane

 

Le second film de la journée, Diamond Island de Davy Chou, nous entraine lui au Cambodge sur une île de la capitale, Diamond Island donc, sorte de paradis libéral en construction, vu à travers les yeux de Bora, un provincial qui travaille sur les chantiers. Il y retrouve son Frère Solei, qui va tenter de lui faire goûter à la vie aisée et facile qu'il fantasme. Un film envoûtant, contemplatif, entre rêve et réalité qui cependant ne porte jamais de regard manichéen sur le sujet qu'il traite (l'illusion progressiste agressive du Cambodge qui laisse beaucoup de gens sur le carreau) et se permet même quelques moments à la lisière du fantastique pour figurer ce rêve inaccessible et destructeur. S'il s'embarrasse de quelques longueurs, il n'en reste pas moins un excellent voyage ainsi qu'un portrait désenchanté d'un pays qui se remet doucement de ses grandes blessures. Sortie prévue le 28 décembre.

Bref, un festival qui démarre bien, avec deux films plutôt sérieux et intelligents dans leurs propos respectifs. Et il faudra bien la projection en avant-première de Il a déjà tes yeux, le nouveau film de Lucien Jean-Baptiste pour nous permettre de terminer cette première journée sur une note un peu plus légère.

Vivement demain, donc, pour la suite.

 

Photo Diamond Island

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