Star Trek Sans limites : Sulu fait son coming-out !

Christophe Foltzer | 8 juillet 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 8 juillet 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Depuis quelques années, un débat secoue les grosses productions hollywoodiennes et se frottent à la frilosité des décideurs des studios : la représentation de la communauté LGBT dans les blockbusters. Et il fallait juste que quelqu'un se lance.

A bien y réfléchir, nous ne sommes pas surpris que cela arrive par la franchise Star Trek. En effet, le propos humaniste et progressiste de la série n'est plus à prouver (c'est même l'un de ses fondements) et de fait, si l'équipage de l'Enterprise repousse les limites de l'exploration de l'univers, il est normal qu'il nous montre aussi le chemin. Alors que la plupart des studios rechignent à mettre dans leurs grosses productions des personnages homosexuels et se perdent en déclarations fumeuses à base de promesses qu'ils ne tiendront jamais mais qui font leur petit effet sur le moment, l'équipe de Star Trek : Sans Limites a décidé de franchir le pas le plus naturellement du monde.

Ainsi donc le film nous dévoilera l'homsexualité du célèbre Hikaru Sulu au détour de cette simple scène au début du film : De retour au spatioport, l'équipage de l'Enterprise sort du terminal et nous voyons Sulu rejoindre sa fille qui l'attendait. Elle lui prend le bras tandis que Sulu  prend l'homme qui l'accompagnait par la taille alors qu'ils s'en vont sous le regard attendri du Capitaine Kirk. Simple, clair, délicat.

Photo Sulu

Une approche qui a plu à l'interprète de Sulu, John Cho, comme il l'a déclaré récemment au micro du Herald Sun :

"J'ai apprécié cette approche parce qu'on n'en a pas fait tout un plat. Et j'espère qu'en tant qu'espèce, nous irons dans la même direction : ne pas politiser les orientations personnelles de chacun."

Par cette simple scène, Star Trek nous prouve combien le débat autour de la représentation de la communauté LGBT demere également un argument marketing, ou quand il n'est pas soumis purement et simplement à ce dernier.

On ne devrait même pas se poser autant la question et en faire une arme de communication. Présenter les choses de manière naturelle, à l'écart de toute polémique constitue probablement la meilleure solution car le combat pour l'acceptation peut avoir un sacré revers puisque, ce faisant, il encourage aussi, et malheureusement, une potentielle stigmatisation. 

Quoi qu'il en soit, que Star Trek : Sans Limites se révèle bon ou mauvais le 17 août prochain n'a que peu d'importance, il vient de montrer l'exemple et c'est déjà sa plus grande qualité.

Photo Sulu

Tout savoir sur Star Trek : Sans Limites

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Simon Riaux
08/07/2016 à 16:36

@dark locutus

Cher lecteur, si cela vous défrise qu'au sein de la rédac, on se sente parfaitement à l'aise avec les différences des uns et des autres, vous nous en voyez navrés, mais c'est avant tout votre problème.
Comme on n'a rien de militants, et encore moins de militants "égalitaristes" (si tant est ce terme recouvre quelque chose de précis), il se trouve que le sujet que vous abordez est évidemment traité sur le site, dans un article à part. Où on trouve d'ailleurs que Takei a plutôt raison dans son analyse.
On vous souhaite un bon week-end. Au calme.

Arnaud
08/07/2016 à 14:58

@Dark Locutus

Pour le coup l'esprit de Roddenberry a ete plus que violé dans les deux films precedents, une vraie boucherie ... :p
Apres moi ca ne me choque pas plus que ca, Sulu etant un personnage dont on ne sait que peu de choses (ce qui a d'ailleurs ete tres remarqué par Kirk dans le 7eme film lorsqu'il apprend que Sulu avait une fille). Donc pourquoi pas apres tout

dark locutus
08/07/2016 à 13:19

et écran large, au lieu de militer pour des âneries sur l'égalitarisme ( et pas l'égalité ) vous parlez pas du tout de la réaction plus que réservée de georges Takei sur le sujet ? Ah bas non puisque ça va pas aller dans vôtre sens !
Takei pense que c'est une trahison de l'héritage de Roddenberry ( il a raison ! ) et qu'il était plus opportun de créer de nouveaux persos qui eux, apporteraient ce symbole de diversité. si cher aux yeux des bobos.
Par contre savoir si un perso LGBT va rendre l'histoire meilleure. . . tout le monde s'en cogne !
De la basse propagande et tous le monde applaudis ! ! ! beau constat !

Dude
08/07/2016 à 12:51

C'est quelque chose de sympa je trouve. De plus le choix du personnage n'est probablement pas dû au hazard, sachant que Georges Takei (Sulu dans la serie originale) est lui même ouvertement homosexuel et militant pour des droits LGBT.

Caporal
08/07/2016 à 12:34

.... et avoir un personnage qui au détour d'une scène tombe dans les bras d'une autre personne, peu importe son sexe, n'entre pas en contradiction avec l'attente d'un bon film. Au contraire, ça peut même indiquer que les scénaristes se questionnent et n'écrivent pas automatiquement les séquences, ce qui est le problème des blockbusters.

Adoy
08/07/2016 à 12:30

On veut juste des bons films...juste de bons films....