Roman Polanski de nouveau menacé d'extradition vers les Etats-Unis pour viol sur mineur

Jacques-Henry Poucave | 31 mai 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 31 mai 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

On se souvient que l’affaire Roman Polanski avait défrayé la chronique en 2009. Le cinéaste fait une nouvelle fois face à une tentative d’extradition.

Cette dernière émane de son pays d’origine, la Pologne, dont le ministre de la Justice entend contester devant la Cour Suprême nationale la décision de ne pas extrader le cinéaste vers les Etats-Unis. Décision rendue par la dite cour en 2015 et qui aurait pu signifier alors la fin du feuilleton judiciaire qui dure depuis une quarantaine d’années.

Cette démarche fait tardivement suite à la demande des autorités américaines de voir Polanski extradé après son apparition à Varsovie courant 2014, après que la Suisse a décidé de son côté de ne pas remettre le réalisateur aux Etats-Unis. Roman Polanski avait en effet été arrêté à Zurich en 2009, avant d’être placé en résidence surveillée.

extradition

Dispositif qui avait été levé après de longs mois de polémique, de débats et de procédures judiciaires entre la Suisse et les Etats-Unis.

Le metteur en scène avait avoué en 1977 avoir eu une relation sexuelle avec une mineure de 13 ans, sous l’emprise de stupéfiants. Après avoir passé 42 jours en prison, il avait recouvré sa liberté suite à une procédure de négociation avec la partie adverse. Polanski avait ensuite fui le territoire américain, craignant que l’accord en question ne soit révoqué par les magistrats américains.

On ignore si la démarche de l’actuel ministre de la Justice polonais aboutira, mais au-delà de la question de la culpabilité de Polanski (que l’intéressé n’a jamais niée) on peut s’interroger sur la dimension politique de ces démarches, et sur la publicité qu’elles font à leurs instigateurs.

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commentaires
2cloo
01/06/2016 à 14:27

:) La morale de Polanski ne s'est pas du tout développée dans un contexte ressemblant de près ou de loin aux années 70, la libération du sexe et j'en passe, sa morale s'est forgée dans une Europe d'après guerre, étant à des lieues de l'hédonisme des seventies...
Je trouve l'argument de la morale seventies on ne peut plus hors sujet.

Le "Tout le monde le pense" me fait bien rire. Un sujet qui divise depuis tant d'année, mais je suis content de t'avoir lu, je peux dormir tranquille :)))

MystereK
01/06/2016 à 13:56

"Utiliser l'argument de la victime qui souhaite l'arrêt des poursuites n'est pas recevable"

A part le meurtre, c'est là-dessus qu'est basée toute notre justice, il n'y a pas de poursuite s'il n'y a pas de plaignant démontrant un préjudice. Sauf pour le cas de M. Polanski qui est devenu une affaire politique... Et pour rappel, l'affaire a été réglèe à l'amiable par un accord acepté par les deux parties et une dédomagement financier.

Il faut arrêter de dire que c'est parce que Polanski est connu qu'il faut que l'on arrête les poursuites, c'est justement le contraire qui se passe ici. Sans plagnant, une affaire REGLEE à l'amiable, la justice aurait depuis longtemps laché la grappe à une personne non connue et classé l'affaire comme réglée entre les parties. Ici, ce n'est plus de la justice, c'est de l'acharnement. Personne n'admire ce que M. Polanski à fait même dans un contexte si particulier, dont il faut quand même tenir compte (c'est une mètre qui a pratiquement prostitué sa fille dans des soirées où il n'y avait que des adultes sous influence de l'alcool et de drogues dans un contexte "amour libre" de l'époque, et c'est immportant de la souligner quoiqu'en pense certains, la moralité générale des ann ée 70 n'était pas la même qu'aujourd'hui, on ne peut donc pas juger seulement avec les yeux d'ajourd'hui, la moralité est bien une question d'époque, c'est indiscutable) à part quelques pervers, mais l'affaire est terminée depuis longtemps. Tour le monde le pense sauf ceux qui veulent un nom connu à leur tableau de chasse.

KibuK
01/06/2016 à 09:14

Pour mieux comprendre cette affaire, je vous suggère de regarder l'excellent documentaire : "Roman Polanski, wanted and desired".

Alix84
01/06/2016 à 06:05

Salut Hasgarn,
Tu as en effet été insultant et j'apprécie le fait que tu le reconnaisses même si j'aurais apprécié que tu t'excuses. En tous les cas, tu as le droit bien évidemment d'avoir ton opinion même si je n'y adhère pas.
La question que je te pose sans t'attaquer est la suivante : aurais-tu tenté de trouver autant d'arguments s'il avait été question d'un inconnu, d'un chauffeur poids lourds ou d'un prêtre plutôt que de Polanski.
Ce que je souligne je te le dis une fois de plus c'est le deux poids, deux mesures.
Je pense seulement que la justice doit être égalitaire...

2cloo
01/06/2016 à 05:43

13 ans, c'est le début de la puberté, donc ca rentre dans le cadre de la définition en question. J'entends pour le contexte, mais je trouve ca complètement hors de propos dans ce cas. Polanski a grandi en Pologne, d'une famille "éveillée", je doute que ce rapport "consenti" avec une jeune fille de treize ans rentrerait dans l'éducation qu'il a recu. Plus de 35 ans au moment des faits, et une personne, peu importe son sexe, sous l'effet d'alcool et d'un sédatif envoie forcément des signaux d'alarmes à qui veut les voir. Je sais pas pour vous, mais j'ai déjà des scrupules à faire des avances à une fille bourrée, ne parlons même pas de l'état dans lequel elle était.
Quelqu'un a mentionné le fait que sa mère la prostituait. Je ne vois pas en quoi ca change ou atténue l'implication de Roman P dans cette histoire, et à moins qu'elle était la joie incarnée, une fille qui a vécu ce que sa mère lui a imposé, à nouveau, enverrait des signaux d'alarme qu'ils soient corporels ou dans ce qu'elle dirait, ne dirait pas, que n'importe quelle personne un minimum saine d'esprit recevrait avec inquiétude, et non ce désir animal et égoiste.
Ce deux poids, deux mesures est dangereux sur le long terme. Faut pas s'étonner de voir de plus en plus de jeunes désillionnés.

Hasgarn
31/05/2016 à 23:10

Alix : si mes propos sont "stérile et égocentré", arrête de me lire ou d'essayer et de me répondre, ou lis tout plutôt que d'être partial. S'il est vrai que j'ai été insultant dans la première phrase de mon premier message, tu ne m'as pas démontrer non plus que tu étais moins égocentré, tout juste capable de répondre tldr...

2cloo : aucune défense aveugle. Je ne fais que poser un contexte, plutôt que d'affirmer que Polanski est un pédophile, là, comme ça, sans en savoir plus.

Alix84
31/05/2016 à 22:29

@ hasgarn
Salut
Je viens de lire ton second texte qui bien qu'étant plus court que le premier est autant stérile et égocentré.
Malgré ton acharnement, ton manque de politesse ainsi que la faiblesse de tes propos inutiles et horrifiques autant que soporifiques, je te souhaite néanmoins une bonne soirée et surtout une bonne nuit... il paraît que ça porte conseil...
Bye

Hasgarn
31/05/2016 à 22:13

Alix: ton attitude est tout aussi stérile à ne pas chercher à comprendre réellement le contexte et te limiter à ta propre interprétation.

J'invite aussi les grandes âmes du sujet à lire la définition de pedophile, la vraie et ne pas considérer arbitrairement leur définition perso.

diez
31/05/2016 à 20:45

Ca fait plaisir de lire des commentaires de gens censés qui arrivent a faire la part des choses. Si Polanski est un grand cinéaste, il est important de ne chercher à la défendre avec mauvaise foi.

C'est comme Woody Allen. Le gars ne semble pas etre l'humain le plus respectable au monde, mais le nombre de defenseur qu'il a c'est chaud. Le pire c'est la manière dont les gens le défendent.

Hellblazer
31/05/2016 à 18:52

Utiliser l'argument de la victime qui souhaite l'arrêt des poursuites n'est pas recevable : ce n'est pas elle d'appliquer la loi mais la justice souveraine qui doit être la même pour tous, riche ou pauvre. Sinon n'importe qui peux commettre un viole et ensuite négocier avec la victime et sa famille et tout le monde est quitte.

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