Cannes 2016 - The Nice Guys : pourquoi le nouveau Shane Black va nous offrir une grande leçon de cool

Jacques-Henry Poucave | 22 avril 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Jacques-Henry Poucave | 22 avril 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Il est un des scénaristes les plus estimés d’Hollywood, dialoguiste de génie et empereur du buddy movie. Avec sa première réalisation, Kiss Kiss Bang Bang, il initia a la renaissance de Robert Downey Jr. Le nouveau film de Shane Black, The Nice Guys est en sélection officielle au Festival de Cannes. Voici pourquoi ce métrage aux accents terriblement funky pourrait bien être la grande leçon de cool de cet été.

 



Parce que Shane Black

On ne va pas y aller par quatre chemins, Shane Black est tout simplement un des meilleurs scénaristes Hollywoodiens. Orfèvre du rythme, fin dialoguiste et artisan d’un storytelling basé sur les personnages et l’étude de leurs motivations, il a porté le buddy movie au sommet des possibilités du genre.

Avec L’Arme Fatale ou encore Le Dernier Samaritain, il a porté au sommet son talent pour la radiographie de loseurs magnifiques, toujours au bord de la crise de nerfs. Ses travaux de réalisateurs jusqu’ici nous ont vivement intéresssés : Kiss Kiss Bang Bang était une comédie noire diaboliquement écrite, tandis qu’Iron Man 3, malgré de vrais problèmes de conception et un manque de liberté flagrant interrogeait avec énormément d’acuité la figure du héros.

Du coup, The Nice Guys pourrait bien être sa plus éclatante réussite à ce jour, tant les éléments qu’affectionne le metteur en scène semblent réunis pour nous en mettre plein la vue. Il s'est d'ailleurs concocté un univers qui fait tout bonnement du pied au cinéphile et entend lui rappeler l'époque bénie d'un cinéma d'entertainment qui ne s'excusait pas d'exister.

 

The Nice Guys  poster

Parce que le casting

Ryan Gosling. Russell Crowe. Kim Basinger. Matt Bomer. Angourie Rice. Murielle Telio. Si cette brochette de noms ne vous a pas mis d’étincelles dans les yeux, il y a comme un problème. C’est bien simple, on n’avait probablement pas vu un aussi équilibré défilé de gueules, stars, divas, poilus et montagnes de charisme réunies depuis le Jack Brown de Tarantino.

Enfin, retrouver Ryan Gosling dans un rôle qui intègre pleinement sa dimension tête à claques devrait être un ravissement particulièrement jubilatoire. On espère (et on pense) que le beau gosse de Drive peut être un véritable joker comique.

Ryan Gosling et Russell Crowe

 

Parce que les années 70

The Nice Guys se déroule avant 1977. Avant Star Wars. Avant les blockbusters. Avant le politiquement correct. Avant le divertissement pour toute la famille. Avant les rires enregistrés. Lorsque le cinéma d’action était fait pour les durs, les tatoués. Un monde dans lequel les héros picolent, cassent des bras, fument et conduisent des voitures polluantes. Le tout emballé avec la formidable ironie de Shane Black, on pourrait bien tenir là un vrai buddy movie euphorisant et mélancolique.

N’oublions pas non plus la bande-originale du film, qui devrait nous ravir les esgourdes. The Nice Guys réunit en effet Andrew Gold, les Bee Gees, Al Green, The Temptations, Kool & the Gang ou encore Earth, Wind & Fire. Si jamais vous aviez oublié que la Funk est un des trucs les plus géniaux de la galaxie après les produits stupéfiants, le film saura vous le rappeler.

Ryan Gosling et Russell Crowe

Avec son réalisateur en pleine possession de ses moyens, son équipe technique au poil, son casting de rêve et son projet de buddy movie ultime, The Nice Guys devrait nous asséner une sacrée leçon de cool.

Tout savoir sur The Nice Guys

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commentaires
dog day
24/04/2016 à 19:46

@Champy
J'espère que t'as conscience qu'une telle argumentation est plutôt très subjective. Pas pour dire que ton avis n'est pas valable ou intéressant au contraire, mais bon... D'autant que ça fait des années que Gosling est comparé à Pitt rien que physiquement, et dans l'orientation de sa carrière de beau gosse qui tend vers un ciné d'auteur, et ne cède pas (trop) à Hollywood.

drocmerej
24/04/2016 à 19:22

J'avais cru à une mauvaise "traduction" du titre pour le marché français (comme on en a l'habitude) et en fait non. Pour une fois lol.

@champy Ce serait bien qu'on puisse faire carrière à Hollywood en calquant son jeu sur celui d'un autre. Je ne vois pas d'exemple...

Champy
24/04/2016 à 15:27

T'as pas saisi. Je parle pas de roles qui se ressemblent. Je parle de la gestuelle, l'expression du visage, les rictus, le clignement des yeux et autres. Regarde quelques films de brad pitt jeune(légendes d'automne, seven, sleepers, le mexicain...) et tu comprendras peut-etre.

Champy
24/04/2016 à 15:27

Tu n'a pas saisi. Je parle pas de roles qui se ressemblent. Je parle de la gestuelle, l'expression du visage, les rictus, le clignement des yeux et autres. Regarde quelques films de brad pitt jeune(légendes d'automne, seven, sleepers, le mexicain...) et tu comprendras peut-etre.

Hasgarn
24/04/2016 à 01:08

Champy : loin de moi l'idée de te contredire, mais ton point de vue m'interesse et j'aimerais que tu développes. Parce que je ne vois que des ressemblances lointaines entre les jeux de Pitt et Gosling. Par exemple, est-ce que Pitt a eu un rôle du même genre que cekui de Gosling dans drive ?

champy
23/04/2016 à 16:31

Si personne ne l'a jamais remarqué, ryan gosling a un jeu d'acteur calqué sur celui de brad pitt. En tant que tel, il ne m'a jamais impressionné.

Anonyme
22/04/2016 à 23:23

Jack Brown ? Sérieux ?

Ssird
22/04/2016 à 19:07

"la Funk est un des trucs les plus géniaux de la galaxie", Jacques-Henry tu es mon pote pour la vie

Lane 48
22/04/2016 à 19:03

Now we're talking !!!