Shaft : le reboot ne sera pas une comédie mais un "drame avec du fun"

Jacques-Henry Poucave | 14 août 2015
Jacques-Henry Poucave | 14 août 2015

Quelques jours après le coup de gueule du scénariste et écrivain David Warner contre le reboot de Shaft, dont il regrettait l’orientation humoristique, le producteur de la chose, John Davis, a profité d’une conférence de presse pour essayer de rassurer les fans inquiets.

C’est au cours de l’actuelle tournée américaine de la Television Critics Association que le producteur, qui travaille ici pour le compte de New Line a tenu à préciser quelle était la tonalité du film. Des propos qui pourraient ne pas totalement atténuer l’inquiétude des connaisseurs…

« C’est une réinvention de cette histoire, donc ce sera à la fois frais et centré sur ce que nous aimons chez ce personnage. Ce sera un drame, mais un drame avec beaucoup de moments funs. Beaucoup de moments plus légers. »

Shaft étant par définition l’icône de la blaxploitation, qui fut le premier « genre » à offrir aux spectateurs afro-américains des personnages qui ne dépendent pas intrinsèquement des clichés hollywoodiens, David Warner s’était justement plaint que cette orientation dénature le personnage. Le scénariste et écrivain (qui rédige actuellement le prochain tome de la saga littéraire adaptée des longs-métrages) arguait qu’au vu des récents évènements qui ont secoué l’Amérique – notamment les émeutes de Ferguson – la société américaine et le public noir avaient toujours besoin de ce type de représentation.

De notre côté, on se demande si, plutôt qu’une volonté de dénaturer le personnage il ne s’agit pas plutôt d’un constat un tantinet plus mercantile. En effet, il n’est pas dit que le public contemporain accepte une œuvre aussi provocatrice et agressive que le fut le Shaft original. Ce qui n’est pas beaucoup plus rassurant.

Tout savoir sur Shaft : Les nuits rouges de Harlem

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Lord Sinclair
14/08/2015 à 19:09

Un drame, mais fun. Sont bon les gars du marketing...