Jurassic World VS Jurassic Park : on compare les trailers !

Vingt-deux ans séparent Jurassic Park de Jurassic World. En 1993, le film de Spielberg fut un choc technologique et esthétique qui devait bouleverser à jamais la production des blockbusters Hollywoodien. Aujourd'hui Colin Trevorrow relève le défi complexe de redonner vie à la saga tout en étant à la hauteur de son colossal héritage.

D'où l'idée de comparer les deux premières bandes-annonces de ces films, celle de Jurassic Park et celle de Jurassic World, afin d'observer comment Hollywood et ses méthodes de promotion ont évolué en deux décennies.

Pas de bras, pas de dinosaures

En 1993, tout le monde attendait l'ouverture du Parc de pied ferme et attendait impatiemment de découvrir les dinosaures de Spielberg. À l'époque pas de réseaux sociaux, de trailers tournant en boucle sur le net ou de forums, seulement la presse et le bouche à oreille.

D'où une bande-annonce pleine de mystère, qui ne dévoile aucun dinosaure. Tout au plus y devine-t-on un peu de peau, un œil de T-Rex, une patte et une bouche de Brachiosaure.

Roulez jeunesse

La cible des blockbusters a bien changé. En 1993, Universal visait tous les âges et toute la famille. D'où des personnages de 7 à 77 ans.

Aujourd'hui, la pyramide des âges s'est resserrée, le public visé étant celui des bambins et des jeunes adultes. Du coup, Chris Pratt fait office de vétéran dans la bande-annonce de Jurassic World.

Frisson contre frisson

Les deux trailers entendent bien sûr nous faire frissonner, mais de deux manières radicalement différentes. Jurassic World joue la carte du bigger than life, avec ses attractions délirantes, son parc gigantesque et ses dinos géants.

Jurassic Park se vend comme un film d'aventures fortement teinté d'angoisse qui joue à fond la carte de l'enfermement, de la prédation et des séquences nocturnes.

Jurassic Sound system

Le thème original composé par John Williams nous ramène en arrière, il évoque une période où les compositions de blockbusters étaient éminemment symphoniques et ne se limitaient pas à des chapes de son destinées à surligner les effets visuels.

Si Colin Trevorrow a pris soin de placer ici une relecture du célèbre thème, Jurassic World semble également vouloir moderniser l'enrobage sonore de la franchise.

Il n'est bien sûr pas question de comparer ici un chef d'œuvre sorti il y a vingt-deux ans et un futur film que nous ne découvrirons pas avant plusieurs mois, mais bien de voir en quoi dès leur promotion, ces deux créations symbolisent les transformations de leur secteur industriel.

Jurassic World s'impose ainsi comme un digne représentant de son époque, jeune, coloré et ambitieux.