menahem Golan, producteur star de Stallone, Van Damme et Godard, est mort

Simon Riaux | 11 août 2014
Simon Riaux | 11 août 2014

Menahem Golan est décédé le 8 août dernier. Ceux à qui son nom ne disent rien apprendront qu'il était l'un des deux maîtres d'œuvres (avec son cousin Yoram Globus) de la célèbre firme Cannon, qui fit le bonheur des cinéphages énervés des années 80 autant que des cinéphiles décomplexés. Restée dans les mémoires pour leurs production de série B tantôt délirantes, tantôt follement bourrines, la société aura régné sur la Croisette, attirant à elle quelques uns des plus grands noms du cinéma. Devenue célèbre pour son enthousiasme, les contrats mirobolants qu'il signait souvent à Cannes, son étonnant catalogue autant que la variété des réalisateur qu'il eut l'intelligence de produire, Menahem Golan était devenue une véritable légende du Septième Art.

 

Sous leur égide, la Cannon fut le refuge d'un Charles Bronson déclinant, ainsi que du Bras de fer de Sylvester Stallone ou encore des high kicks de Jean-Claude Van Damme. Mais les cousins Golan/Globus furent également les producteurs de John Cassavetes (Love Streams, 1984), de Jean-Luc Godard (King Lear, 1987), ou encore Barbet Schroeder (Barfly, 1987). Étranglée par des cachets délirants et des dépenses pas toujours rationalisées, l'âge d'or de la Cannon ne survécut pas aux années 80, mais devait se muer en curieux héritage, tantôt loué pour son iconoclaste méthode et son amour absolu du cinéma, tantôt adulé pour sa production d'actioners débridés, mine de réjouissances déviantes pour spectateurs en quête d'alternatives à Claude Zidi. Les fanatiques et les curieux seront bien inspirés de se ruer sur le documentaire consacré à cette folle aventure, intitulé The Go-Go Boys : the inside story of Cannon films, présenté sur la Croisette cette année et chroniqué dans nos colonnes.

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