Berlin au Forum des images

Nicolas Thys | 27 février 2014
Nicolas Thys | 27 février 2014

Depuis quelques années maintenant, le Forum des Images propose un cycle thématique autour d'une ville qui a particulièrement intéressé le cinéma. Après Paris ou Londres, c'est Berlin magnétique qui est mis à l'honneur du 1er mars au 20 avril 2014. La capitale allemande a été l'un des centres névralgiques du 20ème siècle, historique, artistique et culturel. Ville en ruine et reconstruite, morcelée et unifiée, aux changements politiques extrêmes et sans cesse en mouvement, lieu de mémoire et de perdition, elle abrite l'un des plus prestigieux festivals du monde et elle a été maintes fois filmées par des cinéastes de tous horizons et l'assemblage des les films qui s'y déroulent, des années 20 à nos jours, formeraient une étrange mosaïque ou un portrait à mille facettes allant du plus glorieux ou plus honteux.

 


 

Afin de rendre compte de cette richesse et de cette diversité, la programmation sera on ne peut plus éclectique et mettra en avant de grands classiques célébrant sa grandeur (Berlin, symphonie d'une grande ville de Walter Ruttmann), son horreur (Le Dernier des hommes de F.W. Murnau) ou ses perversions (M. Le Maudit de Fritz Lang), des films plus récents : Oh boy de Jan Ole Gerster, Cours, Lola, Cours de Tom Tykwer ou Fantômes de Christian Petzold, des oeuvres historiques comme Allemagne, année zéro de Rossellini et son pendant godardien Allemagne année 90 neuf zéro ou La Vie des autres de F.H. von Donnersmarck, des films rares, moins connus mais à découvrir comme le Quelque part à Berlin de Gerhard Lemprecht, Kuhle wampe de Slatan Dudow et Berthold brecht ou Solo sunny, le dernier film de Konrad Wolf.

Si les cinéastes allemands seront particulièrement mis à l'honneur avec des films de Wim Wenders (Les Ailes du désir, Si loin, si proche), Helma Sanders Brahms (Allemagne, mère blafarde, Laputa), Thomas Arslan (A l'ombre, Une belle journée) ou Andreas Dresen (Rencontres nocturnes, Un été à Berlin), les regards étrangers ne sont pas en reste et se côtoieront Ingmar Bergman (L'Oeuf du serpent), Alfred Hitchcock (Le Rideau déchiré), Youri Ozerov (La Bataille de Berlin) ou Ken Loach (Fatherland) ainsi que ceux de cinéastes avec un fort lien avec l'Allemagne comme Billy Wilder (Un, deux, trois), Robert Kramer (Berlin 10/90) ou Romuald Karmakar (8 mai, Ramsès). Et la télévision aura sa part avec un week-end (les 22 et 23 mars) consacré à la projection des 14 épisodes du Berlin Alexanderplatz de Fassbinder ressorti en version restaurée voilà quelques années.

 


 

Ceci n'est qu'une petite partie des 88 films que l'on pourra voir. Et, comme toujours, de nombreux événements sont organisés en parallèle. Angela Schanelec sera présente les 4 et 5 avril pour présenter ses films. On pourra aussi écouter Volker Schlondörff lors d'une masterclass le 2 mars à 17h. Diplomatie, le nouveau film de celui qui a remporté la palme d'or à Cannes pour Le Tambour sort le 5 mars. Des cours et conférences seront donnés tout au long du mois. On notera notamment une analyse du Dernier des hommes par Edgar Morin le 16 avril, un cours de Matthias Steinle sur Berlin vu depuis Berlin-Est le 21 mars et une conférence de Martin Koerber sur le cinéaste trop peu vu Gerhard Lamprecht le 11 avril.

On s'arrêtera enfin sur l'installation Berlin - Le passage du temps créée par Pierre Hébert, cinéaste d'animation et performeur canadien qui a notamment travaillé aux côtés de Norman McLaren et longtemps pratiqué la gravure sur pellicule. Celle ci se déploie sur quatre écrans et fait partie d'un travail plus large intitulé Lieux et monuments. Pour plus de renseignements cliquez ici.

Pour en savoir plus sur la programmation, c'est là.

 

 

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