Festival de La Rochelle 2012

Nicolas Thys | 2 juillet 2012
Nicolas Thys | 2 juillet 2012

Après une première expérience très concluante voici déjà deux ans, Ecran Large est de retour à La Rochelle cette année pour la quarantième édition du festival international du film qui aura lieu du 29 juin au 8 juillet 2012. Rappelons qu'il s'agit d'un festival non compétitif, donc sans prix et où tous les films sont mis sur un pied d'égalité. L'attention est portée sur le public et la découverte d'œuvres très variées, parfois difficiles d'accès, et qui mêlent rétrospectives et nouveautés. C'est bien l'un des rares festivals où il est possible de voir une programmation qui s'étend de 1915 à 2012, et avec des films en provenance du monde entier.

 

 

Cette année seront mis à l'honneur une actrice : Anouk Aimée. Son nom est connu même s'il se fait rare depuis quelques temps et elle restera associé à tout un pan de la cinéphilie : Franju, Lelouch, Demy, Fellini, Delvaux, Astruc, Becker par exemple. Elle sera présente et viendra parler de certains des films dans lesquels elle a joué. Toujours du côté des hommages, on aura deux grands classiques américains : Raoul Walsh, l'un des quatre borgnes d'Hollywood, important réalisateur dont une vingtaine de films majeurs seront à La Rochelle (avant une reprise de certains d'entre eux à l'Action Christine à Paris) et l'indémodable Charlie Chaplin pour une quasi intégrale de ses longs-métrages depuis Le Kid jusqu'à Un roi à New York et avec le très rare Opinion publique qui sera accompagné au piano par Jacques Cambra, comme le seront les autres films muets. Du côté des classiques étrangers, on s'envolera dans le Nord avec un finlandais : Teuvo Tulio, dont la cinémathèque française avait déjà organisé une rétrospective voici 5 ans, et un danois : Benjamin Christensen dont Haxan, la Sorcellerie à travers les âges est à ne manquer sous aucun prétexte. Ce sera l'occasion de découvrir d'autres de ses films et de voir un Dreyer plutôt rare : Michael.

 

Mais les rétrospectives concernent également des cinéastes contemporains. La présence de Pierre-Luc Granjon est à signaler. Il est l'un des plus importants animateurs français actuels. Ses courts-métrages ont souvent été montrés et Le Loup blanc est une vraie merveille. Seront également présents un cinéaste tibétain, véritable découverte, Pema Tseden, deux réalisateurs portugais dont la filmographie est encore courte mais qu'on essaiera de ne pas rater : Miguel Gomes et Joao Canijo, et enfin Agnès Varda qui viendra présenter les films qu'elle a réalisés depuis 1998, mais aussi l'avant-première de Lola de son défunt mari Jacques Demy, qui vient d'être restauré.


Une section d'Hier et d'aujourd'hui présentera quelques ressorties de films de patrimoine (Rebecca d'Hitchcock, Stella femme libre de Michael Cacoyannis, Tess de Polanski, les Innocents charmeurs d'Andrzej Wajda et plusieurs autres titres) de même qu'une sélection d'œuvres de John Cassavetes, Lina Wertmüller et Mario Ruspoli. Une carte blanche est également offert à la cinémathèque de Bologne qui montrera quelques films fraîchement restaurés dont Larmes de joie de Monicelli et à Positif qui fête ses 60 ans.

 

 

Du côté des avant-premières de films contemporains, quelques uns très attendus ont déjà fait parlé d'eux à Cannes. Amour de Michael Haneke a fait l'ouverture, suivront Holy Motors de Leos Carax, Reality de Matteo Garrone ou Paradis : Amour d'Ulrick Seidel. On espère avoir plus de chance que Simon à Cannes avec Michel Gondry et son nouveau The We and the I. Ce sera également l'occasion de voir le retour de réalisateurs confirmés tant dans la fiction que dans le documentaire comme Andrew Kötting avec Louyre, notre vie tranquille, Kimmo Koskela et son Soundbreaker sur un accordéoniste finlandais mais aussi Joachim Lafosse avec A perdre la raison, Patrice Leconte et Le Magasin des suicides déjà vu à Cannes et qu'on avait interviewé à Annecy, le canadien Denis Côté avec un essai documentaire, Bestiaire, ou encore la documentariste Danielle Arbid pour une fiction : Beyrouth Hôtel. On pourra aussi suivre les débuts et confirmations dans le long-métrage de réalisateurs comme Alice Winocour (Augustine), Adrian Sitaru (Best intentions), Rufus Norris (Broken) ou Sébastien Pilote (Le Vendeur).


Et comme le festival ne serait pas complet sans courts-métrages et expositions, plusieurs projections spéciales sont organisées, dont une avec l'Agence du court-métrage. De même sont prévus une leçon de musique avec Francis Lai, des rencontres avec les artistes et de nombreux autres événements.

 


  Merci à Noémie Sornet pour les photographies.

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