Ridley Scott s'est censuré sur Prometheus
Le reportage de la BBC l'explique clairement : « Le film est violent et tendu mais Sir Ridley – qui a critiqué ouvertement les règles actuelles de classification – insiste sur le fait qu'il a coupé autant qu'il pouvait pour ouvrir son film à un large public.
« C'était pour le film, alors j'ai fait des concessions. À un certain stade, vous ne voulez pas faire du mal à votre œuvre. » Il reconnaît toutefois qu'économiquement il n'était pas envisageable de se voir privé du public des mineurs, qui « pourrait représenter au moins 80 millions de dollars de bénéfice. »
Cette position peut sembler bassement mercantile, mais la vie des œuvres étant aujourd'hui largement assurée en dehors des salles de cinéma, et la viabilité de l'univers créé par le film (notamment la possibilité de lui donner suite) dépendant intrinsèquement de sa réussite au box-office, on peut à tout le moins comprendre la logique qui aura présidé à cette politique d'auto-censure. Reste à espérer qu'on ne nous fasse pas patienter trente ans jusqu'à la sortie d'une édition définitive, nantie du montage souhaité par Scott (comme d'habitude ?).