In The Mood for Cannes - épisode 1

Simon Riaux | 15 mai 2012
Simon Riaux | 15 mai 2012
Il était une fois en Cinéphilie


Le train a sifflé trois fois, ceux qui aiment le cinéma l'ont pris, les voilà, enfin, à Cannes. C'est beau une ville au soleil, particulièrement en cette ultime journée où la normalité n'a pas tout à fait capitulé devant l'assaut des festivaliers en casquette. Tatie Daniel promène encore Baxter sur la Croisette, Monsieur Hire feint de ne pas remarquer l'afflux d'accrédités, et le magma des accents conquérants. Dernières heures de calme avant le septième art.

On n'espère que cette édition ne sera pas De Rouille et d'os, point trop ancrée dans la Reality, sans pour autant verser dans le Paradis. Nous ne le saurons qu'Après la Bataille, d'ici là, nous demeurerons Des Hommes sans lois. L'Amour du cinéma ne saurait toutefois nous faire oublier que Derrière les Collines se tiendra la grande Chasse à la soirée du siècle. Pingouins en costards et reines d'une nuit déambuleront du pas hésitant du fêtard en orbite, Like someone in love under the Moonrise kingdom. Pour les assoiffés d'images et de bulles, l'évènement aura tout d'une Mort en douce, concoctée avec malice et orfèvrerie par le maître des lieux, Thierry Frémaux. Sa recette ? Un mystère, mais c'est sans doute là La Part des anges.

Mais on ne saurait crier “Action“ avant d'avoir réuni toute la fine équipe, car alors que Cannes s'endort et que la Croisette s'éveille, nombreux sont ceux à être encore Sur la Route, poussant leurs Holy Motors Dans la brume. Ce n'est pas L'Ivresse de l'argent qui les meut, mais bien un Cinema Paradiso chaque année fantasmé, et sans cesse renouvelé, une promesse murmurée à l'oreille de chaque spectateur venu se brûler les rétines. « Vous n'avez encore rien vu » nous susurrent de leurs œillades de papier glacé des stars aux allures de colosses, honorant les façades d'Hôtels mythiques.

 

 

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