Rien à déclarer ? Si, la guerre !

Simon Riaux | 4 mars 2011
Simon Riaux | 4 mars 2011

On pourrait croire que Rien à déclarer, sur le chemin des 10 millions de spectateurs, est une affaire qui roule. Et bien pas vraiment, preuve que quand il est question de très grosses sommes d'argent, la grande famille du cinéma peut très vite perdre en chaleur. En effet, deux mastodontes du cinéma français vont s'affronter devant les tribunaux au sujet des recettes du dernier film de Dany Boon.

 

 

Le conflit ne date pas d'hier. L'histoire remonte à près de dix ans. Dany Boon est alors un humoriste en vogue, dont les incursions au cinéma, entre Bimboland et Pédale dure, n'ont pas vraiment fait l'unanimité. C'est lorsque Claude Berri, légendaire producteur français, découvre le comique sur scène, qu'il flaire un talent à ne surtout pas laisser filer. Persuadé de l'avenir de son nouveau poulain, il le présente à Jérôme Seydoux, rien moins que président de Pathé. La collaboration de ces trois hommes donnera naissance à La Maison du bonheur, premier film remarqué ( 1 million d'entrées), avant d'embrayer sur Bienvenue chez les Ch'tis, devenu le succès blitzkrieg que l'on connaît.

 

 

Ce film au budget moyen engrange des bénéfices énormes, au point que Berri et Seydoux proposent à Boon de revoir son salaire à la hausse, allant jusqu'à le doubler, en échange d'une option sur son prochain long-métrage. C'est là le coeur de l'affaire. Thomas Langmann, fils de Claude Berri (producteur d'Asterix aux jeux Olympiques et de Mesrine) estime qu'ayant hérité de la société de production de son père, décédé en 2009, cette option lui revient. Il accuse par conséquent Jérôme Seydoux de l'avoir spoilé et réclame devant la justice la modique somme de 12 millions d'Euros.

Le président de Pathé de son côté, ne se démonte pas et estime que le partenariat qui le lie au comique engage Pathé, et personne d'autre, certainement pas les héritiers de feu son associé. La situation est d'autant plus épineuse que Dany Boon a rejoint le conseil d'administration de Pathé, et donc logiquement a choisi son camp.

C'est donc la justice qui tranchera dans cette affaire de gros sous. Affaires via lesquelles Thomas Langmann s'est illustré aussi souvent que par la richesse de ses productions, deux ans après l'affaire de prostitution et de stupéfiants qui avait égayé le tournage du lénifiant Astérix aux jeux Olympiques.

 

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