Sundance 2011 - Jour 8

Stéphane Argentin | 28 janvier 2011
Stéphane Argentin | 28 janvier 2011

Tous les jours, c'est le même train train : debout, petit-dèj' copieux, neige, froid, bus... On se croirait dans le film Un jour sans fin.

 

 

Pour autant, la fin du festival de Sundance 2011 se fait déjà cruellement sentir et une bonne partie des journalistes et des acquéreurs semblent avoir désertés les lieux. Pour preuve, lorsque nous débarquons avec une demi-heure d'avance à la projo de Benavides born, le parc à bestiaux où les professionnels se bousculaient en masse quelques jours plus tôt est quasi-vide, de même que la salle à proprement dit. Ce qui n'empêche pas le film en question d'être un solide drame qui dresse une photographie pertinente quoiqu'un peu trop prévisible de la communauté hispanique aux États-Unis.

 

Direction ensuite le QG pour tenter d'obtenir nos derniers tickets pour le samedi (nous repartons dimanche matin). Et là, nouvelle déconvenue : après Higher ground la veille, c'est à présent au tour de Like crazy d'afficher complet. Mais le film ayant déjà trouvé acquéreur (Paramount a acheté les droits d'exploitation quelques jours plus tôt pour 4 millions de dollars), on peut espérer une sortie salle (ou à défaut en DTV) un jour où l'autre. Sandy se console en allant découvrir Incendies, somptueux drame sorti dans nos salles début janvier et qui concoure dans la catégorie Meilleur film étranger aux prochains Oscars. Un petit détour par un restau histoire de se sustenter et nous voilà repartis à la projo de Take shelter dans un cinoche encore plus roots que d'habitude.

 

Sandy / Stéphane et la vache, endroit bien connu des "locals" et de Sandy maintenant pour ses formidables Milkshake...

 

Car il faut bien le reconnaître, à l'exception des salles où ont lieu la quasi-totalité des projections de presse (regroupées sous le nom de Holiday Village Cinemas), les autres lieux de projections (Eccles, Egyptian, Yarrow, Library...) offrent un confort pour le moins... spartiate. Entre un espacement entre chaque rangée où vous allez vous retrouver avec les genoux dans les gencives pour peu que vous mesureriez plus d'1m50 et des sièges qui vont aussi surement qu'imperceptiblement vous insensibiliser le fion avant la fin du film, il n'y a pas à dire, Sundance, c'est roots oui ! Et lorsque vous vous retrouvez en présence d'un Take shelter, plongée bien trop longue dans la folie d'un père de famille de la middle classe ricaine qui pense que la fin du monde c'est pour bientôt, vous les sentez passer les 120 minutes.

 

C'est limite si l'on ne regretterait pas la salle de Gérardmer... Non en fait non, faut pas déconner !

 


L' (antépénultienne) bizz

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